Poésie en musique - chapitre 29
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Chapitre 29 Giacomo Leopardi Giacomo Leopardi est un des plus grands écrivains, non seulement du XIXe siècle mais de toute la littérature italienne et européenne. Aussi important à connaître que Dante ou Pétrarque. Il fut poète, philosophe, philologue, traducteur. Son immense culture le conduisit à une philosophie matérialiste et athée, et son état physique le poussa aussi à un terrible pessimisme sur la nature humaine. Monaldo Leopardi   Il est né le 29 juin 1798 sous le nom de comte Giacomo Taldegardo Francesco di Sales Saverio Pietro Leopardi. Son lieu de naissance est Recanati dans les Marches (prov. di Macerata). Il fut le premier d’une famille de 10 enfants, dont cinq arrivèrent à l’âge adulte. Son père, le comte Monaldo (1776-1847) était un noble, chrétien réactionnaire, «  codino  » (on appelait ainsi les nobles favorables au Roi pendant la Révolution, qui s’obstinaient à porter ainsi leur chevelure en forme de queue de cheval), très fidèle au pape, hostile à la Révolution française et à Napoléon, mais homme politique souvent progressiste (approbation des trains que le pape condamnait, soutien des paysans pauvres, introduction du vaccin contre la variole dans l’État pontifical, construction de routes… ) et érudit passionné de littérature qui accumula une bibliothèque de plus de 20.000  livres (Cf. sur Internet l’article d’Elisabetta Benucci, La biblioteca di Palazzo Leopardi a Recanati), qu’il ouvrit à ses fils, même pour les livres interdits par l’Index pontifical (les écrivains français du XVIIIe siècle, D’Holbach, Condillac, etc.). La mère de Giacomo, la marquise Adelaide Antici (1778-1857) était une femme énergique, sévère, rigide, qui fut heureuse de la mort de ses enfants, parce qu’ils iraient plus tôt au Paradis  ; c’est elle qui administra le patrimoine familial, parfois en péril. Giacomo eut cependant une jeunesse heureuse, surtout avec son frère Carlo et sa sœur Paolina.                                                                                                                                                                                 Il fut formé par deux précepteurs ecclésiastiques, dont un jésuite qui l’initia aussi aux sciences, mais surtout par sa fréquentation assidue de la bibliothèque paternelle et maternelle  ; il écrivit son premier sonnet dès 1809 et ses premiers écrits en latin datent de 1810, il a 12 ans. Il connaissait parfaitement le latin, le grec, et plus sommairement l’hébreu, le sanscrit, le français, l’espagnol, l’allemand  ; il écrit une Histoire de l’astronomie en 1813, et approfondit son expérience philologique, faisant de nombreuses traductions. Mais à partir de 1815, il fut affecté de maux physiques qui le handicapèrent, rhumatismes, scoliose, problèmes cardiaques, digestifs, respiratoires, maladie de Pott … qui n’influencèrent pas le contenu de sa pensée mais accrurent son pessimisme philosophique et accélérèrent sa conversion à la poésie romantique à partir de 1820. En 1817, il commence son Zibaldone, journal intime littéraire et philosophique qu’il poursuivra jusqu’en 1832, un ensemble de 4526 pages (le texte intégral italien est consultable sur Internet, et traduit en français en 2019 par Bertrand Schefer aux Éditions Allia). Il entretient une étroite correspondance et une étroite amitié avec l’écrivain libéral Pietro Giordani (1774- 1848 - image ci-contre à droite) et connut un premier amour, jamais avoué, pour une cousine de la famille (lire Il primo amore). Entre 1816 et 1818, il combat les théories romantiques de Madame de Staël et de Byron, position intellectuelle néoclassique, inspirée de Vincenzo Monti, que viendront souvent contredire ses poésies ultérieures qui seront pleines de sentiments et de convictions philosophiques, mais son hostilité au romantisme est aussi liée au matérialisme athée de sa pensée philosophique. Influencé par Giordani, il publie ses premiers Canti, dont All’Italia (1815-6) qui atteste ses sentiments libéraux d’engagement patriotique. Il refuse de suivre la décision de son père de le consacrer à l’état ecclésiastique, et commence à éprouver un intense désir de sortir du milieu de Recanati. En 1819, il tente d’obtenir un passeport