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Les châteaux d’Italie
Les châteaux d’Italie (Texte revu de la conférence de Jean Guichard, donnée à La Tour du Pin pour La Tour Prend Garde le 17 janvier 2018) Le château est l’un des types de monuments d’Italie les plus importants en nombre et en qualité, même si beaucoup sont à l’état de ruines, qu’on travaille souvent à restaurer actuellement, car le château est l’un des éléments qui permettent de mieux comprendre  toute l’histoire d’Italie. Le château, avec la villa, le palais, l’église, est l’un des monuments les plus significatifs de l’histoire d’une ville, d’une région, d’une civilisation. C’est aussi ce que montre votre maquette de l’ancien château de La Tour du Pin ((Cf. ci-contre, à droite), dont la plupart des habitants ignoraient l’existence, passant ainsi à côté de leur propre histoire. Et maintenant, on peut acquérir un château à plusieurs : Télérama parlait récemment de 25.000 personnes qui ont acheté un château pour financer sa restauration. Ô saisons, ô châteaux  ! Quelle âme est sans défauts  ? Commençons par cette référence de Rimbaud. Que sont ces « saisons » ? Que sont ces « châteaux » ? Les « saisons », c’est le rythme de la nature, des arbres, de la reproduction, un rythme féminin ; les  « châteaux », c’est le rythme de l’homme. Le château est un symbole de pouvoir, mais de pouvoir masculin. Le château c’est le monde du guerrier qui défend son bien, du mâle, celui qui défend, protège, ses sujets, sa femme, ses enfants, contre le guerrier voisin. La femme est « protégée », donc dépendante de son maître, le « seigneur ». Le château est le règne de l’homme. Pensons seulement au caractère phallique de la tour du château, le grand donjon dressé, qui restera, même dans les futurs palais urbains un symbole de pouvoir, que l’on fait monter ou que l’on coupe selon que le pouvoir augmente ou diminue ! N’oublions jamais ce premier rappel : le château ne nous raconte que l’histoire « dominante », celle de la classe au pouvoir, mais pas celle des 90% de la population paysanne, sinon dans leur soumission au pouvoir dominant, quand ils sont bien « protégés ». Mais il est plus séduisant de visiter un château, pour nous qui n’avons pas de château, cela nous fait plus rêver que de visiter la chaumière d’un pauvre bûcheron, d’un pêcheur ou d’un charretier : à Marano Lagunar dans le Frioul, on ira plutôt visiter la tour que les pauvres maisons de roseaux (les «  casòn  ») des pêcheurs (Cf. ci-dessus) qui sont pourtant aussi importantes historiquement. - 1. D’où vient le mot  « château » ? D’abord pluriel du provençal « chastel » (les « chastaux », du XIIe siècle), il est issu du latin «  castellum », la forteresse, lui même diminutif de « castra », la forteresse, le lieu retranché, « castrum » désignant plutôt une localité édifiée à partir ou autour d’un camp. C’est bien dès l’origine, et déjà dans l’antiquité romaine, un terme de défense et de guerre. Ce n’est que bien plus tard que le « château » indiquera la résidence luxueuse des familles aristocratiques, manifestant leur grandeur sociale, leur richesse et leur pouvoir politique. Le château de Nicolas Fouquet à Vaux-le-Vicomte (1653) inspira ensuite Louis XIV à construire Versailles qui devint un modèle international (Exemple  : la  « Reggia », le Palais Royal de Caserta en Campanie). Les linguistes relient aussi le mot à « casta », chaste, c’est-à-dire « retranchée » de la vie sociale, affective, sexuelle. Un bon exemple est le plan du « castrum » de Turin, qui commande toute l’histoire du développement de la ville : un rectangle entouré de murailles parcouru de deux voies principales, le « decumanus » (axe est-ouest) et le   « cardo » (axe nord-sud) avec une porte à chaque extrémité, que l’on discerne encore très bien quand on se promène dans Turin. Un autre exemple est le plan