4.3. L’histoire des villes italiennes : Milano 8 / 8
Annexe 1 - Milan, croissance en largeur et en hauteur : l’arbre et la tour
Milan a grandi de façon particulière, d’abord en largeur : comme un arbre, la ville s’agrandit en cercles concentriques ; les plans successifs le
montrent clairement, le mode d’expansion est très différent de celui de Turin par exemple, qui reproduit côte à côte le schéma du castrum romain
primitif. Ici, peu à peu la ville trace un cercle plus large, à partir du même centre.
« Il est vraiment impressionnant de noter que les tracés successifs du périmètre urbain – depuis ceux des XIIIe
et XVIe jusqu’à l’anneau des deux ceintures contemporaines – donnent une image dilatée et fidèle de la forme
de la ville comme elle fut définie à l’époque républicaine (la seule variation consistante dans l’image se
manifeste au cours du XVIe s. avec l’ « évasement » déterminé par le château, une ville dans la ville avec des
fonctions de contrôle encore plus que de défense de cette dernière. Ainsi les principaux accès le long des murs
romains trouvent leur réplique exacte dans les murs médiévaux et espagnols, en en conservant même la
dénomination ; le lieu central de la vie associée, le forum, ne s’est déplacé que de quelques centaines de
mètres (…) et enfin les premiers axes de sortie de la ville ont toujours été et restent toujours les plus grandes
lignes directrices du développement (…). Milan, si pauvre de monuments anciens, conserve et enrichit peu à
peu la matrice primitive » (Storia d’Italia, Einaudi, Vol. 6, p. 244).
Le second aspect est celui de la tour : Milan se construit très tôt en
hauteur, et les tours y abondèrent, se reproduisant aujourd’hui dans
l’abondance des gratte-ciels : « Le gratte-ciel a transformé la vie des
Milanais. De mystérieuses activités se déroulent dans ces villes
verticales, que la ville horizontale ignorait, doucement étendue dans sa
plaine, avec ses palais bas et ses jardins fermés… » (Alberto Savinio,
Ascolto il tuo cuore città).
(Milan, la ville de Mediolanum, De antiquitatibus, Biblioteca Trivulziana,
vers 1320
De haut en bas : Les gratte-ciels de
Piazza Piemonte (1923-25), Projet
de E. G. Macchi et C. Rusconi
Clerici. rojet de Mario Borgato Via
Washington. L’Htel Michelangelo
(60 m.), annes ’60, Via Domenico
Scarlatti 33.
Gratte-ciel de la Commune de
Milan (90 m.) de R. Bazzoni, L.
Fratino, V. Gandolfi, A. Putelli,
1955-6) via G.B. Pirelli 39 . glise
des SS. Giovanni e Paolo, de L.
Figini, G. Pollino, M. Saltini (1964),
Via Marco Porcio Catone, 10.
Voir le site : Storia di Milano, Repertori, Torri e grattacieli di Milano
Table des matières
1 – Milan celte, romaine et ambrosienne
p. 1
2 – Milan de l’empire romain à la commune libre
p. 4
3 – Milan, le conflit avec l’empereur sous les Hohenstaufen
p. 6
Milan, la Ligue Lombarde et les Hohenstaufen
p. 7
4 – Milan, de la Commune à la Seigneurie des Visconti et des Sforza
p. 12
Le Duché des Sforza
p. 17
5 – La domination espagnole (1535-1700)
p. 21
6 – La domination autrichienne et napoléonienne
p. 28
7 – Le Risorgimento
p. 33
8 – Milan de l’Unité au fascisme
p. 38
9 – Milan sous le fascisme
p. 45
10 – Milan après-guerre
p. 47
a) La reconstruction de la ville
p. 47
b) Quelques grandes innovations milanaise
p. 48
c) La rupture des années ’60 et les années suivantes
p. 51
Bibliographie
p. 54
Culture populaire milanaise et chansons
p. 54
Annexe 1 – Milan, croissance en largeur et en hauteur : l’arbre et la tour
p. 55
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Expo de Milan : le pavillon italien,
l’arbre de la vie.