Poésie en musique - chapitre 30
Chapitre 30
Les hymnes nationaux italiens du Risorgimento
Mameli / Novaro, Mercantini / Olivieri (Garibaldi), Boito / Verdi
La période du Risorgimento qui va conduire, après la chute de Napoléon en 1815, à la progressive indépendance et unité de l’Italie en 1861, a été très
bouillonnante dans la vie sociale et politique. La domination napoléonienne, après les travaux du XVIIIe siècle, avait confirmé la présence d’une nouvelle classe
dirigeante qui allait prendre le pouvoir à partir du nouveau Royaume d’Italie. Le Piémont y prendra bientôt le rôle dominant, en s’appuyant éventuellement sur les
courants républicains des mazziniens et surtout des garibaldiens, et en luttant parallèlement contre les courants révolutionnaires, qui seront exilés ou massacrés
(Voir en fin de chapitre la chanson de Luigi Mercantini, La spigolatrice di Sapri). Cela se manifeste aussi par la publication d’hymnes nationaux, dont nous
reproduisons ici trois exemplaires , dont le premier est resté l’hymne national italien.
Il periodo del Risorgimento che porterà, dopo la caduta di Napoleone nel 1815 alla progressiva indipendenza e all’unità dell’Italia nel 1861, fu molto attivo nella vita
sociale e politica. Il dominio napoleonico, dopo i lavori del Settecento, aveva confermato la presenza di una nuova classe dirigente che stava per prendere il potere
del nuovo Regno d’Italia. Il Piemonte vi avrà presto il ruolo dominante, sostenendosi se necessario sulle correnti repubblicane dei mazziniani e soprattutto dei
garibaldini, e lottando parallelamente contro le correnti rivoluzionarie che saranno esiliate o massacrate (Vedi in fine la canzone di Luigi Mercantini, La
spigolatrice de Sapri). Quel ribollire si manifesta anche dalla pubblicazione di Inni nazionali dei quali riproduciamo qui tre esempi, di cui il primo è rimasto l’Inno
nazionale italiano.
1) INNO D'ITALIA (FRATELLI D’ITALIA)
Testo : Goffredo Mameli (1847)
Musica : Michele Novaro (1818-1885
Fratelli d'Italia,
Frères d’Italie
l'Italia s'è desta ;
l’Italie s’est réveillée ;
Dell'elmo di Scipio 1
du casque de Scipion
S'è cinta la testa.
Elle a ceint sa tête.
Dov'è la vittoria ?
Où est la victoire ?
Le porga la chioma,
qu’elle lui tende sa chevelure,
Che schiava di Roma
car Dieu la créa
Iddio la creò.
Esclave de Rome.
Stringiamoci a coorte,
2
Serrons-nous en cohorte (Formons nos bataillons)
Siam pronti alla morte,
nous sommes prêts à mourir
Italia chiamò. Sì.
L’Italie nous a appelés. Oui.
Noi fummo da secoli
Nous fûmes depuis des siècles
Calpesti e derisi,
piétinés, tournés en dérision,
Perchè non siam popolo,
Parce que nous ne sommes pas un peuple,
Perchè siam divisi. 3
parce que nous sommes divisés.
Raccolgaci un'unica
Que nous rassemble un unique
Bandiera, una speme ;
drapeau, une seule espérance ;
Di fonderci insieme
de nous unir
Già l'ora suonò.
L’heure a déjà sonné.
Stringiamoci ...
Serrons-nous…
Uniamoci, uniamoci ! (amiamoci)
Unissons-nous, unissons-nous ! (aimons-nous)
L'unione e l'amore
L’union et l’amour
Rivelano ai popoli
révèlent aux peuples
Le vie del Signore. 4
Les voies du Seigneur.
Giuriamo far libero
Jurons de rendre libre
il suolo natio ;
le sol natal ;
Uniti, per Dio !
Unis, pour Dieu !
Chi vincer ci può ?
Qui peut nous vaincre ?
Stringiamoci ...
Serrons-nous…
Dall'Alpe a Sicilia
Des Alpes à la Sicile
Dovunque è Legnano ;
5
partout c’est Legnano ;
Ogn'uom di Ferruccio
6
tout homme de Ferruccio
Ha il cuore e la mano ;
a le cœur et la main ;
I bimbi d'Italia
les enfants d’Italie
Si chiaman Balilla ; 7
s’appellent Balilla ;
Il suon d'ogni squilla
le son de toutes les cloches
I Vespri suonò.
8
A sonné les Vêpres.
