4.3. L’histoire des villes italiennes : Firenze - 6
ANNEXE 2 - ÉGLISE DE SANTA CROCE, « PANTHÉON» DE FLORENCE
Sur une petite église franciscaine de 1228, la basilique actuelle est construite en 1294, sous la direction d’Arnolfo di Cambio, malgré l’opposition d’Ubertino da
Casale, représentant du courant des « Spirituels » franciscains, qui condamne le luxe de l’église et les fresques des chapelles. Dès 1295, la Commune s’engage
à donner une contribution annuelle pour la construction, les riches banquiers financent la décoration de leur chapelle privée ; en 1361, l’Arte di Calimala est
chargée de diriger les travaux de construction du monastère, consacré en 1442. Il reste dans le pavement 276 pierres tombales, du XIVe au XIXe s. La façade est
de 1863, en marbre blanc et vert, à partir de dessins anciens (on avait l’habitude de commencer la construction d’une église par le transept et l’abside) ; vitrail de
la rosace : Descente de Croix, XVe s. Le clocher est de1842. Dimensions : 115 m de long, 38 m. de large (73 m. au transept). La crue de l’Arno de 1966 avait
causé d’énormes dommages à la basilique.
Intérieur :
Tombe de Gino Capponi (1884), patriote et historien ;
Tombe de G.B. Niccolini (1883), patriote et poète ;
Chaire en marbre de Benedetto da Maiano (1472-76) Histoires de S. François
Mon. à Leon Battista Alberti (Bartolini, 1840).
Tombe de Francesco Neri, tué en 1478 lors de la conjuration des Pazzi. Bas-relief d’Ant. Rossellino
(1478)
Tombe de Michel-Ange (Vasari, 1570), statues de la Peinture, de la Sculpture et de l’Architecture.
Cénotaphe de Dante Alighieri (S. Ricci, 1829). La Poésie pleure.
Mon. de Vittorio Alfieri (Canova, 1810)
Porte à incrustation (Da Maiano) pour l’accès à la chaire.
Mon. de Niccolò Machiavelli (1787) avec statue de la Politique.
SS. Jean Baptiste et François (Domenico Veneziani (XVe s.) ;
Annonciation de Donatello (1435), en collaboration avec Michelozzo, surmontée d’anges en terre cuite.
Tombe de Leonardo Bruni, humaniste et chancelier de la République (1369-1444), B. Rossellino : c’est
le premier monument funéraire florentin de la Renaissance.
Mon. de Gioacchino Rossini (1796-1868) ;
Tombe de Ugo Foscolo installée en 1936.. Statue d’A. Berti (1938) ;
Sépulcre du prince don Neri Corsini (1860) ;
NEF GAUCHE : Mon. à Luigi Cherubini (1760-1842 : l’Harmonie couronne le génie musical de
Cherubini
Mon. au graveur Raffaello Morghen (1758-1833) de O. Fantacchiotti (1854)
Mon. à Carlo Marsuppini (+ 1455), humaniste et Secrétaire de la République florentine (Desiderio da
Settignano (1428-1464) : inspiré du sépulcre de Leonardo Bruni, situé en face.
Mon. à Vittorio Fossombroni (ingénieur hydraulicien et homme d’Etat, 1754-1844) de Bartolini. Au-
dessus du monument, Assomption de la Vierge d’Agnolo Gaddi. Au-dessus de la porte latérale de la
basilique, orgue colossal de Noferi da Cortona (1579).
Pietà de Bronzino (1560) ; dans le sol, tombes de Lorenzo et Vittorio Ghiberti.
Mon. à Galileo Galilei (1574-1642), buste et Astronomie de G.B. Foggini , Géométrie de Girolamo Ticciati (1737).
Les chapelles du chœur
A - Chapelle Castellani (du Sacrement)
: Histoires de S. Nicolas de Bari, S. Antoine
Abbé, S. Jean-Baptiste et S. Jean
l’Evangéliste (Agnolo Gaddi, 1385) ; 2 terres
cuites des Della Robbia ; mon. à la Comtesse
d’Albany (+ 1824).
B - Chapelle Baroncelli, Histoires de
Marie et polyptyque du Couronnement de la
Vierge ( Taddeo Gaddi, 1332-38).