pour fuir en Lombardie mais son père l’empêche de partir. C’est à ce moment qu’il écrit L’infinito, La sera del dì di festa, Alla luna. Ce n’est qu’en 1822 qu’il obtint enfin le droit de partir à Rome chez son oncle maternel. Il est frappé par le mauvais état de la ville (dont il avait une vision idéalisée), la corruption de la Curie et le nombre de prostituées, mais il s’enthousiasme pour la tombe du Tasse (Cf. image ci-contre), auquel il empruntera ensuite  quelques noms de l’Aminta (Silvia, Nerina). De  retour à Recanati en avril 1823, il écrit plusieurs Canti e Le Operette morali. En 1825, il est appelé à Milan pour diriger l’édition des œuvres complètes de Cicéron, puis il part à Bologne, où il prépare pour l’éditeur et ami Fortunato Stella (1757-1833) une anthologie de la poésie italienne du XIIIe au XVIIIe siècles publiée en 1827. Il tombe amoureux, mais en vain, de la comtesse et écrivaine Teresa Carniani Malvezzi (1785-1859 - Cf. image ci-contre à droite). Stella publie ses Operette morali en 1828. Il va ensuite à Florence auprès des lettrés du Cercle Vieusseux, Gino Capponi, Giovanni Battista Niccolini, Pietro Colletta, Alessandro Manzoni, mais eut de violents conflits écrits avec le catholique Niccolò Tommaseo. De 1827 à 1828, il est à Pise où il écrit entre autres A Silvia (Voir sur ce site, dans Littérature, 7.5 notre longue analyse du texte de Leopardi, Quelques poèmes d’amour et de désir). De nouveau à Recanati, il cherche en vain un travail rémunéré, mais sa santé fragile ne lui permet d’accepter aucun de ceux qu’on lui propose. Il écrit plusieurs de ses grandes idylles, de plus en plus mal à l’aise dans Recanati qu’il déteste et qui ne l’aime pas, les enfants dans la rue l’appelaient parfois «  le foutu bossu  » («  gobbo fottuto  ». En 1831, à Florence en compagnie des intellectuels libéraux, il prépare une édition de ses Canti  ; il survit grâce à une petite pension que lui versent finalement ses parents, mais il décide aussi de ne jamais retourner à Recanati. Il éprouve une très forte passion amoureuse non partagée pour Fanny Targioni Tozzetti (1801-1889 - image ci-contre à gauche), jeune noble, femme d’un médecin, qui animait à Florence un salon littéraire, et dont Leopardi s’inspira ensuite pour écrire son Ciclo di Aspasia, l’épouse et conseillère de Périclès. Ce fut son troisième et dernier amour. Il devient un grand ami de l’écrivain patriote napolitain Antonio Ranieri (1806-1888) avec lequel il reste à Naples  jusqu’à sa mort en 1837. Ses Operette morali sont censurées et mises à l’Index par l’État Pontifical. Il compose ses dernières poésies, les Paralimpomeni della Batracomioachia, récit satirique d’une lutte entre les grenouilles partisanes du pape et les rats libéraux, une autre satire, I Nuovi credenti, un petit livre intitulé Pensieri, et ses dernières poésies, La Ginestra et Il tramonto della luna. Il meurt non pas de choléra mais probablement de problèmes respiratoires. Ses restes furent l’objet de nombreuses recherches et discussions, et le monument officiel de sa tombe se trouve à Mergellina dans le Parco Virgiliano depuis 1939 (Cf. image ci-contre à droite). Rappelons ce qu’on néglige souvent, combien Leopardi fut sensible à la musique, au chant et aux traditions populaires (Voir l’ouvrage de Giovanni Crocioni, Leopardi e le tradizioni popolari, a cura di Luigi Banfi, Centro Nazionale di Studi Leopardiani, Bologna, Transeuropa, 1991, 271 pages). Lisez Leopardi, ses poésies, Canti (Chants) dont Aubier (puis GF Flammarion) propose une édition intégrale bilingue, mais aussi chez Le Savoir Saint-Marin  (2014), le Zibaldone chez Allia, qui propose aussi les Operette morali (2007) et le Portrait de Leopardi de Sainte-Beuve (1994). Regardez le film de Mario Martone, Leopardi, Il Giovane favoloso (2015). Giacomo Leopardi è uno dei più grandi scrittori, non soltanto dell’Ottocento ma di tutta la letteratura italiana ed europea. Conoscerlo è così importante come conoscere Dante o Petrarca. Fu poeta, filosofo, filologo, traduttore. La sua immensa cultura lo condusse ad una filosofia materialista e atea, e il suo stato di salute lo spinse anche ad un terribile pessimismo sulla natura umana. Recanati Egli è nato il 29 giugno 1798 sotto il nome di conte Giacomo Taldegardo Francesco