« Au quattrocento (milieu du XVe siècle) se profile en Italie, dans les traités d'architecture, les dessins planimétriques, les
tableaux des peintres, un nouveau modèle urbanistique, la cité idéale, au schéma géométrique, rationne1, fonctionnel (Cf.
ci-contre : Piero della Francesca, Prospettiva di città ideale, 1460).
Ce paradigme traduit une conception théorique, mais non abstraite, de la ville, visant à l’utilisation optimale du tissu
urbain et à l’organisation systématique de la vie civile. Il s'agit donc, malgré les différences substantielles, d'un antécédent
de l'utopie de la Renaissance. Ce renouveau figuratif est la résultante d'évolutions historiques de la société italienne entre
XIVe et XVe siècles : l'essor économique et institutionnel des communes, en particulier à Florence, la maturation de la
réflexion sur la ville du Moyen Age et le développement de la culture humaniste qui réexhume l’idéal de la cité antique (de
Platon à Vitruve). En témoignent les laudationes civitatis, comme celle de Florence, ville prospère, vertueuse, moderne,
de la part des chanceliers républicains C. Salutati ou L. Bruni, Peintres et architectes inventent, pour leur part, la
perspective centrale et créent une nouvelle « manière » d’inspiration antique, opposée au gothique, pour exprimer les
réalités nouvelles de la ville. Un tournant se produit grâce à F. Brunelleschi, qui, avec son audacieuse coupole de Santa
Maria del Fiore (1434), symbole de la puissance de la cité-État florentin, introduit un nouveau rapport spatial entre le
gigantesque monument pivot, la ville et son territoire toscan.
Expression de l'oligarchie marchande désormais au pouvoir, la cité idéale révèle une vision confiante de
la ville, projetée vers le futur. Ses premiers promoteurs sont L. B. Alberti (De re aedifìcatoria - 1452), A.
Averlino, dit le Filarete, (la Sforzinda -1464), F. di Giorgio Martini (Trattati di Architettura -1482), et le non-
conformiste et pragmatique Léonard - tous Florentins ou Toscans. Leurs propositions connaissent, à
partir d'un corpus commun, des variations et des accentuations diverses, selon la situation socio
culturelle, géographique et chronologique des auteurs. Mais, fait remarquable, ce sont tous -
contrairement aux utopistes du siècle suivant- des hommes de l'art, qui associent le moment de la
conception théorique à celui de la réalisation pratique.
A l’inverse de ce qu'on observe clans la cité médiévale, corsetée dans le cercle étroit de ses remparts,
qui semble avoir poussé sur elle-même, «au hasard » (en fait, selon des fonctionnalités plus dispersées
et plus particularistes), la cité idéale du XVe siècle répond à des critères rigoureusement mathématiques
de « centralité », de symétrie, de perspective. Naissent ainsi des plans de villes à structure parfaitement
circulaire ou polygonale, plus rarement carrée, avec un plan radial, de larges perspectives rectilignes,
une place rectangulaire au centre, et souvent une planimétrie concentrique (Alberti, Le Filarete).
A la base de ces schémas géométriques résident, d'une part, la symbolique du cercle,
inspirée de la polis antique, ou orientale, et corroborée par l'humanisme néoplatonicien, cette
figure sacrée représentant la perfection divine et la gravitation hiérarchisée, d'autre part,
l'anthropomorphisme (cf. l'homo ad circulum ou ad quadratum), qui établit d' étroites.
correspondances entre microcosme et macrocosme, entre le corps humain, la ville, la nature
et l'univers. Ces relations sont à leur tour productrices de rapports harmonieux entre les
membres, les fonctions, les proportions des parties entre elles, et des parties avec le tout.
C'est la concinnitas, ou la beauté classique, qui est conçue comme rigoureusement
intrinsèque et liée à la fonctionnalité et à la commodité (Alberti).
