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Histoire de la région Ombrie - 2° partie - suite
12 ) Umbertide Cette petite ville d’aujourd’hui environ 16.000 habitants est en réalité un ancien lieu stratégique au confluent  du Tibre et de son affluent, la Reggia. Ce fut donc toujours un lieu fortifié au croisement des routes Arezzo- Perugia et Perugia-Gubbio. Ce fut d‘abord un avant-poste des défenses de Perugia appelé Fratta (Fracta filiorum Uberti), château fondé au Xe siècle par un fils d'Uberto (ou Umberto), le fils de Ugo (880-947), marquis de Provence,  roi d’Italie de 926 à 947 chassé par Bérenger II (Berengario, 900-966), marquis d’Ivrea. Giocchino Rossini avait commencé sur le roi Ugo un opéra qu’il ne termina jamais. Pline avait déjà signalé en ce lieu l’existence d’un village, Pitulum, peut-être détruit par les Goths. On a encore aujourd’hui les restes d’un village romain voisin, Pitulum Mergens. Les fouilles ont permis de retrouver sur le proche Monte Acuto des « bronzetti » étrusques du VIe siècle’ av.J.C.(Cf. photo ci-contre). À l’âge du bronze, le site fut occupé par les Ombriens, dont on a retrouvé des traces sur le Monte Acuto. le Romains s’y installèrent, puis la ville fut abandonnée et reconstruite à partir du IXe siècle. Le premier document historique est le traité de soumission à Perugia signé en 1189 par le marquis Ugolino, seigneur de Fratta. Le lieu fut ensuite disputé entre l’Église et Perugia, et resta en possession de l’Église jusqu’en 1860. Le nom de Fratta est ensuite changé en Umbertide en honneur du Prince Humbert, et du souvenir historique de Umberton en 1863. Les bombardement de 1944 détruisent une partie du quartier médiéval et le pont sur le Tibre. Depuis la guerre, Umbertide est devenu un centre historique encore entouré d’un partie de ses  murailles, et un centre industriel (mécanique, tissus, emballages, peintures, céramiques industrielles, tabac, agriculture biologique, truffes …) et commercial. La gastronomie d’Umbertide est excellente, souvent à base de truffes. L’ambrecciata est une soupe de légumes et de céréales, avec des châtaignes rôties dans la saison ; la parmigiana di gobbi est préparée avec des feuilles de gobbo, c’est-à-dire de cardons ou d’artichauts de la région, bouillies et frites avec de la farine et des œufs puis passées au four avec de la béchamelle et du jus de tomates. Visite de la ville On peut partir de la Piazza Mazzini, dominée par  Santa Maria della Reggia et par la Rocca, de chaque côté du torrent. Santa Maria della Reggia est construite entre 1559 et 1640, commencée par Galeazzo Alessi et Giulio Danti, achevée par Bino Sotil, Mariotto da Cortona, Rutilio et Bernardino Sermigni, pour abriter une image miraculeuse de la Vierge. C’est une construction originale octogonale à l’extérieur et circulaire à l’intérieur, de 22 m. de diamètre et 40 m. de hauteur. La coupole est soutenue par 16 colonnes détachées du mur, le pavement est de terre cuite polychrome. Elle contient entre autres un tableau de Pomarancio (Niccolò Circignani,  1530-1597) de 1578, une Ascension au ciel avec trois saints et l’Évêque (Ci-contre à gauche). La Rocca est une puissante construction de 1374 ou 1386, encore agrandie au XVe siècle avec une grande tour carrée haute de 31,60 m. et de 7,60 m. de côté, et deux petits donjons circulaires à côté d’un autre carré. les murs ont 2,20 m. d’épaisseur. De 1814 à 1923, elle fut une prison. Elle a été restaurée de 1984 à 1986, et la Commune y a installé un Centre d’Art Contemporain, où sont régulièrement présentées des expositions. La Rocca est le symbole de la ville. Sur la Piazza Matteotti se trouve le Palazzo comunale, dans un édifice du XVIIe siècle autrefois habité  par une grande famille nobiliaire. En suivant la via Cibo, on arrive Piazza San Francesco après avoir traversé la voie ferrée instituée entre 1886 et 1915. La place est un milieu médiéval fermé à gauche par trois églises, l’ex-Santa Croce, église baroque de1610 transformée en Musée (la Déposition de la Croix de Luca Signorelli de 1516) et en salle de concerts, San Francesco, église du XIVe siècle ornée d’un portail surmonté d’un arc trilobé. L’intérieur est de style gothique franciscain à deux nefs, et San Bernardino, de 1426 et 1556, restructurée en 1768. 