di Sales Pietro Leopardi. Il suo luogo di nascita è Recanati nelle Marche (prov. di Macerata). Fu il primo d’una famiglia di 10 figli, di cui cinque arrivarono all’età adulta. Suo padre, il conte Monaldo Leopardi (1776-1847) era un nobile, cristiano reazionario, «  codino  » (si chiamavano così i nobili favorevoli al Re durante la rivoluzione che s’ostinavano a portare i capelli a coda di cavallo), molto fedele al papa, ostile alla rivoluzione francese e a Napoleone, ma uomo politico spesso progressista (approvazione dei treni condannati dal papa, sostegno dei contadini poveri, introduzione del vaccino contro il vaiolo nello Stato Pontificio, costruzione di strade… ) e erudito appassionato di letteratura che costituì una biblioteca di più di 20.000 libri (Vedi su Internet l’articolo di Elisabetta  Benucci, La biblioteca di Palazzo Leopardi a Recanati), che lui aprì ai figli, anche per i libri proibiti dall’Indice pontificio (gli scrittori francesi del Settecento, D’Holbach, Condillac, ecc.). La madre di Giacomo, la marchesa Adelaide Antici (1778-1857), era una donna energica, severa, rigida, che fu, – si dice –, felice della morte dei sui figli, perchè sarebbero andati più presto in Paradiso  ; amministrò lei il patrimonio di famiglia, talvolta in pericolo. Eppure, Giacomo ebbe una fanciullezza felice, soprattutto coi fratelli Carlo e Paolina. Palazzo Leopardi à Recanati Fu formato da due precettori ecclesiastici, di cui il primo era un gesuita che lo iniziò anche alle scienze, ma soprattutto dalla sua frequentazione assidua della biblioteca paterna e materna  ; scrisse il primo sonetto nel 1809 e i suoi primi scritti in latino sono del 1810, ha 12 anni. Conosceva perfettamente il latino, il greco, e più sommariamente l’ebreo, il sanscritto, il francese, lo spagnolo, il tedesco  ; scrive una Storia dell’Astronomia nel 1813, e approfondisce la sua esperienza filologica, facendo numerose traduzioni. Ma dal 1815, fu preso da mali fisici che lo andicapparono, reumatismi, scoliosi, problemi cardiaci, digestivi, respiratori, malattia di Pott …  ; questi non influenzarono il contenuto del suo pensiero ma accrebbero il suo pessimismo filosofico e accelerarono la suo conversione alla poesia romantica dal 1820. Nel 1817, comincia il suo Zibaldone, diario intimo letterario e fiosofico, un insieme di 4256 pagine, che continua fino al 1832 (Il testo italiano è consultabile su Internet, è tradotto in francese nel 2019 da Bertrand Schefer alle Edizioni Allia). Giacomo intrattiene una fitta corrispondenza e una stretta amicizia con lo scrittore liberale Pietro Giordani (1774-1848), e conobbe un primo amore, mai confessato, per una cugina della famiglia (Vedi Il primo amore). Tra 1816 e il 1818, combatte le teorie romantiche di Madame de Staël e di Byron, posizione intellettuale neoclassica ispirata da Vincenzo Monti, che sarà spesso contraddetta dalle poesie ulteriori piene di sentimenti e di convinzioni filosofiche, ma la sua ostilità al romanticismo sarà anche legata al materialismo ateo del suo pensiero filosofico. Sotto l’influenza di Giordani, pubblica i primi Canti, tra i quali All’Italia (1815-16) che conferma i suoi sentimenti liberali d’impegno patriottico. Rifiuta la decisione del padre di dedicarlo alla carriera ecclesiastica, e comincia a provare un desiderio intenso di uscire dall’ambiente di Recanati. Nel 1819, tenta di ottenere un passaporto per fuggire in Lombardia, ma il padre gli vieta di partire. A quel momento scrive L’Infinito, La sera del dì di festa, Alla luna. Soltanto nel 1822, ottenne finalment il diritto di partire per Roma a casa di uno zio materno. È colpito dallo stato rovinoso della città (della quale aveva una visione idealizzata), dalla corruzione della Curia romana, e dal numero di prostitute, ma prova entusiasmo per la tomba del Tasso, al quale prenderà poi alcuni nomi dell’Aminta (Silvia, Nerina… ). Di ritorno a Recanati nell’aprile 1823, scrive parecchi Canti e le Operette morali. Nel 1825, è chiamato a Milano per dirigere l’edizione delle opere complete di Cicerone, or parte a Bologna, dove prepara per l’editore e amico Fortunato Stella (1757-1833) un’antologia della poesia italiana dal Duecento all’Ottocento, pubblicata nel 1827. Si innamora, ma senza risposta, della contessa