Stringiamoci…
Serrons-nous…
Son giunchi, che piegano,
Ce sont des joncs qui plient
Le spade vendute.
Les épées vendues.
Già l'aquila d'Austria 9
Déjà l’aigle d’Autriche
Le penne ha perdute.
A perdu ses plumes.
Il sangue d'Italia
Le sang de l’Italie
E il sangue Polacco
et le sang polonais
Bevè, col Cosacco,
elle les a bus avec le Cosaque
Ma il cor le bruciò.
Mais ils lui ont brûlé le cœur.
Stringiamoci ...
Serrons-nous…
1.- Sur sa tête l’Italie a le casque de Scipion l’Africain (236-183 av. J.C.), le vainqueur de Carthage en 202 av.J.C.,
ce qui fait de Rome une puissance méditerranéenne. Dieu a donc fait de la Victoire une esclave de Rome. La
référence à l’empire romain antique est primordiale.
2.- La « cohorte » était une unité de 600 soldats de la Légion romaine, commandée par 6 centurions.
3.- L’Italie est divisée en de nombreux États, petits ou grands. Dans le temps qui précède l’Unité, elle se compose
du Royaume de Piémont-Sardaigne, du Duché de Milan et de la République de Venise (possédés par l’Autriche), du
Duché de Parme, du Duché de Modène, du Grand-Duché de Toscane (qui a inclus les Républiques de Lucques et
de Pise), des États pontificaux qui vont de Rome à Rimini (incluant le Latium, l’Ombrie, les Marches, la Romagne, et
une partie de l’Émilie), du grand Royaume de Naples qui comprend la Sicile. Une grande différence de régimes
économiques et politiques divise ces États, séparés entre Nord et Sud par les États Pontificaux. De là le désir d’un
seul drapeau, ce sera le Tricolore, vert, blanc, rouge, adopté à Reggio Emilia le 7 janvier 1797 par la République
Cispadane. Le 7 janvier est en Italie la Fête du Drapeau (Festa del Tricolore) ; il est inspiré du modèle français de
1790. Les trois couleurs étaient déjà celles de trois vertus théologales, la Foi (blanc), l’Espérance (vert) et la Charité
(rouge). Il est interdit sous la Restauration et repris par les insurgés de 1831 ; en 1848 Charles-Albert de Savoie
l’impose aux soldats qui partent en guerre contre l’Autriche, avec les armes royales sur le blanc ; il est adopté officiellement comme bannière de la République
dans la Constitution Italienne du 1er janvier 1948, sans les armes royales.
4.- Il est significatif que l’unité (et l’amour) soient dans les « voies du Seigneur ». On peut rappeler que l’un des maîtres de
Mameli fut un Père Scolopien de Savone, Athanase Canata, qui était un patriote fervent et qui a peut-être suggéré son texte à
Mameli. La source semble avoir été un hymne au pape, que connaissait bien Canata et qu’il détourna à d’autres fins (d’où le
« Fratelli », très chrétien). Mais, malgré les affirmations sans fondement de critiques comme l’historien monarchiste Aldo
Alessandro Mola (1943- ), Mameli est bien l’auteur de Fratelli d’Italia. (Voir ci-contre le manuscrit de l’Hymne). Et à l’époque,
qu’un mazzinien républicain ait pu se réclamer aussi de Dieu, de l’amour, etc. n’a rien d’étonnant.
5.- Legnano, en Lombardie, où la ligue lombarde remporta la victoire sur l’empereur Frédéric Barberousse en 1176. C’est le
début du développement des « communes libres », à qui l’empereur doit donner une large part d’autonomie. La défaite
définitive de l’Empire sera en 1266 celle de Manfredi, héritier de l’empereur Frédéric II, dans la bataille de Bénévent où il est
tué. La bataille de Legnano reste une constante de tous ces textes du XIXe siècle (et du XXe siècle, référence de la Ligue du
Nord).
6.- Francesco Ferruccio (ou Ferrucci) (1489-1530) fut le défenseur de la République florentine contre l’assaut des troupes de l’Empereur Charles Quint en
1530. Après une victoire sur les impériaux dirigés par Fabrizio Maramaldo, il est vaincu à Gavinana, emprisonné et assassiné par lui (Voir les allusions dans notre
chapitre sur les chansons frondeuses, dans la chanson Maramao perchè sei morto ?). Il est devenu un héros national symbole de la résistance aux oppresseurs.