C - Couloir de la Sacristie de
Michelozzo, 1445 pour Cosimo dei Medici
D - Sacristie (avant 1332) ; triptyque :
Vierge entre les SS. Grégoire le Grand et Job
(Nardo di Cione, 1375) ; fresques de
Spinello Aretino et Lorenzo di Niccolò ; terre
cuite de G. Della Robbia.
E - Chapelle Rinuccini Histoires de la
Madeleine et de Marie (Giovanni da Milano,
1366)
F - Chapelle du Noviciat (des Médicis)
: Michelozzo (1445) pour Côme l’Ancien ;
rétable en terre cuite émaillée d’Andrea della
Robbia.
G - Chapelle Velluti (de S. Michel) : restes de fresques d’un disciple de Cavallini ou
Cimabue.
H - Chapelle Calderini/Riccardi (XVIIe s.)
I - Chapelle Giugni / Bonaparte, Tombe de Caroline Bonaparte (+ 1839)
Chapelle Peruzzi, fresques de Giotto (post 1320), Histoires de S. Jean l’Evangéliste, Histoires de S. Jean-Baptiste.
Chapelle Bardi, fresques de Giotto (post 1317), Histoires de S. François d’Assise. À l’autel, S. François et 20 histoires de sa vie (Barone Berlinghieri, fin
XIIIe s. :tradition byzantine)
Chapelle Majeure, fresques d’Agnolo Gaddi, Histoires de la Croix (1380)
Chapelle Tosinghi et Spinelli (Sloane), fresques de G. Martellini (1837)
Chapelle Capponi (de S. Anne), consacrée à la Mère italienne (1926).
Chapelle Ricasoli (de S. Antoine de Padoue) (1836) : Histoiresde S. Antoine de Padoue ;
Chapelle Pulci et Berardi (Bardi di Libertà), fresques de Bernardo Daddi (Martyres de S. Laurent et de S. Etienne, 1330).
Chapelle Bardi di Vernio, fresques de Maso di Banco (1340), Histoires de S. Sylvestre. À l’autel, Histoires de S. Jean Gualbert
Chapelle Niccolini, du napolitain G. A. Dosio, marbres polychromes (XVIIe s.)
Chapelle Bardi, Crucifix en bois de Donatello, critiqué par Brunelleschi : Ghiberti a peint le Christ comme un paysan mis en croix « et non un corps
semblable à Jésus-Christ, qui fut très délicat et, dans toutes ses parties, l’homme le plus parfait qui fût jamais né ».
Chapelle Salviati (de S. Laurent) : Martyr de S. Laurent (Jacopo Ligozzi, 1611), Tombe de la princesse polonaise Lamoyski Csartoryski (Bartolini, 1837)
Par les cloîtres, on arrive à la Chapelle des Pazzi, création de Brunelleschi, une des premières œuvres de la Renaissance
(1430-1446), construite pour Andrea de’ Pazzi :
* pronaos sur 6 colonnes corinthiennes qui soutiennent un attique interrompu au centre par un grand arc ; sur
l’entablement, frise de petits médaillons avec des têtes de chérubins (Desiderio da Settignano) ;
* voûte en berceau de l’atrium,à caissons et rosaces, qui s’ouvre au centre sur une petite coupole hémisphérique
décorée de petites rosaces en terre cuite émaillée de Luca della Robbia ;
* porte en bois sculptée par Giuliano da Maiano (1472) ; au-dessus, S.André de
Lucz della Robbia
* Intérieur rectangulaire parfaitement proportionné, éclairé par 4
fenêtres, parois blanches et nues parcourues de pilastres et encadrements de
grès bleuté ; décoration de frise en terre cuite émaillée qui surmonte de
grands médaillons de Luca della Robbia (Apôtres) ; coupole avec petite
lanterne ; dans les retombées de la coupole, Evangélistes (L. Della Robbia).
Dans le pré, statue du Père éternel (Baccio Bandinelli, 1549). À l’angle, portail d’accès
au second cloître (Benedetto da Maiano, Michelozzo, 1450) ; le grand cloître est de
Brunelleschi.
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