du «  castrum  » de Castelvetro près de Modène (Émilie-Romagne), où l’on voit mieux ce qui donnera sa structure aux futurs châteaux  : en haut à droite le logement des officiers (qu’on retrouvera dans les châteaux de Lucera ou de Milan dans le Castel Sforzesco - Voir plus loin), en bas et en haut à gauche les divers bâtiments destinés aux soldats, aux magasins, aux entrepôts, etc. Le château est toujours aussi un indice important du type de civilisation dominant. Dans les civilisations agricoles ou pastorales anciennes stables, il est un élément de défense extérieure en même temps que de pouvoir intérieur (c’est là que réside le chef de la communauté). À l’opposé les civilisations nomades ne construisent évidemment pas de châteaux. Prenons un exemple en Sardaigne avec les «  Nouraghes  » du Xe au IIe siècles av.J.C. D’abord celui de Barumini, un des plus importants. On y distingue encore bien la grande résidence du chef, dominant les maisons de la tribu, entourées d’un grand mur de protection et d’une seconde muraille plus ample (Cf. à gauche et ci-dessus les reconstitutions qui évoquent très directement les châteaux du Moyen-Âge). Un second exemple est celui d’Arrubiu (Cf. reconstitution ci-contre à droite). Il y en a des centaines. 2. Les civilisations urbanisées, «  civilisées  » Le mot vient de «  cives  », le citoyen d’une ville ; comme déjà la Rome antique, ces civilisations construisent moins de châteaux qu’elles ne fortifient les murailles des villes, et le château n’est qu’un élément de la muraille (Voir un élément de la muraille d’Aurélien, 271-282 apr. J.C.). Un exemple caractéristique, l’évolution du Palazzo Madama de Turin : c’est d’abord une porte de la muraille romaine qui entoure la ville (comme l’autre porte encore visible à Turin), puis au Moyen- âge, on utilise la porte pour faire une façade d’un château-fort ; lorsque le Piémont devient un Duché, puis un Grand-Duché, puis une monarchie, le château devient un splendide palais royal pour «  Madame  », la sœur du roi, et on ajoute devant la façade du côté de la ville une façade baroque dotée de grandes baies vitrées, à travers lesquelles le peuple peut voir depuis la place les fêtes et les bals donnés par la famille royale. Le château devient moins un lieu de défense qu’une résidence seigneuriale, un lieu de pouvoir et de démonstration de richesse, de grandeur et de supériorité. 3. Au Moyen-Âge, le château sera un élément caractéristique de la société féodale. On ne peut pas s’arrêter sur la définition de la féodalité qui est trop complexe et souvent déterminée dans nos têtes par la littérature romantique. Disons que c’est une société «  décentrée  », parcellisée, où le pouvoir central «  délègue  » ses fonctions à une multitude de seigneurs puissants, marquis, comtes, ducs, évêques, qui, à leur tour, délèguent à des vassaux plus petits, mais dont chacun constitue un centre nouveau de pouvoir. Dans le meilleur des cas (Charlemagne, à gauche vu par Durer, ou Frédéric II, à droite avec son faucon, XIIe siècle), c’était pour assurer l’unité et la paix de cet immense territoire qu’était l’empire romain germanique. Vu l’immensité de l’empire et les difficultés de communication (les routes romaines s’étaient considérablement dégradées), ce mode d’exercice du pouvoir est devenu une nécessité, et cela explique qu’il y ait une telle quantité de châteaux : le vassal «  délégué  », lié à son souverain par le « droit féodal », commence par se faire construire une demeure fortifiée. Le château est donc à la fois résidence du Seigneur, lieu de son pouvoir économique, politique, judiciaire, culturel et lieu de défense contre les attaques extérieures et de refuge pour ses paysans, qui, se sentant « protégés », pourront vaquer plus sereinement au développement des activités productives sur les terres dévolues au seigneur. Les  fonctions