13) Montone, la Rocca d’Aries et Pietralunga C’est un autre petit village ombrien où il est le plus agréable de passer des vacances, bourg fortifié du Moyen-Âge parfaitement conservé à  l’intérieur de ses murailles puissantes, à l’extérieur desquelles on doit garer sa voiture. Il fait partie du Club des Cent plus beaux villages d’Italie. Montone est d’origine médiévale. Mais, bien avant la route était connue des Romains et probablement des populations primitives de la zone : sur la route de Tifernum Tiberinum (Città di Castello) à Eugubium (Gubbio) avaient été construits des châteaux comme la Rocca d’Aries (l’ariete est il  montone = le mouton,  d’où le nom de la commune créée plus tard, Montone). Ce sont probablement les Fortebracci qui ont construit la forteresse médiévale sur les ruines des anciennes constructions : la forteresse est ensuite disputée entre Perugia, Città di Castello, Gubbio, Arezzo, Florence, le pape, les familles Fortebracci, ou Bentivoglio et ne trouve son indépendance qu’au XVIe siècle, possession de la famille Della Porta  jusqu’à revenir aujourd’hui à la Région d’Ombrie. C’est une grande forteresse quadrangulaire avec une tour ronde d’un côté. Elle doit donc son nom au mouton, ou, dit-on parfois, à celui d’un compagnon d’Énée évoqué dans  l’Iliade d’Homère et dans le 5e Livre de l’Énéide de  Virgile. De Montone on peut y faire une agréable promenade à pied de 6 kms. Fondée autour du Xe siècle, Montone, propriété de Perugia, a cependant ses statuts indépendants dès 1121, qualifiée de « castrum » doté d’un « castaldo » (une sorte d’intendant), mais, sans apporter de preuves, Braccio da Montone affirma en 1410 que ses ancêtres avaient fondé la ville 600 ans auparavant soit vers l’an 800. Suivirent plusieurs siècles de luttes entre le pape et l’empereur, l’empereur et les communes, les petits seigneurs entre eux, Città di Castello contre Perugia, jusqu’à ce qu’en 1249, le fils d’Oddone Fortebraccio promît à Perugia de lui rapporter la possession de Montone, et y réussit contre la famille des Olivi. Dominante à Montone depuis environ 1200, la famille Fortebracci (ou Fortebraccio), ennoblie depuis les débuts du XIIIe siècle, s’en empara peu à peu. Le plus célèbre fut le grand condottiero Andrea (dit Braccio) Fortebracci da Montone (1368-1424), grand chef de guerre, généralement contre les armées pontificales (par son souci  de l’indépendance de Perugia par rapport à l’État pontifical), ce qui poussa les guelfes à lui faire une réputation d’homme cruel et impie sans jamais le prouver. Il meurt excommunié après la bataille de l’Aquila, gagnée au service d’Alphonse V d’Aragon, qui lui remit pour sa victoire le fief de Capoue et Foggia. C’était le temps où le sort des petites seigneuries reposait sur les  « compagnie di ventura » et sur leur condottiero. Grand stratège militaire, Braccio préféra toujours l’usage de la cavalerie plus dynamique, privilégiant les affrontements en pleine campagne aux longs assauts des villes. Il eut toujours comme objectif politique de former un État en Italie centrale indépendant du pape. Mais à partir de la prise de possession par le pape Sixte IV en 1477, la ville ne fit que s’appauvrir et se dépeupler jusqu’à la reprise d’aujourd’hui, grâce à l’agriculture, à l’artisanat et au tourisme. Le fils de Braccio, Carlo, suivit son exemple et fut confirmé comme Comte de Montone. En 1473, ayant aidé la République de Venise à repousser les Turcs, il reçut en récompense une épine de la couronne du Christ, qu’il remit à Montone, où elle est encore honorée chaque année, le lundi de Pâques et l’avant-dernier dimanche d’août, fête patronnée par l’UNESCO depuis 2007. La fête est toujours grandiose et fait s’affronter pendant trois jours les trois quartiers de Montone dans des exercices de tir à l’arc ou de  reconstitution de scènes de la vie médiévale (image ci-contre à droite). On connaît l’histoire de la couronne d’épines du