4.3. L’histoire des villes italiennes : Firenze - 7
ANNEXE 3 - BASILIQUE SANTA MARIA NOVELLA
Construite sur la place d’un oratoire du Xe s. (restes du XIIe dans la Chapelle Bardi : fenêtre géminée), correspondant à l’actuel transept ; alors hors des murs, il
est cédé aux Dominicains en 1221, tandis que les Franciscains s’installaient à Santa Croce, de l’autre côté de la ville ; il est intégré dans les murs lors de la
construction de la troisième enceinte, entre 1284 et 1333. L’édifice actuel est commencé en 1278, achevé pour l’essentiel en 1360, y compris le clocher, la
sacristie et la salle capitulaire (de Jacopo Talenti da Nipozzano) et consacré en 1420 par le pape Martin V. L’église et le couvent s’enrichissent ensuite grâce aux
dons des grandes familles florentines dont les tombeaux (avelli) se trouvent dans l’ancien cimetière et sous les arcades du mur d’enceinte, sur la place et dans la
Via degli Avelli (remarquer les blasons). La place fut créée par la République florentine en 1331-1344. En 1533, Côme I y institue la course de fiacres qui
tournaient autour de deux obélisques en marbre, que Giambologna place sur des tortues en bronze en 1608.
Tympan soutenu par 4 piliers, portant au
centre le monogramme du Christ, un soleil
flamboyant, symbole de l’Ordre dominicain,
et en-dessous, l’inscription des Rucellai
(1470-1478).
De la base au pied du
fronton, la façade forme un
carré parfait : géométrisme
Volutes qui
raccordent les 2
parties de la
façade et cachent
les versants plus
bas des nefs
latérales.
Décorées de
disques incrustés
qui rappellent la
rosace.
Attique incrusté
de cadres carrés
et portant à g.
une sphère
armillaire et à dr.
un gnomon
(ajoutés en 1572
par l’astronome
de Côme I)
Adjonctions de L.-B. Alberti su commission de G. di Paolo Rucellai
(1470. Cf. inscription sous le fronton) :
portail central (arc classique, montants décorés de festons),
entablement portant le blason des Rucellai (voiles) soutenu par 4 demi
colonnes corinthiennes et, au premier niveau, 2 piliers d’angle qui
délimitent les demi façades du XIV s., rosace centrale gothique.
Base romano-gothique :
portails latéraux, 6 tombeaux à
arcs en ogive financés vers
1350 par le marchand Turino
Baldese, parements verts et
blancs.
Il y a donc deux façades, l’une achevée en 1367, dont on voit encore les 6 tombeaux avec un arc en ogive et deux portails rectangulaires dotés d’une flèche
« cuspide »), et l’autre réalisée par Leon-Battista Alberti et commencée en 1458 ; il ouvre me grand portail classique, qui inclut le portail rectangulaire initial, avec
ses montants ornés, et au-dessus un entablement (« trabeazione ») et un attique, qui supportent la seconde façade, avec ses volutes latérales, ornées de
disques qui rappellent la rosace centrale --> grande unité des deux façades, sur un modèle géométrique, et par les deux couleurs, le vert et le blanc.
Paroi g. (S. Jean Evangéliste ressuscite Drusiana) ;
lunette (Martyre du saint) ; autour décoration de
Lippi ; derrière l’autel, tombeau de F. Strozzi
(Benedetto da Maiano, 1491-3).
11) Chapelle Majeure : pierre tombale en bronze
de L. Dati (Ghiberti, 1423),. Fresques (sur
commission de G. Tornabuoni) de Domenico
Ghirlandaio (1485-90), avec son atelier (dont le
jeune Michel-Ange : Voûte (Evangélistes) ; paroi
g. (Histoires de Marie) ; paroi du fond
(Couronnement de Marie, et sur les côtés de la
fenêtre, S. Dominique brûle les livres hérétiques et
Mort de S.Pierre Martyr ; Annonciation ; Départ
de S. Jean au désert ; orants : G. Tornabuoni, le
commanditaire et sa femme Francesca Pitti)
Vitrail sur carton de Ghirlandaio.,
Paroi dr. (Histoires de Jean-Baptiste ; dans la
lunette, Banquet d’Hérode).
Beaucoup de personnages sont des portraits de
contemporains.
12) Chapelle Gondi : Crucifix en bois de
Brunelleschi (1410 ? 1425 ?).
13) Chapelle Gaddi, architecture maniériste de
G.A. Dosio (1575-77)
14) Chapelle Strozzi, modèle de chapelle toscane
du XIVe s., décorée à partir de 1357 par Nardo di
Cione, frèe d’Orcagna. Voûte (portraits de S.
Thomas d’Aquin, et Vertus : Foi, Obéissance,
Espérance et Force,Charité, Chasteté, justice et
Paix). Paroi du fond (Jugement dernier et vitrail sur
carton de Nardo). Parooi g. (Paradis). Paroi dr.
(Enfer, selon le schéma de la Divine Comédie). A
l’autel, Rédempteur sur le trône et saints (Andrea
Orcagna, 1357).
15) Chapelle du clocher : restes de fresques XIVe
16) Sacristie : lavabo en marbre encadré d’une
terre cuite de G. Della Robbia Crucifix de Giotto
(1312)
17) S. Jacinthe (Allori, 1596)
18) Histoires de S. Catherine ; Orgue.
19) Résurrection (Vasari, 1568) ;
20) Annonciation (Santi dt Tito, XVIe s.)
21) Chaire dessinée par Brunelleschi (1443-8).
22) Trinité (Masaccio, 1427)
23) Sarcophage en marbre noir d’Ant. Strozzi
(1524)
24) Résurrection de Lazare (Santi di Tito)
1) Tombe du sénateur Ippolito Venturi (+ 1817)
2) Mon. de la Bienheureuse Villana morte 1360
(Rossellino, 1451) et du Bien. Jean de Salerne (1340)
3) Présentation de Marie et Déposition (Naldini, 1577)
4) Mon. Minerbetti (1521). Pilier nef, bénitier (1412)
5) Chapelle della Pura (1474) voulue par les Ricasoli
pour conserver la Vierge à l’Enfant considérée comme
miraculeuse ; à l’autel, croix XIVe s.
6) Ancien cimetière.
7) S. Raymond ressuscite un enfant (XVIIe s.)
8) Chapelle Rucellai : Tabernacle, buste de S. Antonin,
3 tombeaux gothiques (en bas, Joseph, Patriarche de
Constantinople, mort ici en 1439 pendant le Concile
de Florence. A l’autel se trouvait la Madonna Rucellai
de Duccio (aux Offices), à l’origine de la construction
de l’église. Tombe de Paolo Rucellai.
9) Chapelle Bardi : grille XVIIe s. ;pilier d’entrée : S.
Grégoire bénit le fondateur de la chapelle (1335) ;
aux murs, histoire de S. Grégoire (Spinello Aretino) ;
à l’autel, Vierge du Rosaire (Vasari, 1570)
10) Chapelle Filippo Strozzi : fresques de Filippino
Lippi (1502) : voûte (Adam, Noé ; Abraham, Jacob),
paroi dr. (S. Philippe Apôtre fait sortir un monstre de
sous le Temple de Mars, son haleine avait tué le fils
du roi). Lunette (Crucifixion de S. Philippe)