e scrittrice Teresa Carniani Malvezzi (1785-1859). Stella pubblica le Operette morali nel 1828. Giacomo va poi a Firenze presso i letterati del Circolo Vieusseux, Gino Capponi, Giovanni Battista Niccolini, Pietro Colletta, Alessandro Manzoni, ma ebbe numerosi conflitti scritti col cattolico Niccolò Tommaseo. Dal 1827 al 1828, è a Pisa dove scrive A Silvia (Vedi su questo sito, in Littérature, 7.5, il testo e una lunga analisi, Quelques poèmes d’amour et de désir). Di nuovo a Recanati, cerca invano un lavoro stipendiato, ma la sua salute fragile gli proibisce di accettare quelli proposti. Scrive parecchi dei suoi grandi Idilli, sempre più a disagio in Recanati che detesta e che non lo ama, nelle strade, i bambini lo chiamavano il «  gobbo fottuto  ». Torquato Tasso, XVIIe siècle Recanati, fin XIXe siècle Nel 1831, a Firenze in compagnia degli intellettuali liberali, prepara un’edizione dei suoi Canti  ; sopravvive grazie a una pensione finalmente versata dai genitori, ma decide di non tornare mai a Recanati. Prova una fortissima passione amorosa senza risposta per Fanny Targioni Tozzetti  (1801-1889), moglie d’un medico, che animava a Firenze un salotto letterario, e della quale Giacomo si ispirò più tardi per scrivere il suo Ciclo di Aspasia, nome della sposa e consigliera di Pericle. Fu il suo terzo e ultimo amore. Diventa grande amico dello scrittore patriota napoletano Antonio Ranieri (1806-1888) col quale resta a Napoli fino alla suo morte nel 1837. Le sue Operette morali sono censurate e messe all’Indice dalla Stato Pontificio. Compone le ultime poesie, tra cui i Paralipomeni della Batracomiomachia, racconto satirico di una lotta tra le rane papaline e i topi liberali, un’altra satira I Nuovi credenti, un piccolo libro intitolato Pensieri, e le sue ultime poesie, La ginestra e Il tramonto della luna. Muore non di colera ma probabilmente di problemi respiratori. I suoi resti furono oggetto di numerose ricerche e discussioni, e il monumento ufficiale delle sua tomba si trova a Mergellina nel Parco Virgiliano dal 1939. Ricordiamo quello che viene spesso negletto, quanto Leopardi fu sensibile alla musica, al canto e alle tradizioni popolari (Vedi il libro di Giovanni Crocioni, Leopardi e le tradizioni popolari, a cura di Luigi Banfi, Centro Nazionale di Studi leopardiani, Bologna, Transeuropa, 1991, 271 pagine). E leggete Leopardi, le sue poesie, Canti, lo Zibaldone (leggibile su Internet), le Operette morali… e guardate il film di Mario Martone, Leopardi, Giovane favoloso (2015). Giacomo Leopardi (1798-1837), (L’infinito  (1819) Enr.  : Beppe Giampà, Infinito, Della fatal quiete, 2016) Sempre caro mi fu quest’ermo colle          J’ai toujours aimé cette colline solitaire e questa siepe che da tanta parte          et cette haie qui de tant de côtés dell’ultimo orizzonte il guardo esclude.  Dérobe au regard le fond de l’horizon. Ma sedendo e mirando, interminabili         Mais assis dans ma contemplation, d’interminables spazi di là da quella, e sovrumani         espaces au-delà de celle-ci, et de surhumains silenzi, e profondissima quiete         silences, et un calme très profond io nel pensier mi fingo  ; ove per poco    j’imagine dans ma pensée  ; et il s’en faut de peu il cor non si spaura. E come il vento         que mon cœur ne s’effraie . Et quand j’entends odo stormir tra queste piante, io quello  le vent bruire entre ces plantes, infinito silenzio a questa                                       moi je compare cette voix à ce silence infini  ; vo comparando  ; e mi sovvien l’eterno,  et je me souviens de l’éternité, e le morte stagioni, e la presente                 et des mortes saisons, et celle qui vit aujourd’hui e viva, e il suon di lei. Così tra questa  et de sa musique. Ainsi dans cette immensità s’annega il pensier mio         immensité se noie ma pensée e il naufragar m’è dolce in questo mare.         