7.- Balilla fut un garçon génois de 11 ans, Giovan Battista Perasso, qui devint le symbole mythique de la révolte victorieuse de Gênes contre les Autrichiens en
1746. Il fut récupéré en 1926 par le fascisme pour former l’Opera Nazionale Balilla (ONB), organisation fasciste des
enfants de 6 à 18 ans, qui devient en 1936 la Gioventù Italiana del Littorio (GIL). L’organisation comprenait les Figli della
Lupa (de 6 à 8 ans), les Balilla (garçons de 8-14 ans), les Piccole italiane (filles de 8-14 ans), les Avanguardisti
(garçons de 14-18 ans), et les Giovani Italiane (filles de 14-18 ans). Mais Mameli ne pensait encore qu’à la victoire sur
les Autrichiens. Balilla est le diminutif du génois « balla » (= palla = boule), surnom donné volontiers aux petits enfants
bien ronds, dans le dialecte génois.
Révolte des Vêpres à Portoria -Lithographie XIX siècle.
8.- Les « Vêpres » sont les « vêpres siciliennes » où on dit que, le 30 mars 1282, ce sont les cloches des églises de
Palerme qui appelèrent les siciliens à l’émeute contre les troupes françaises et la domination du roi de Naples, d’origine
française, Charles d’Anjou, frère de saint Louis, investi en 1266 roi de Sicile par le pape Innocent IV. La Sicile passe
alors de la domination angevine à celle de la famille d’Aragon, représentée par le roi Pierre III. Verdi consacra à cette
révolte un opéra, I Vespri siciliani (1855-6), comme il avait déjà écrit La battaglia di Legnano en 1849.
9.- L’Autriche était alors la puissance dominante en Italie, et c’est contre elle qu’il fallait combattre pour conquérir
l’indépendance, elle « buvait le sang de l’Italie ». Elle avait aussi, avec l’aide des mercenaires cosaques (elle était alliée à la Russie), « bu le sang de la Pologne
» : tout au long du XIXe siècle depuis 1815, la Pologne avait été niée comme entité nationale, et elle était partagée entre la Russie, l’Autriche et l’Allemagne,
connaissant une série de révoltes en 1830, 1848 et 1863. Elle ne retrouva son indépendance qu’en 1918.
1) Sulla testa, l’Italia ha il casco (l’elmo) di Scipio l’Africano (236-183 av.C.), vincitore di Cartagine nel 202 av.C., il che fa di Roma una potenza mediterranea.
Dunque Dio ha fatto della Vittoria una schiava di Roma. Il riferimento all’impero romano antico è primordiale.
2) La coorte era un’unità di 600 soldati della Legione romana, comandata da 6 centurioni.
Monumento a Ferruccio, Uffizi, Firenze
3) L’Italia è divisa in numerosi Stati, piccoli o grandi. Nel tempo che precede l’Unità, si compone del Regno di Piemonte-
Savoia, del Ducato di Milano e della Repubblica di Venezia (posseduti dall’ Austria), del Ducato di Parma, del Ducato di
Modena, del Gran-Ducato di Toscana (che include le Repubbliche di Lucca e di Pisa), degli Stati Pontifìci che vanno da
Roma a Rimini (includono il Lazio, l’Umbria, le Marche, la Romagna, e una parte dell’Emilia), del gran Regno di Napoli
che comprende la Sicilia. Una grande differenza di regimi economici e politici divide quegli Stati, separati tra Nord e Sud
dagli Stati Pontifìci. Quindi il desiderio di una sola bandiera, sarà il Tricolore, verde, bianco e rosso, adottato a Reggio-
Emilia il 7 gennaio 1797 dalla Repubblica Cispadana. Il 7 gennaio è in Italia la Festa del Tricolore ; si è ispirato alla
bandiera francese del 1790. I tre colori erano già quelli delle tre virtù teologali, la Fede (bianco), la Speranza (verde) e la Carità (rosso). Fu proibito
sotto la Restaurazione e ripreso dagli insorti del 1831 ; nel 1848 Carlo Alberto di Savoia lo impone ai soldati che partono in guerra contro l’Austria,
con le armi reali sul bianco ; è adottato ufficialmente come bandiera della Repubblica nella Costituzione Italiana del 1° gennaio1948, senza le armi
reali.