La fonctionnalité pourtant, qu'imposent les nécessités de l'organisation concrète de la cité,
tend à déranger la parfaite ordonnance de la topographie mathématique. Ainsi,
l’indispensable adaptation aux accidents du terrain et au relief donne lieu à une typologie
diversifiée des formes, mettant parfois à mal les principes classiques de l'unicité et de la régularité (Alberti, Le Filarete).
C'est aussi l'esprit pragmatique, hérité de la ville réelle autant que de la pensée politique humaniste, qui impose une forte
concentration des instances de gouvernement, regroupées autour de la place principale rectangulaire (Le Filarete). Mais
on relève, dans ces cités d'esprit laïque et républicain, une
nette prédominance des pouvoirs politique et juridique (le
palais, le tribunal), au détriment des instances féodales (le
château fort), ou religieuses (la cathédrale), moins centrales.
L'activité marchande y est privilégiée, comme en témoignent
la place du marché au coeur de la ville, la présence de la
«basilique » (ou centre des affaires), les arcades et loggias,
les nombreux marchés secondaires spécialisés, les grandes
artères amples et tirées au cordeau, le dense réseau de
routes et de canaux (Alberti, Le Filarete). Une attention
particulière est apportée aux structures et aux oeuvres qui
facilitent la socialité, les échanges, les cure civili (hygiène,
assistance, sécurité). À côté des édifices publics traditionnels,
une bonne place est en effet réservée aux écoles, à l'hôpital,
aux bains, à la prison, etc. Contrairement à l'égalitarisme utopique, les quartiers et les activités professionnelles
connaissent une rigoureuse hiérarchisation sociale, qui va du centre à la périphérie selon leur niveau qualitatif (Alberti, Le
Filarete, tandis que Léonard propose une ville à deux niveaux, noble et populaire). Enfin, la cité idéale s'ouvre désormais
largement sur son territoire, soit grâce à de riches villas et jardins, à la fois entreprises économiques et lieux de loisir chez
Alberti, soit à des villes secondaires et des fortifications chez Le Filarete, ou encore à une conurbation destinée à
décongestionner la métropole chez Léonard.
Dans la seconde moitié du XVe siècle, le nouvel urbanisme idéal donne lieu à d'intéressantes réalisations concrètes.
Parmi les innombrables chantiers qui couvrent alors l'Italie, il faut mentionner ceux de Rome (Nicolas V - Alberti), de
Pienza (Pie II -B. Rossellino), d'Urbino (F. Montefeltro - Laurana et de nombreux autres ingénieurs) ; surtout Ferrare, où
le duc Hercule d'Este, avec le concours de B. Rossetti, crée une ville géométrique nouvelle (l'addizione erculea). Ces
réalisations se poursuivront au XVIe siècle et plus tard, mais de manière toujours plus fragmentaire ou infléchie vers des
solutions hétérogènes.
En effet, la cité idéale, avec l'avènement des seigneuries et des principats, puis les guerres d'Italie, évolue et se
transforme, le plus souvent en de géométriques forteresses militaires, dont F. di Giorgio Martini avait fourni les modèles.
Ces cités fortifiées, de petites dimensions, pauvres en contenu et en finalités civiques, sont décrites dans de très
nombreux traités sur les fortifications (Cesariano, Cattaneo, Barbaro, Maggi, etc.). La cité idéale tend, d'autre part, à
quitter le terrain de l'application architecturale, pour inspirer la morphologie des cités utopiques, ou bien s’épanouir dans
les formes imaginaires des spectacles de cour et les décors festifs des cités éphémères (Peruzzi, Serlio, Palladio,
Scamozzi), qui, avec des investissements limités, ouvrent un vaste champ à l’invention des créateurs ».
(Adelin Charles Fiorato, in : Michèle Riot-Sarcey, Antoine Picon, Dictionnaire des utopies, Larousse, 2006)
Les Gonzaga (1328 – 1708)
Parmi les princes promoteurs de villes idéales figure la famille de Gonzague qui règna sur Mantoue pendant près de 4
siècles.