Et il m’est doux de faire naufrage dans cette mer. Une poésie à apprendre par cœur et à méditer Una poesia da imparare a memoria e da meditare All’Italia Avant de lire le texte suivant, relisez dans le chapitre 10 de ce livre les textes sur l’Italie de Dante et de Pétrarque, mais pensez aussi aux plus récentes Ultime lettere di Jacopo Ortis de Foscolo (à partir de 1799), ou à des textes de Niccolò Machiavelli. Dans sa jeunesse, Leopardi reprend donc cette tradition de poésie lyrique patriotique. Mais Dante regrettait l’échec de l’empire, Pétrarque déplorait la division de l’Italie en petits États concurrents  ; ce que Leopardi déplore, c’est la soumission politique de l’Italie à des puissances étrangères. Le Congrès de Vienne venait de restaurer l’ordre ancien après la chute de Napoléon, et l’Italie est à nouveau un ensemble de petits États soumis au reste de l’Europe dominée par l’Autriche (Voir la carte ci-contre). Leopardi fait preuve à la fois de nationalisme italien, mais en même temps d’hostilité aux influences étrangères, surtout française, héritée de son réactionnaire de père. Francesco Liberti, L’Italia turrita e stellata, 1861, Napoli, Palazzo Reale. Alors il chante son regret des temps anciens opposés à la misère du temps présent. Il commence par peindre l’Italie comme une très belle jeune femme enchaînée, et il se présente comme celui qui va inciter ses compatriotes à la libérer, regrettant l’existence de ce temps où les jeunes italiens, au lieu de mourir pour leur patrie, allaient se perdre au service de la puissance française de Napoléon. Puis il terminera par une longue évocation des jeunes Grecs qui moururent glorieusement  dans les batailles comme celle des Thermopyles, et sa culture grecque le conduit à traduire une poésie patriotique grecque de Simonide de Céos (556-467 av.J.C.) dont il avait retrouvé dans la bibliothèque paternelle un fragment de louange aux morts des Thermopyles. La critique du Risorgimento (Vincenzo Monti, Pietro Giordani) apprécia beaucoup cette poésie, parfois considérée comme rhétorique, trop influencée par les études grecques de l’auteur (par exemple De Sanctis, en opposition à Carducci). On sent en effet parfois ce style ampoulé plein de souvenirs des auteurs latins et grecs, mais Leopardi n’a que 20 ans, sa sincérité est grande, il évoluera, mais préférera toujours sa patrie italienne à un empire européen trop grand. Problème actuel  ! Prima di leggere questo testo, rileggete nel capitolo X di questo libro i testi di Dante e Petrarca sull’Italia, ma pensate anche alle più recenti (1799) Ultime lettere di Jacopo Ortis di Foscolo e a testi di Niccolò Machiavelli. Nella suo giovinezza, il Leopardi riprende dunque quella tradizione di poesia lirica patriottica. Ma Dante rimpiangeva l’insuccesso dell’impero, Petrarca piangeva la divisione dell’Italia in piccoli stati concorrenziali  ; in quanto a Leopardi, rimpiange la sottomissione politica a potenze straniere. Il Congresso di Vienna aveva restaurato l’ordine antico dopo la caduta di Napoleone, e l’Italia è di nuovo un insieme di piccoli stati sottomessi al resto dell’Europa dominata dall’Austria. Leopardi manifesta in una volta il suo nazionalismo italiano, ma nello stesso tempo la sua ostilità alle influenze straniere, – soprattutto quella francese –, ispirata dal suo padre reazionario. Allora canta il suo rimpianto dei tempi antichi opposti alla miseria del tempo presente. Comincia col descrivere l’Italia come una bellissima donna giovane incatenata, e si autopresenta come quello che inciterà i suoi compatrioti a liberarla, piangendo l’esistenza del tempo in cui i giovani italiani, invece di morire per la propria patria, andavano a perdersi al servizio della potenza francese di Napoleone. Poi finirà con una lunga evocazione dei giovani greci che perirono in gloria nelle battaglie come quella delle Termopili, e la sua cultura greca lo porta a tradurre una poesia patriottica greca di Simonide di Ceo (556-467 av.C.), del quale aveva ritrovato nella biblioteca paterna un pezzo di lode ai morti delle Termopili. La critica risorgimentale (Vincenzo Monti, Pietro Giordani) apprezzò molto quella poesia, talvolta considerata come retorica, troppo influenzata dagli studi greci dell’autore (per esempio Francesco De Sanctis, opposto a Giosuè Carducci). Si sente infatti talvolta quello stile ampolloso pieno di ricordi degli autori latini e greci, ma Leopardi ha solo 20 anni, è grande la sua sincerità, conoscerà evoluzioni, ma preferirà sempre la  patria italiana ad un impero europeo troppo grande. Problema attuale  ! PAGE SUIVANTE
Adelaide Antici. Bibliothèque paternelle du Palais Leopardi à Recanati.