Christ : la légende veut qu’elle fut retrouvée avec la Croix par sainte Hélène, la mère de l’empereur Constantin, qui l’aurait apportée à Rome en 323. On n’en sait presque plus rien jusqu’en 1204 où on la retrouve à Constantinople. À partir du XIIIe siècle, le culte de reliques se développe, et un véritable marché se met en place favorisant toutes les falsifications. La couronne passa alors des Vénitiens à l’empereur Baldovino II de Constantinople, puis à Paris au roi saint Louis IX, qui fait construire la Sante Chapelle en 1248 pour l’abriter. La couronne est aujourd’hui à Notre Dame de Paris … mais n’a plus d’épines. Celle de Montone, gardée par les sœurs du Couvent de sainte Agnès depuis 1798, avait provoqué tant de pèlerinages qu’il fallut en dédoubler l’ostension. Visite de Montone On laisse la voiture le long des remparts, on entre par la Porta di Borgo (n. 4 en haut à gauche) et on arrive à Piazza Fortebraccio sur laquelle se trouvent le Palazzo Comunale (n. 5), ancienne résidence féodale, et la Chiesa Santa Croce (n.6), une des plus anciennes, construite par les Bénédictins du Monastère de San Bartolomeo di Camporeggiano, à partir de 1170 ; aujourd’hui, elle est  consacrée au Bureau de Poste. Son originalité est sa couverture à double pente et sa façade romane avec un portail doté d’une architrave au-dessus de l’entrée et d’une fenêtre rectangulaire à la place de la rosace (n. 6 - Image ci-contre à droite). par une rue en partie en escalier, on monte à l’église de San Francesco, avec un panorama splendide sur la vallée et les collines environnantes. L’église a été érigée à partir de 1308 sur l’emplacement de l’ancien château de Carpineto, un des six qui contrôlaient la vallée. Elle est typique des églises de l’ordre franciscain, à nef unique, abside polygonale et couverture « a capriata », en chevrons de bois horizontaux qui supportent de pans inclinés (Cf.ci-contre à gauche une capriata). L’ensemble de l’église a été décoré de fresques des XIVe et XVe siècles sur la vie de François d’Assise (Antonio Alberti da Ferrara), et contient des œuvres en bois marquetées comme le banc des magistrats (motifs inspirés des grotesques), le choeur et la chaire. L’église est maintenant le centre du Musée adjacent, avec quelques peintures dont celle de Bartolomeo Caporali, La Vierge de la Miséricorde (1482) dont le bas est une vue intéressante de la Montone de l’époque (ci-dessous à gauche). C’est un étendard de protection contre la peste selon la tradition ombrienne (on y voit un squelette armé d’une faux qui symbolise la mort) et la Vierge ouvre son manteau pour protéger les fidèles des flèches meurtrières. Les saints de gauche sont Sébastien (protecteur de la peste), François, Blaise (protecteur de la gorge et des cardeurs de laine), et ceux de droite Nicolas (protecteur des marchands et commerçants) et Bernardin (protecteur des malades des poumons) avec ean-Baptiste protecteur de Montone, Saint Grégoire et Antoine de Padoue. Une autre œuvre de Caporali est son Annonciation d’environ 1500 (Ci-desous au centre). Un musée ethnologique, Il tamburo parlante , est joint à l’ensemble. Une partie de l’ancien couvent est aménagé en appartements pour les touristes. Il faut surtout se promener dans Montone, ses rues en escaliers, monter jusqu’aux ruines de la Rocca, détruite en 1478 sur ordre du pape Sixte IV, près desquelles se trouve le Couvent de Sainte Catherine, siège des Archives Municipales et la Collégiale Sainte Marie et Saint Grégoire le Grand. On peut rentre par  Porta di Borgo (ci-dessous à gauche), visiter les boutiques d’artisans insérées dans les murailles et revenir de l’autre côté par la Porta del Verziere (ci-dessous à droite). Vues de Montone: Vues de Montone : Pietralunga De Montone, monter jusqu’à Pietralunga, une localité à cheval entre les Apennins tyrrhéniens et les Apennins adriatiques. On laisse sur la gauche la route qui conduit à la Rocca d’Aries, et au milieu des forêts on arrive à Pietralunga, sur une colline de 556 m. au milieu de montagnes plus hautes (Monte Nerone, 1556 m., Monte Catria, 1702 m.).  