L’origine des Gonzague est modeste : ils s’appelaient Corradi et étaient une famille campagnarde de la petite ville de
Gonzaga, au XIIe siècle. Hommes de confiance des abbés du monastère de S. Benedetto, protégés par eux, ils aident
Pinamonte Bonacolsi, capitaine du peuple de Mantoue à éliminer les Casaloldi, comtes et feudataires de l’Empire :
Antonio Gonzaga lui procure des hommes et de l’argent, et s’approprie un certain nombre de biens des Casaloldi. Le
neveu d’Antonio, Luigi Gonzaga, Podestà de Modena, et ses deux fils, s’appuyant sur Cangrande della Scala, seigneur de
Vérone, élimine à son tour les Bonacolsi en 1328 ; il devient capitaine du peuple de Mantoue, et, riche des armes qu’il
avait vendues aux belligérants, il obtient l’appui de l’empereur Ludovic de Bavière. Luigi meurt en 1380 à 92 ans, pourvu
de 18 enfants.
Pratiquant une politique subtile d’alliances matrimoniales (Ludovico épouse Barbara de Brandebourg, nièce de l’empereur
Sigismond) et de financements (le titre de marquis est obtenu moyennant 1.200.000 florins), les Gonzaga seront marquis
d’empire en 1433, puis ducs en 1530. En 1627, la lignée de Luigi s’éteint, remplacée par la branche française des
Gonzague-Nevers qui s’éteint elle-même en 1708 : le dixième et dernier duc, Ferdinando Carlo meurt sans laisser
d’héritiers le 5 juillet 1708, et Mantoue tombe entre les mains de l’Autriche.
L’histoire des Gonzague est semblable à celle des autres grandes familles italiennes de l’époque, remplie de scandales
(liaison de Francesco II avec Lucrèce Borgia ...), de trahisons, d’assassinats (après avoir fait assassiner son frère aîné,
Francesco fait condamner sa femme, Agnese Visconti en 1391, pour raisons politiques mais en la faisant accuser
faussement d’adultère, ce qui lui permet de contracter une autre alliance en épousant Margherita Malatesta de Rimini, qui
sera à l’origine du rachitisme de la famille, le dos voûté hérité des Malatesta ... Ce n’est qu’un exemple !).
Mais, soucieux de montrer la grandeur de leur dynastie, les Gonzague furent aussi de grands mécènes.
Gianfrancesco (1407-1444) fait venir Vittorino da Feltre qui crée une grande école humaniste ; Pisanello travaille à la
cour. Ludovico s’assure la collaboration des architectes Leon-Battista Alberti e Luca Fancelli qui rénovent la ville de
Mantoue : églises San Sebastiano et Sant’Andrea, etc. ; en 1460, il fait venir à Mantoue Andrea Mantegna, qui décorera
le palais Ducal (la « chambre des époux » de Castel San Giorgio, portrait de toute la famille) ; c’est le banquier juif
Daniele Norsa qui finance le tableau du peintre, la « Madonna della vittoria » en 1495.
Isabella d’Este (1490-1539), épouse de Francesco II jouera un rôle dans le développement artistique de la ville. En 1524,
Giulio Romano construit la villa palais du Te pour Federico II. Le cardinal Ercole Gonzaga
(1505.1563) fait construire de nouveaux quartiers. Sous Guglielmo (1550-1587) et Vincenzo
(1587.1612), la ville atteint sa plus grande splendeur grâce à la présence de G.B. Bertani et Antonio
Maria Viani (Palais ducal). Le poète Torquato Tasso fut l’hôte de Vincenzo I. C’est à Mantoue qu’est
créé le premier opéra, l’Orfeo de Claudio Monteverdi en 1607, au palais ducal, à la demande du duc
Vincenzo, qui fera jouer aussi en 1608 l’Arianna et Il ballo dell’Ingrate du même musicien. D’autres
partitions, écrites pour Mantoue, ont été perdues. Mais Monteverdi devra attendre l’arrivée au
pouvoir de Charles de Nevers pour que la pension, promise par Vincenzo et qu’il devait chaque
année réclamer, soit convertie en bien insaisissable en 1627...