4) È significativo che l’unità e l’amore siano nelle « vie del Signore » Si può ricordare che uno dei maestri di Mameli fu un padre Scolopio di
Savona, Atanasio Canata, che era un patriota fervido e ha forse suggerito a Mameli il suo testo. La fonte sembra essere stata un inno al papa, che Canata
conosceva bene e che sviò verso altri fini (origine del « Fratelli », cristianissimo) Ma, malgrado l’affermazione senza prove di critici come lo storico monarchista
Aldo Alessandro Mola (1943- ), Mameli è veramente l’autore di Fratelli d’Italia (Vedi sopra il manoscritto dell’Inno). E all’epoca, che un repubblicano mazziniano
abbia potuto riferirsi anche a Dio, all’amore, ecc. non ha niente di stupendo.
5) Legnano, in Lombardia, dove la Lega Lombarda fu vittoriosa dell’ imperatore Federico Barbarossa nel 1176. È l’inizio dello sviluppo dei « comuni liberi », ai quali
l’imperatore deve dare una parte d’autonomia. La sconfitta definitiva dell’impero sarà nel 1266 quella di Manfredi, erede dell’imperatore Federico II, nella
battaglia di Benevento dove fu ucciso. La battaglia di Legnano resta una costante in tutti quei testi dell’Ottocento (e del Novecento, riferimento della Lega Nord).
6) Francesco Ferruccio (o Ferrucci) (1489-1530) fu il difensore della Repubblica fiorentina contro l’assalto delle truppe dell’imperatore Carlo Quinto nel 1530.
Dopo una vittoria sugli imperiali diretti da Fabrizio Maramaldo, è vinto a Gavinana, incarcerato e assassinato da lui (Vedi le allusioni nel nostro capitolo sulle
canzoni di fronda, nella canzone Maramao perché sei morto ?). È diventato un eroe nazionale, simbolo della resistenza agli oppressori.
7) Balilla (1735-1781) fu un ragazzo genovese di 11 anni, Giovan Battista Petrasso (Balilla era un nomignolo), che diventò il simbolo mitico della ribellione
vittoriosa di Genova contro gli Austriaci nel 1746. Fu recuperato dal fascismo per formare l’Opera Nazionale Balilla (ONB), organizzazione fascista dei bambini dai
6 ai 18 anni, che diventa nel 1936 la Gioventù Italiana del Littorio (GIL). L’organizzazione comprendeva i Figli della Lupa (6-8
anni), i Balilla (ragazzi 8-14 anni), le Piccole Italiane (ragazze 8-14 anni), gli Avanguardisti (ragazzi 14-18 anni), e le Giovani
Italiane (ragazze 14-18 anni). Mameli allora pensava soltanto alla vittoria sugli Austriaci. Balilla è in genovese il diminutivo di «
balla » (= palla), soprannome dato ai bambini rotondi a Genova.
8) I « Vespri » sono « i Vespri siciliani » ove si dice che, il 30 marzo 1282, le campane delle chiese di Palermo chiamarono i
Siciliani alla sommossa contro le truppe francesi e la dominazione del Re di Napoli di origine francese, Carlo d’Angiò, fratello di
san Luigi, investito Re di Sicilia da Papa Innocenzo IV. La Sicilia passa allora dalla dominazione angioina a quella della
famiglia d’Aragona, rappresentata dal Re Pietro III. Verdi dedicò a quella rivolta un’opera lirica I Vespri siciliani (1855-6),
come aveva già scritto La battaglia di Legnano nel 1849.
Francesco Hayez, I Vespri siciliani, Galleria Arte Moderna di Roma.
9) L’Austria era allora la potenza dominante in Italia, e contro lei si dovette combattere per conquistare l’indipendenza, lei «
beveva il sangue dell’Italia ». Con l’aiuto dei mercenari cosacchi (era alleata alla Russia), aveva anche « bevuto il sangue della
Pologna » : lungo tutto l’Ottocento dal 1815, la Pologna era stata negata come entità nazionale, ed era rimasta divisa tra Russia, Austria e Germania, conoscendo
una serie di ribellioni nel 1830, 1848 e 1863. Ritrovò la sua indipendenza nel 1918.
Goffredo Mameli
Ce fut un poète, auteur de plusieurs poésies écrites pour célébrer les patriotes protagonistes de l’époque, Aux Frères Bandiera, La
Bataille de marengo, À Charles Albert, mais il est surtout connu comme l’auteur de Frères d’Italie, devenu Hymne National de l’Italie.
Domenico Induno (1815-1878)- Goffredo Mameli, 1849.