Le territoire est traversé par deux torrents, le Carpina, affluent du Tibre,  et le Carpinella. C’est une petite ville de 2102 habitants d’origine très ancienne : on y a trouvé une flûte étrusque taillée dans un tibia humain (Musée archéologique de Perugia), et il y a des traces de « castellieri », petits villages protohistoriques. Le centre urbain est créé par les Ombriens sous le nom de Tufi et développé entre le IVe et le IIIe siècles av.J.C. par les Celtes qui influencent beaucoup la formation du dialecte local. Sous l’occupation romaine, elle devient Forum Julii Concupiensium, un municipium assez important pour que ses habitants soient cités par Pline l’Ancien dans son Histoire naturelle (Livre III, 113 : les concupienses, Édition Pléiade, 2013, p. 269). On retrouve de cette période des villas, des aqueducs, des routes (Cf. image ci-contre à gauche), des monnaies. Le territoire est christianisé par san Crescenziano, le légionnaire romain qui avait débarrassé Tifernum de son dragon, pour lequel on édifiera l’église de Pieve de’ Saddi. Détruite par les invasions barbares, la ville est reconstruite entre le VIe et le VIIIe siècle sous le nom de Plebs Tufiae, et plus tard Pratalunga pour célébrer ses paturages abondants et riches. Pietralunga devient commune libre du XIe au XIVe siècles ; elle est marquée le 11 septembre 1334 par le « miracle de la hache » (Il miracolo della mannaia, un crucifix ancien aurait fait que la hache du bourreau qui allait couper la tête d’un homme condamné à tort vit sa lame se retourner sur elle-même). Ensuite, jusqu’en 1817 la ville dut se soumettre à Città di Castello, puis elle devint une commune italienne en 1886. Elle fut très active dans la Résistance au fascisme et au nazisme (la Brigata San Faustino). Connus depuis l’époque romaine, les truffes de Pietralunga (tartufi bianchi du nom de Trifola, d’hiver, de mars et d‘automne) alimentent la cuisine locale, font l’objet de deux marchés annuels et sont exportés dans de nombreux pays. Un autre produit local est la pomme de terre blanche de Pietralunga, d’un goût particulier qui est à la base de gnocchis aux truffes. On produit aussi maintenant le Visner une liqueru à base de cerises sauvages. Visite de la ville On commence par la Rocca, construction longobarde du VIIIe siècle, siège d’un « gastaldo ». Elle avait un donjon (il casséro), les logements des soldats, les cuisines, les écuries, un puits. À gauche de l’image de droite, les restes de la porte d’entrée. Autrefois la Rocca assurait aussi la protection d’une des portes d’entrée de la ville. On en voit encore une autre, la Porta del Cassino, ainsi appelée pour la guérite qui en assurait la défense (garitta ou cassino) (Ci-contre à gauche). Sur la place se trouve le Palais Communal, que fait construite Mgr Giulio Vitelli entre 1498 et 1502 comme Palais de l’Archiprêtre, utilisé ensuite comme siège des Chevaliers de l’Ordre de Malte jusqu’en 1888, et aujourd’hui Mairie. À côté on voit sur la photo la Pieve di Santa Maria, église paroissiale de Pietralunga, fondée entre le VIe et le VIIIe siècles. La façade actuelle sur la place était autrefois l’abside. L’église, romane à l’origine est à nef unique, contient la fresque de Raffaelino del Colle (1490-1566), Le Martyre de Saint Sébastien (à gauche). C’était un élève de Raphaël. On a déposé aussi dans la Pieve une copie du Polyptique d’Ottaviano Nelli (1375-1444), peint en 1403 à l’église de Sant’Agostino de Pietralunga pour la paix de l’âme d’un certain Pietro Corsutio ; le tableau est aujourd’hui à la Galerie Nationale de l’Ombrie de Perugia. Il est composé de cinq panneaux de bois : au centre la Vierge, avec une Trinité au-dessus de sa tête, à sa  gauche saint Paul puis sainte Catherine d’Alexandrie et à sa droite saint Augustin et saint Antoine Abbé. Le clocher est de 1933. En partant de la place ci-contre, allez vous promener dans le village, souvent en escalier, comme le Scalettte Santa Maria, de 1599 (Ci-contre à gauche) ou cette petite  rue du centre (ci-contre à droite), vous aurez l’impression de vous retrouver mille ans en arrière. En face du Palais Communal