du château  sont multiples : fonction militaire de défense des domaines du seigneur et de ses sujets contre les incursions des seigneurs voisins, fonction juridictionnelle (la justice est rendue dans le château), fonction économique (tous les produits de la terre et des activités du domaine (moulins, fours …) convergent vers le château), fonction politique (de là partent les ordres du seigneur et là lui sont rendus les hommages de ses subalternes), fonction sociale (c’est au château que se retrouvent aussi bien les bouffons que les marchands de passage et les jeunes à la recherche d’un emploi militaire), fonction culturelle enfin (la richesse du seigneur lui permet d’accueillir les meilleurs peintres, musiciens, lettrés, artisans). C’est une «  cour  », reproduction du pouvoir central de l’empereur ou du roi, mais aussi créatrice d’une forme d’esprit, d’une vision du monde, qui va marquer tout le paysage italien par le grand nombre de châteaux encore existants ou de toponymes dérivés d’un château préexistant : nous avons compté plus de 750 localités italiennes dont le nom commence par « castel » ou « castello ». Et puis se produit une crise du pouvoir après la fin de l’empire carolingien : il n’y a plus de protection possible de la part des autorités centrales contre les menaces d’invasions sarrasines, normandes (vikings), hongroises. Les petits seigneurs locaux furent donc obligés de se défendre par eux-mêmes, et ils construisirent des châteaux, en utilisant parfois des fortifications ayant existé précédemment, souvent depuis l’Antiquité, d’abord en bois puis en pierre, et cela permit aussi aux populations locales de se réfugier avec leurs animaux en cas de danger : ils choisissaient des lieux loin des voies de communication mais proches des villes pour pouvoir s’alimenter chez les commerçants urbains. Abandonnons aussi l’idée que la « féodalité » ne dure que du VIIIe au XIIe siècle et qu’elle a été remplacée par  la domination des « communes » libres anti féodales. Certes les communes ont été hostiles à l’ancienne  féodalité et ont cherché à la remplacer, mais elles l’ont surtout intégrée, et dans cette Italie multiforme d’aujourd’hui, le système féodal continue à être un élément de la société. Faisons donc un petit tour d’Italie, du Nord au Sud, j’ai privilégié à la fois les lieux les plus importants et ceux que je connaissais le mieux (pour une vision plus complète, voir   la bibliographie et sur Internet : castelli italiani per regione), mais j’insiste : la diversité de forme des châteaux sera grande, en fonction de l’époque, de la région, du rapport existant entre ville et campagne, etc. Vous retrouverez les châteaux cités sur la carte en annexe, avec ses 20 régions  : au Nord, Val d’Aoste, Piémont, Ligurie, Émilie-Romagne, Lombardie, Trentin-Haut Adige, Vénétie, Frioul ; au Centre : Toscane, Marches, Abruzze, Molise, Ombrie, Latium ; au Sud : Campanie, Pouilles, Basilicata (Lucanie), Calabre, Sicile, Sardaigne. a) L’Italie du Nord * Castello di Graines - Valle d’Aosta Lieu stratégique, à 1300 m. d’altitude, qui contrôlait les cols vers le Nord et la Suisse, vers l’Est, vers l’Ouest et vers le Sud. Construit en 515 pour protéger le monastère de St Maurice d’Agaune et l’immense  fief qui en dépendait ; donné en fief en 1263 aux Challant, fidèles féodaux des comtes de Savoie qui l’administrent jusqu’à la fin du XVIIIe siècle. * Castello d’Aymavilles - Valle d’Aosta Il contrôlait la vallée centrale du Val d’Aoste. Plan quadrangulaire avec 4 tours d’angle dotées de mâchicoulis (= caditola) permettant de lancer des projectiles en tir plongeant, et de corbeaux (= beccatello) soutenant la partie qui dépasse du mur (deux corbeaux avant avec motifs guelfes et deux arrière avec motifs gibelins). Construit en 1287, donné ensuite aux Challant par les comtes de Savoie, et doté d’une double