POÉSIE EN MUSIQUEPetite anthologie poético-musicalede la poésie italienne(Angelika Kauffman (1741-1807)Allégorie de la poésie et de la musique, 1782)2019-2021PréfaceIl est facile de trouver maintenant sur Internet à peu près tous les textes de poésie italienne, même si la poésie reste souvent une Cendrillon de la culture ; il est déjà moins facile de trouver souvent leur mise en musique, et leur traduction en langue française. Mais il est impossible de trouver les trois à la fois, texte, traduction et mise en musique. C’est ce que nous tentons de faire dans cet essai.On redécouvre souvent que la poésie est faite non pour être lue en silence dans une chambre, mais pour être lue à haute voix et mieux encore pour être chantée ou accompagnée de musique. On le savait bien au Moyen-Âge où la musique était considérée comme le « vêtement nécessaire » du texte poétique, et où tous les poètes jouaient d’un instrument de musique, luth ou autre, pour accompagner leurs textes.On appréciera donc d’autant plus la poésie si on la retrouve mise en musique, et nous avons tenté de retrouver pour quelques grands poètes italiens des musiciens qui les aient illustrés, leurs contemporains ou non, la mise en musique attend parfois d’autres temps : Giuseppe Gioacchino Belli (1791-1863) est chanté par Stefano Palladini et Nazario Gargano en 1975, ils en mettent d’autres en musique, du Moyen-Âge au XXe siècle, dans les années 1980 et 1990 ; le Cantique des Créatures de François d’Assise (1224) n’a cessé d’être mis en musique jusqu’à Angelo Branduardi (2000), et jusqu’à des poésies du XIXe siècle, Leopardi, Foscolo, Carducci… par Petrassi, Casella, Giovanna Marini ou Beppe Giampà.Dans la poésie en musique, nous avons inclus non seulement le livret d’opéra, mais aussi la chanson, car la chanson est en quelque sorte une poésie mise en musique, même s’il arrive que le texte soit écrit sur une musique antérieure. On a parfois mis longtemps à le reconnaître, mais en 2016, le chanteur, auteur-compositeur-interprète, Bob Dylan reçoit le prix Nobel de littérature, ce qui a choqué certains critiques, mais est bientôt apparu naturel ; c’était le premier chanteur écrivain de chansons à recevoir un prix de littérature.Nous avons choisi de conserver la présentation des auteurs et le commentaire des textes, et de publier le texte italien accompagné d’une traduction française que nous avons réalisée pour tous les textes, insatisfait que nous étions des traductions déjà publiées. Nous connaissons un seul disque sans date mais des années 1960, qui rassemble le texte français et le texte italien lus et accompagnés de musique. Une belle réalisation, hélas jamais reprise depuis, et dont nous avons reproduit les enregistrements à côté de chaque texte (San Francesco, Cantique des créatures ; Cecco Angiolieri, Se fosse… ; Dante, Francesca et Ugolino ; Lorenzo de’ Medici, Triomphe de Bacchus ; Petrarca, Chiare, fresche, dolci acque … ; Ariosto, La folie de Roland ; Tasso, Armide dans le camp chrétien ; Foscolo, Sur la mort de son frère ; Leopardi, À lui-même ; Pascoli, X août). Notre dossier en est un peu la suite.Cette anthologie est le résultat d’un cours d’adultes donné à partir de 2019 à Bourgoin-Jallieu. Elle pourra être complétée par vos informations et mes nouvelles recherches. Car elle ne rend pas compte non plus de toute cette riche histoire de la poésie italienne.(Frédéric II de Souabe offrant une rose, XIIIe siècle, Palais Finco, Bassano del Grappa)TABLE DES MATIERESmise à jour le 10 avril 2021