C’est le prince Vespasiano (1511-1591), de la branche des Gonzaga-Sabbioneta, qui, connaisseur
de Vitruve et des Traités d’architecture contemporains, élabora la ville idéale de Sabbioneta et
transforma le petit village en une cour fastueuse.
Sabbioneta, ville idéale, « nouvelle Rome ».
De nombreux restes archéologiques confirment que Sabbioneta connut une implantation humaine au moins dès le 1
er
siècle↓av.J.C. Une voie romaine reliait Brescello à Calvatone.
Au Moyen-âge, le site fut occupé par les Byzantins ; en 839, la ville est définie comme « castrum »,
bourg ceint de murailles soumis à la puissante abbaye bénédictine de Leno. Elle devient au Xe siècle
un « curtis », une des petites unités en lesquelles on divisait les grandes propriétés foncières.
En 1314, Sabbioneta est occupée militairement par Rinaldo Bonacolsi de Mantoue, puis par les
Gonzaga en 1361. En 1483, c’est Gianfrancesco I, premier duc de Mantoue, qui devient l’unique
seigneur de la ville, avec droit de transmission à ses descendants. C’est son arrière-petit-fils
Vespasiano (1531-1591), dernier représentant de la branche Gonzaga Sabbioneta qui en devient duc,
et qui transforme le vieux bourg médiéval en place forte militaire, puis en ville idéale (ci-contre son
blason).
Après sa mort, l’empereur donna l’investiture du Duché à la fille de
Vespasiano, Isabella et à son mari, Luigi Carafa ; la ville passa par héritage à son unique
descendant Nicola de Guzman qui la garda jusqu’en 1684, après quoi elle passa de main en
main, revint aux Gonzaga di Guastalla, puis aux Habsbourg d’Autriche de 1746 à 1796, puis
à Napoléon, au Royaume Lombardo-vénète autrichien en 1715. En 1772, la commune de
Sabbioneta avait 949 habitants, et 3666 en 1859 (ci-contre : la ville et ses murailles au
XVIIIe siècle)
.
4.3. L’histoire des villes italiennes : Sabbioneta
Les Gonzague favorisèrent l’installation à Sabbioneta et à Mantoue des juifs venus de Rome,
d’Allemagne et de Provence. Beaucoup étaient avocats, médecins, petits commerçants, mais leur activité principale fut le
prêt à intérêt qui était interdit aux chrétiens mais utilisé par les commerçants, les artisans, et les petites gens. La première
banque juive est installée en 1436 ; autour de ses propriétaires, les frères Bonaiuto et Bonaventura, se constitua la petite
communauté de rite italien.
Une autre activité de la communauté juive fut la typographie de la famille Foà (1551) en collaboration avec le chrétien
Vincenzo Conti (1556), dont l’activité cessa en 1559 et dut se transférer à Venise, après que le Talmud ait été
publiquement brûlé à Crémone (Ci-contre, marque des Foà : palmier fleuri avec deux lions
dressés qui soutiennent l’étoile de David). La typographie était une activité nécessaire dans
une ville qui était le siège d’un marquisat, d’une administration, d’une importante école ; elle
imprima de nombreux textes en hébreu, en italien et en latin. Vespasiano se refusa toujours à
appliquer la bulle pontificale de 1555 (Paul IV Carafa) qui imposait aux juifs de vivre dans les
ghettos et de porter sur leur habit une marque distinctive jaune ou rouge., et il ne laissa jamais
opérer à Sabbioneta l’inquisition antijuive animée par les franciscains et renforcée par une
bulle de Pie V en 1569. Malgré les nouvelles bulles de 1593 et 1639, les banques de prêt
obtinrent toujours des privilèges qui les autorisaient à poursuivre leur activité ; le premier – et
isolé – acte d’intolérance se produisit en 1744 : l’inquisiteur interdit l’abattage rituel des
animaux. Quelques grandes familles juives de Sabbioneta se manifestent dans l’histoire
italienne du XIXe siècle : les Ottolenghi (Giuseppe fut Sénateur et Ministre de la guerre du
Royaume d’Italie), les Foà (Pio, volontaire des troupes garibaldiennes en 1848, fut médecin
de renommée internationale par ses travaux sur l’anatomie de la moelle osseuse, la tuberculose, la leucémie, l’origine des
globules rouges, la méningite cérébro-spinale, et devint Sénateur du Royaume), les Forti ...