enceinte avec fossé derrière lesquels pouvaient se protéger les populations. Au XVIIIe siècles les Challant ajoutent les loges baroques entre les tours. Il est maintenant propriété du Conseil Régional, qui l’a ouvert au public en 2017. (Voir à droite sa reconstitution dans sa forme médiévale). * Castello di Fenis - Valle d’Aosta. Il est attesté à partir de 1242, c’est une des plus importantes propriétés des Challant, qui le font décorer et agrandir entre 1320 et 1420, avec une partie centrale pentagonale, et des fresques du grand peintre piémontais Jacques Jaquerio (1375- 1453). Sa majesté traduit surtout la puissance des Challant. Restauré par Alfredo d’Andrade (1839-1915) à partir de la fin du XIXe siècle, il est reproduit dans le château du Parc Valentino à Turin où on peut voir les fresques de la cour. On en a une maquette qui dira quelque choses aux turripinois. * Castello di Verzuolo - Cuneo (Piemonte). Il est  édifié en 1377 par le marquis de Saluzzo sur des ruines de 1159, de forme carrée avec des créneaux gibelins, 4 tours d’angle, deux carrées et deux rondes, entouré d’un fossé. Transformé ensuite  en palais de villégiature, quand le marquisat de Saluzzo est conquis par la Savoie. Mis en vente en 2016 pour 1.800.000 euros… * Castello di Grinzane Cavour - Cuneo (Piemonte) : construit entre XIIIe et XIVe siècles par un marquis de Busca, puis repris par la famille de Tonnerre, les oncles de Camillo Benso comte de Cavour (1810-1861) qui s’y trouve à partir  de 1830, et développe l’agriculture (marché de truffes blanches), la viticulture (voir l’œnothèque Régionale du Piémont) ; les deux petites tours sont du XVIe siècle * Castello della Manta - Cuneo (Piemonte) Construit au XIVe siècle au pied du Monviso, sur des restes de la fortification du XIIe siècle, par le marquis Valerano de Saluzzo, qui en fait une résidence seigneuriale, décorée en style gothique courtois, faisant les portraits des membres de la famille  sous la figure de 9 héros mythologiques et bibliques et illustrant le thème de la Fontaine de Jeunesse, rare fresque restant d’un thème courant mais détruit ensuite par les tenants de la morale catholique : les humains arrivent à gauche vieux, infirmes et malades ; ils se plongent dans la fontaine et en ressortent jeunes, vigoureux, et sexuellement actifs. Le marquisat de Saluzzo dura du XIIe siècle jusqu’au Traité de Lyon de 1601 qui le remet à la famille de Savoie. En 1984, la comtesse héritière a fait don du château au FAI (Fondo Ambiente Italiano, Fonds pour l’Environnement Italien). * Castello di Sirmione (Rocca Scaligera), Veneto Durant tout le XIIIe siècle, Sirmione est déjà organisée en commune libre qui fait partie du domaine des Scaliger de Vérone qui font construire vers 1277 le château doté de créneaux gibelins, qui protège le bourg et le port contre des attaques possibles de Mantoue et de Milan. Il est construit sur les restes d’une fortification romaine et au XIVe siècle les Scaliger ajoutent la « darsena », la darse, le bassin abrité qui permet l’entretien des bateaux. En 1405, la ville et le château deviennent possession vénitienne. Une légende raconte que le fantôme d’un des maîtres du château continue à errer dans la Rocca les nuits de tempête. Ce sera le fait de nombreux châteaux que d’avoir ce mystère, entretenu ensuite par la littérature romantique … et par certains guides touristiques. * Castello di Soave - Veneto C’est un autre château ayant appartenu aux Scaliger, seigneurs de Vérone, mais il existait déjà depuis le XIe  siècle. Après la disparition des Scaliger, qui règnent de 1262 à l387, le château passa aux Visconti, puis à Venise. Les Scaliger (Della Scala) étaient des gibelins, alliés de l’empereur, d’où le choix de leurs créneaux gibelins en queue de pie. * Castello di Avio - Entrée de l’Alto-Adige. C’était un des principaux points de passage