le Palazzo Fiorucci, construit en 1612 sur les murs de la ville par Giovan Giacomo Fiorucci Le Magnifique et par son frère Don Orazio, archiprêtre de Pieralunga (Ci-contre à droite). L’origine du nom est amusant : en 1442, mourut un noble de la ville, Biagio di Meo, à 42 ans et laissant trois petits enfants. Sa femme Fiammetta, pour montrer l’amour qu’elle avait pour ses fils, fit graver sur la cheminée de sa maison trois fleurs tenuées par leur tige par une main féminine, et on appela cette femme « La Fioruccia ». C’était le temps où les nobles faisaient construire dans leurs châteaux de grandes cheminées ornées de tous leurs blasons. Le nom resta et en 1510, les trois fils le reprirent comme nom de famille, Fiorucci. Depuis cette famille s’est multipliée et les Fiorucci se sont parsemés dans le monde, au nombre de plus de 10.000. Le Palazzo del Capitano del Popolo (Ci-contre à droite) a été édifié au début du XVe siècle pour le Gouverneur de la Cittadelle et pour le Tribunal civil et pénal. Beaucoup d’autres palais se trouvent le long du corso Matteotti, les palais Felicchi, Bonori, Urbani, Martinelli, le Palazzo dell’Orologio sur la place Principe Amedeo, avec son horloge publique installée en 1645 (ci-dessous à droite). Le Bienheureux Buccio Bonori était né en 1323 ; chargé d’administrer la justice il devint évêque de1358 à 1374 et légat Pontifical. Dans la via dell’Ospedale, passez à l’ancien Hôpital, de 1756, maintenant Centre de Documentation Historique et Archives Historiques de Pietralunga (Ci-contre à gauche, via dell’Ospedale). Vous verrez au passage d’autres édifices comme le Palazzo del Gonfaloniere, dans la via del Forno, construction en forme de tour  avec ses deux fenêtres en arc, qui était le siège du Gonfalonier (celui qui est gardien de l’étendard et qui gère la justice) et et du Camerlengo (gouverneur et parfois trésorier) (ci-contre à droite). Vous remarquerez que beaucoup de rues portent encore le nom d’un métier, les artisans se regroupaient par rue, les Fabbri (forgerons), Macellai (Bouchers), Fornai (boulangers), Banca  (Banque), Pellai (tanneurs, marchands de peaux), etc. Et vous pourrez apercevoir, Piazza del Carmine, la « porte des morts », un peu plus élevée et en communication avec l’étage par laquelle on sortait les cadavres (ci-contre à droite). Hors les murs, vous pourrez visiter le Santuario della Madonna dei Rimedi, (ci-contre à gauche) édifié comme la Pieve aux VIIe et VIIIe siècles, sur le lieu d’un Couvent de religieuses où la Vierge serait apparue à un groupe de jeunes filles. Le sanctuaire devint par la suite un lieu de pèlerinage marial, et François d’Assise y aurait passé une nuit en se rendant à La Verna, sur la route importante qui passait à Pietralunga. Un peu plus loin, à 12 kms de la ville, voyez la Pieve de’ Saddi, typique Basilique paléochrétienne, édifice rectangulaire à trois nefs séparées par des colonnes carrées massives, avec un plafond à chevrons et une abside semi-circulaire, sur une crypte, où se trouvait à l’origine la tombe de san Crescenziano, ornée d’un bas-relief le représentant alors qu’il tue le dragon. La tour est du IXe siècle (ci-contre à droite). À 8 km de Pietralunga, passez aussi à Santa Maria delle Grazie, construite au XVI siècle sur une petite chapelle où, depuis des siècles les passagers de l’une des 4 routes qui passaient là vénéraient une fresque représentant la Vierge (ci-contre à gauche). Vous trouverez d’autres monuments et d’autres promenades sur le site turismo.pietralunga.it. Pietralunga organise aussi de nombreuses fêtes, souvent en référence à des épisodes de l’histoire de la ville. Avec Montone, c’est vraiment une région de l’Italie où il est agréable d’aller passer quelques vacances (ci-dessus à droite le Monument au Partisan Ombrien, un rappel de l’esprit de Résistance de la région).                                                                      Jean Guichard, 5 septembre 2018 3° partie
Collegiata-Intérieur
Piazza San Francesco, Façade de San Francesco et Palazzo Comunale.
L’État de Braccio à sa mort en 1424, en Ombrie et autour de Capoue