Goffredo (Gotifredo) Mameli dei Mannelli naît à Gênes le 5 septembre 1827, dans une famille noble
très ancienne ; son père, Georges, originaire de Cagliari, était amiral de la Marine Royale Sarde, et sa
mère fut la marquise Adelaide Zoagli, famille qui avait donné à Gênes deux Doges et trois Consuls. Sa
maison est fréquentée par les intellectuels du milieu génois mondain comme Jacopo Sanvitale (17895-
1867), Teresa Doria o Michele Giuseppe Canale (1808-1890). Le biographe de Goffredo fut Anton
Giulio Barrili (1836-1908), lui aussi poète, romancier, disciple et ami de Giuseppe Garibaldi.
Goffredo Mameli, 5 settembre 1827 - 6 luglio 1849
En 1835, la famille est obligée de se transférer pendant un an en Sardaigne, où elle rejoint les grands-
parents paternels, à cause de l’épidémie de choléra qui frappa alors Gênes. Goffredo poursuivit ensuite
ses études sous la direction de Michele Giuseppe Canale, historien de Gênes, polygraphe de grande culture très actif aussi sur le
plan politique, républicain et mazzinien avant de rejoindre le camp libéral monarchiste. C’est certainement de lui que Goffredo tira son
grand amour pour la patrie et pour l’autonomie nationale. Canale, tenu à l’œil par la police autrichienne, n’était en effet pas exempt de soupçons carbonari et de
fortes sympathies mazziniennes, choses qui, en plein ferment révolutionnaire, pouvaient amener quelques ennuis. Ce fut une époque de grande agitation
intellectuelle et politique (faisons le parallèle avec mai 1968), où les étudiants originaires de l’aristocratie et de la bourgeoisie voulurent participer activement aux
mouvements et aux manifestations ; même aux dépens de leurs études. Ce fut le cas de Goffredo, jeune poète qui connaissait Giuseppe Mazzini et Giuseppe
Garibaldi et qui les suivit dans l’organisation de leurs activités militaires à Gênes et à Rome.
Enseignant dans le collège de Carcare (Savona), il y avait aussi le père scolopien (ordre religieux enseignant, de « scuola » et « pio ») Atanasio Canata (1811-
1867), poète et fervent patriote qui avait pris parti pour l’unité et l’indépendance de l’Italie, éducateur et ami de Mameli. La congrégation des Scolopiens créée en
1597 par l’espagnol saint Joseph Casalanzio (1567- 1648) se consacrait à l’éducation des enfants pauvres.
En janvier 1849, après la fuite de Pie IX, se forme à Rome une Junte provisoire de Gouvernement ; Mameli s’occupe surtout de l’organisation militaire. Le 9
janvier est proclamée la République romaine. Le télégramme est de Mameli : « Venez, Rome République », où on invitait Mazzini
à rejoindre la République romaine.
Dans les combats devant la Port Saint-Pancrace, Mameli, alors aide de camp de Garibaldi, est blessé à la jambe gauche durant un
assaut à la baïonnette. C’est un de ses camarades, un bersaglier de la Légion Manara, qui le frappe involontairement dans le
désordre d’une attaque. La blessure semble légère, mais une infection vient aussitôt aggraver l’infirmité du malade. Le 10 juin, « en
vue de la bravoure et du courage montrés dans le fait d’armes du 3 juin », Mameli est promu capitaine de l’État-Major. Rapidement
les conditions du blessé s’aggravent, et pour éviter la gangrène, on lui ampute la jambe. Malheureusement, ce remède radical se
révèle insuffisant et tardif. Goffredo Mameli, à seulement 22 ans, meurt dans le délire en récitant des vers. Le même jour, le
Ministre de l’Intérieur du Royaume de Piémont, Pier Dionigio Pinelli (1804-1852) ordonne au Commissaire de Gênes de ne pas
permettre le retour de Mameli dans sa ville.
Michele Novaro, l’autore della musica
Fratelli d’Italia fut hymne national à partir de 1860, comme hymne provisoire. La République italienne le reprit à partir du 12 octobre
1946, mais il ne fut déclaré Hymne officiel que le 17 novembre 2005. Il fut mis en musique dès le début par un musicien patriote,
Michele Novaro (1818/1822 ?-1885) qui avait épousé la troisième née de Giuseppe et Anita Garibaldi, Teresina Garibaldi
(1845-1903).
Goffredo Mameli
Fu un poeta autore di parecchie poesie scritte per celebrare i patrioti protagonisti dell’epoca, Ai Fratelli Bandiera, La Battaglia di
Marengo, A Carlo Alberto, ma è soprattutto conosciuto come autore di Fratelli d’Italia, diventato Inno nazionale dell’Italia.