entre la plaine du Pô et l’Allemagne, sur une voie qu’utilisaient déjà les Romains, la Via Claudia Augusta de 15 av.J.C. On sait qu’il y avait déjà un château en 1053, le donjon est du XIe siècle, trapézoïdal, structure particulière dans ces édifices ; on y accédait par une porte surélevée qui nécessitait l’usage d’une échelle ; il passe aux Vénitiens en 1411, et au XVIIe siècle à la famille des Castelbarco. En 1977, Emanuela Castelbarco, nièce d’Arturo Toscanini, en fait don au FAI qui le gère. Le château avait trois murailles d’enceinte et cinq tours ; il était décoré de nombreuses fresques profanes du début du XIVe siècle représentant des allégories d’amour et de vie quotidienne ou de guerre : il y en avait beaucoup dans les châteaux, mais la plupart ont été détruites par la suite. * Rocca Malaspina di Massa (Toscana) - Entre Toscane et Ligurie La forteresse existait déjà en l’an 1000, c’était un lieu stratégique pour le contrôle de la côte jusqu’à Livourne et de la frontière entre la Ligurie et la Toscane, et donc très disputé entre Gênes, Lucques, Pise, Florence et les Visconti de Milan. Ce sont d’abord les Obertenghi qui commencent la construction au Xe siècle, sur un lieu probablement déjà occupé par les Romains ; parmi les divers occupants de Massa, les plus importants furent les Malaspina à partir de 1442, ils forment un nouvel État sous la protection de Florence ; les Malaspina étaient les descendants des Obertenghi depuis 945, ils agrandissent le château, qui garde la trace de toutes les périodes de construction, et ils améliorent son aspect résidentiel. * Rocca di San Leo - Rimini (Emilie-Romagne)  Elle existe depuis le IXe siècle sur la base d’une fortification  romaine et devient la capitale du domaine des Montefeltro, et Federico da Montefeltro le fait réadapter par l’ingénieur Francesco di Giorgio Martini. Le fort est donné en 1631 à l’État pontifical qui en fait une prison où est enfermé de 1789 à 1795 Joseph Balsamo, comte de Cagliostro (1743-1795). Il comprend aujourd’hui un Musée d’armes et une pinacothèque, avec des souvenirs de Cagliostro. C’est l’occasion de dire deux mots de l’architecte, Francesco di Giorgio Martini (1439-1501), un des grands maîtres, peintre, sculpteur, et surtout architecte militaire, praticien et théoricien, comparable à Léonard de Vinci avec lequel il a d’ailleurs travaillé. Dans un de ses livres il compare la forteresse à la tête dans le corps humain, et il combinait esthétique et efficacité militaire : c’est un des premiers constructeurs de tours rondes pour diminuer l’influence, qu’il qualifiait de «diabolique  », de la bombarde. Voir son dessin à gauche, et son château de Sassocorvaro, près d’Urbino, en forme de vaisseau, à droite * Castello di Bardi - Parme - Émilie-Romagne : il fut important parce qu’il contrôlait une voie de  pèlerinage essentielle, la Via Francigena. Le nom de  « Bardi » vient du temps des «Longobardi » ; il est commencé au IXe siècle, et en 898, il servit de refuge à l’évêque de Piacenza quand il y eut une attaque hongroise ; puis en 1257, il fut acheté par Ubertino Landi, un gibelin qui en fit le domaine de sa famille et un lieu de combat contre les troupes guelfes ; au XVe siècle, il fit modifier les fortifications en fonction de l’évolution des techniques d’armement. La forteresse devint ensuite résidence princière, puis une prison, aujourd’hui un Musée de civilisation locale (Cf. sa photo à droite et à gauche).          * Castello di San Giorgio - La Spezia (Ligurie) : il est construit en 1262 par Nicola Fieschi qui renforce un ancien fort existant sur la colline de Poggio. Reconstruit ensuite par le Doge Simone Boccanegra avec créneaux gibelins en 1343. Restauré par le Royaume d’Italie et devenu siège d’un grand  Musée archéologique. Mais il faudrait en ajouter beaucoup d’autres. b) L’Italie centrale Page suivante