La synagogue actuelle a été édifiée en 1824 sur un édifice plus ancien. L’Arche de l’ancienne synagogue a été transférée
à Jérusalem en 1970, près du Mur des Lamentations.
Nous verrons à Sabbioneta :
* le Palais Jardin, construit en 1583, d’extérieur modeste, mais
magnifiquement décoré à l’intérieur de fresques qui illustrent la grande culture
littéraire de Vespasiano qui a inspiré lui-même le programme iconographique
et qui venait ici pour lire, étudier et se reposer.
* le Théâtre antique construit par Vincenzo Scamozzi de 1588 à 1590,
premier théâtre édifié à partir de rien et donc libre de toute structure
antérieure. Il est orné de portraits d’empereurs romains, dont Vespasien,
également évoqué dans une statue d’Hercule ; deux grandes fresques
représentant des vues de Rome donnent l’illusion que le
théâtre est ouvert comme les théâtres anciens et rappellent que Rome est l’inspiratrice
de Vespasiano ; d’autres fresques représentent des musiciens, acteurs, dames et
chevaliers habillés selon la mode du XVIe siècle.
* le Palais ducal, sur la place, réalisé entre 1560 et 1561. Sur la
façade, l’inscription “VESP. D. G. DVX SABLON. I” (Vespasien
par la grâce de Dieu premier duc de Sabbioneta).
L’intérieur comporte plusieurs pièces
somptueusement décorées dont l’une contient les statues
équestres en bois des Gonzague, dont celle de Vespasiano
portant au cou le collier de l’ordre chevaleresque de la Toison d’Or (l’ordre était le plus prestigieux
de la Renaissance, il se réfère au mythe de Jason qui partit à sa
conquête en Colchide avec les plus valeureux des héros grecs. Il fut
institué par Philippe le Bon, duc de Bourgogne, en 1429, il était destiné
aux chevaliers qui s’étaient illustrés dans la défense de l’orthodoxie
catholique contre ses ennemis et qui avaient fait preuve d’un fort sens
de la justice et d’une vaste culture).
* la Porta Vittoria (photo), la plus ancienne de la ville (1565) et la Porta
imperiale (1579).
* l’église de la Bienheureuse Vierge Couronnée, édifiée de 1586 à 1588
sur plan octogonal, dont Vespasiano avait trouvé le modèle à Milan. Dans
l’une des chapelles, monument funèbre de Vespasiano, dont la tombe a été retrouvée
en 1988 (photo extérieur).
* l’église de l’Assunta (1578-1582) (Intérieur)
* la synagogue (ci-dessous).
Sabbioneta, dans son périmètre limité, comporte d’autres richesses. Nous ne verrons pas tout, mais
peut-être aurez-vous envie de revenir dans cette « ville idéale » conçue pour un prince ...
Sabbioneta
La cité idéale – Les Gonzague
La cité idéale ou
la « ville nouvelle » des princes
F.di Georgio Martini, Trattato I
Paralllisme entre ville et
corps humain, entre forteresse
et tête.
F. di Georgio Martini, Trattato I, Corps humain
inscrit dans la façade d’une église
Ferrare, fin du XVI° siècle
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