Goffredo (Gotifredo) Mameli dei Mannelli nasce a Genova il 5 settembre 1827, in una famiglia nobile molto antica ; suo padre,
Giorgio, di origine cagliaritana, era ammiraglio della Reggia marina sarda e sua madre fu la marchesa Adelaide Zoagli, famiglia che
aveva dato a Genova due Dogi e tre consoli. La sua casa è frequentata da intellettuali dell'ambiente genovese mondano come Jacopo
Sanvitale (1785-1867), Teresa Doria o Michele Giuseppe Canale. Il suo biografo fu Anton Giulio Barrili (1836-1908), anche lui
poeta, romanziere, discepolo e amico di Giuseppe Garibaldi.
Attilio Temperoni (1851-1929), Buste de Mameli sur le Janicule, 1926.
Nel 1835 la famiglia è obbligata a trasferirsi per un anno in Sardegna, raggiungendo i nonni paterni, a causa dell'epidemia di colera che
colpì Genova in quell'anno. Goffredo proseguì poi gli studi sotto la guida di Michele Giuseppe Canale (1808-1890), storico di Genova,
poligrafo di grande cultura assai attivo anche sul piano politico, repubblicano e mazziniano prima di raggiungere il campo liberale
monarchico. E' quasi certamente da questi che Mameli trasse il suo grande amore per la patria e per l'autonomia nazionale. Canale,
tenuto d'occhio dalla polizia austriaca, non era infatti esente da sospetti carbonari e di forti simpatie mazziniane, tutti elementi che, in
pieno fermento rivoluzionario, potevano procurare non pochi guai. Fu un’epoca di grande agitazione intellettuale e politica (facciamo il
paragone con il maggio 1968), in cui gli studenti originari dell’aristocrazia e della borghesia vollero partecipare attivamente ai movimenti e alle manifestazioni ;
anche a spese dei loro studi. Fu il caso di Goffredo, giovane poeta che conosceva Giuseppe Mazzini e Giuseppe Garibaldi e li seguì nell’organizzazione delle
loro attività militari a Genova e a Roma.
Docente nel collegio di Carcare (Savona), vi era anche il padre scolopio (ordine religioso insegnante, da « scuola » e « pio ») Atanasio Canata (1811-1867), poeta
e fervido patriota che aveva preso parte per l’unità e l’indipendenza dell’Italia, educatore e amico di Mameli. La congregazione degli Scolopi creata nel 1597 dallo
spagnolo san Giuseppe Calasanzio (1567-1648) si dedicava all’educazione dei bambini poveri.
Nel Gennaio del 1849, dopo la fuga di Pio IX, a Roma si forma una Giunta Provvisoria di Governo ; Mameli si occupa soprattutto
dell'organizzazione militare. Il giorno 9 avviene la proclamazione della Repubblica Romana. E' di Mameli il telegramma « Venite, Roma,
repubblica » in cui si invitava Mazzini a raggiungere la Repubblica Romana.
Nei combattimenti fuori Porta di San Pancrazio, Mameli, allora aiutante di campo di Garibaldi, viene ferito alla gamba sinistra durante un
assalto alla baionetta. E' il suo stesso compagno, un bersagliere della legione Manara, a colpirlo involontariamente nel trambusto
dell'attacco. La ferita sembra leggera, ma subentra un'infezione che aggrava progressivamente l'infermità del malato. Il 10 giugno « in vista
della bravura e coraggio mostrate nel fatto d'armi del 3 giugno », Mameli è promosso al grado di capitano dello stato maggiore. In breve le
condizioni dell'infermo peggiorano e, allo scopo di evitare la cancrena, gli viene amputata la gamba. Purtroppo il pur drastico rimedio si rivela
insufficiente e tardivo. Goffredo Mameli, a soli 22 anni, muore recitando versi in delirio. Lo stesso giorno il ministro dell'Interno Pinelli ordina
al commissario straordinario di Genova di non permettere a Mameli il ritorno nella sua città.
Monument à Michele Novaro, à Staglieno (Gênes)
Fratelli d’Italia fu Inno nazionale dal 1860 come Inno provvisorio. Lo riprese la Repubblica Italiana dal 12 ottobre 1946, ma fu dichiarato Inno
ufficiale soltanto nel 17 novembre 2005. Fu musicato dall’inizio da un musicista patriota, Michele Novaro (1818/1822 ?-1885), che aveva
sposato la terzagenita di Giuseppe e Anita Garibaldi, Teresina Garibaldi (1845-1903).
.
PAGE SUIVANTE
.