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Nouvelles de ces derniers temps : édition du 8 août 2016
Nouvelles de ces derniers temps 8 août 2016 * Les parlementaires italiens gagnent-ils trop d’argent  ? Au début du mois d’août, lors de la discussion à la Chambre des députés sur l’approbation du Budget 2015, un député du M5S a proposé de réduire le salaire des parlementaires à 5000 euros bruts par mois. Sa proposition a suscité de nombreuses polémiques et rencontré l’opposition de tous les autres députés, de droite et de gauche, qui ont aussi repoussé un ordre du jour qui demandait plus de transparence sur les dépenses réelles de chaque député pour l’exercice de son mandat. Combien gagnent donc les parlementaires italiens  ? C’est parfois difficile de le savoir, tant il y a peu de transparence dans ce domaine. En 2012, la Commission Enrico Giovannini, du nom du président de l’ISTAT qui la présidait, avait estimé le salaire mensuel à 16.000 euros bruts, soit 60% de plus que la moyenne de l’Union Européenne, tandis que la Chambre estimait le salaire à 5.000 euros par mois. Qui avait raison  ? Il semble que la réalité soit  : a) une indemnité parlementaire de 11.283,3 euros bruts (11.770 en 2014), b) une «  diaria  » (indemnité de frais journaliers, pour se payer un loyer à Rome par exemple) de 3.503,11 euros, c) une indemnité de transports de 1.303,7 euros pour les transports (qui ne correspond à aucun frais, les parlementaires bénéficiant de la gratuité sur les trains, les autoroutes, les bateaux et les avions), d) une somme de 258,2 euros pour les dépenses téléphoniques (1200 euros par an certifiés sur facture en 2014), e) 14,7 euros pour la dotation informatique, f) une indemnité de 3.690 euros pour le salaire des collaborateurs, g) une rente («  vitalizio  ») de 2.486 euros après 5 ans de mandat, soit un total d’environ 16.000 euros (auquel il faudrait ajouter les 3.690 euros versés à son groupe parlementaire). En France, selon la Commission Giovannini, l’indemnité parlementaire est d’environ 7.100 euros, s’ajoutant à 6.412 euros de frais de représentation, soit environ 14.000 euros, mais sans gratuité de transports (seulement 40 billets gratuits entre Paris et son Collège électoral et 6 hors de son Collège) et sans «  diaria  ». En Allemagne, le total serait d’environ 12.000 euros. Pour la France, en 2016, voir le site www2.assemblée-nationale.fr  : il indique une indemnité parlementaire de 7.142,75 euros brut, à laquelle il faut ajouter une indemnité de frais de mandat et de secrétariat d’un minimum de 5.805 euros bruts, et des indemnités de transport qui sont  en 2016 de 80 passages entre Paris et la circonscription et 12 passages pour une autre destination. Giovannini a finalement jeté l’éponge, la confusion et le manque de transparence ne lui permettant ni de faire un calcul précis pour l’Italie ni de connaître les chiffres pour beaucoup de pays européens. En 2014 (Cf Il Fatto Quotidiano, 11/07/2014), Marco Palombi, rendant compte de plusieurs enquêtes de parlementaires, estime à près de 20.000 euros bruts le revenu mensuel des députés et sénateurs, c’est- à-dire un revenu net de 12.000 euros par mois hors taxes, qui ne le contraint à assister qu’à 30% des votes journaliers et à se manifester de temps en temps dans la commission dont il fait partie. Les chiffres récents donnés par Camera.it (indennità dei deputati italiani) sont  : 5.246,64 euros + 3.503,11 euros + 3.690 euros + environ 1.300 euros +  241 euros + 526,66, soit 14.507,40 euros. Mais insistons, ces chiffres sont approximatifs, et il est significatif que presque aucun député ou sénateur n’accepte de dire combien il gagne  ! Beaucoup justifient l’importance de ces salaires par la nécessité de recruter les meilleurs «  talents  », mais est-ce le cas, quand on constate le peu d’assiduité de beaucoup de députés, regardez l’enregistrement télévisé des séances  ! Et rappelons que l’on peut estimer le salaire moyen du travailleur italien à 1.500 euro par mois.                                                                J.G. 8 août 2016 * Du bon accueil des réfugiés en Italie Un article du Courrier International a repris récemment (n° du 2016, 7 au 12 juillet) des articles de la presse italienne, montrant un autre visage du Sud dans l’accueil des étrangers. Riace  est une commune de la province de Reggio en Calabre, devenue célèbre par les deux statues en bronze du Ve siècle av.J.C. découvertes au large de sa côte. C’est une commune de 2155 habitants, dont les saints patrons sont Cosme et Damien. Nous parlons ici de ces deux saints parce qu’ils ont été représentés comme les plus antiracistes, à voir la fresque de Fra Angelico où ils greffent la jambe d’un Maure noir à un malade blanc (Rétable du couvent de Saint Marc à Florence, 1438 et source dans La Légende dorée de Jacopo da Varazze) Mais aujourd’hui cette commune est connue pour la politique d’intégration des étrangers, des Kurdes surtout venus de Syrie, Afghanistan, Égypte, mais aussi des Soudanais. Le Maire a décidé que ces arrivées étaient positives et permettaient de revitaliser un village en perte de vitesse. Les migrants pensaient faire de l’Italie du Sud une simple transition vers d’autres pays, mais finalement la plupart sont resrés  : «  Ils y ont trouvé une hospitalité inattendue, coordonnée par la municipalité de Soverato : on y créa des écoles et des hôpitaux, on y apprit à se frayer un chemin à travers les méandres de la bureaucratie, passage obligé à l'époque et aujourd'hui encore pour obtenir les permis de séjour et déposer les demandes d'asile. Mais ce n'était pas qu'une affaire de gestion administrative efficace. C'est plutôt un sentiment, à la fois tangible et diffus, qui a incité les communes de la côte à se joindre à l'expérience, elles qui étaient d'ordinaire tout sauf enclines à coopérer. Un sentiment à l'opposé de celui que l'on respire aujourd'hui dans l'Italie de Salvini [chef de file de la Ligue du Nord, extrême droite] et dans l'Europe des barbelés : le sentiment que la mer était en train de rendre à la côte ionienne ce qu'elle avait pris pendant des décennies de vagues migratoires à destination des Etats-Unis. Ce n'était donc pas une invasion, mais une restitution, non pas un siège, mais un témoignage bienveillant du caractère cyclique de l'Histoire  ». Le Maire, Mimmo Lucano, arrivé à la politique par les mouvements sociaux des années ’70, a récupéré des maisons vides, a créé de nouveaux emplois, enseigné à ceux qui arrivaient la langue et un métier, utilisé en investissements les 35€ qu’il reçoit de l’État par jour et par migrant  ; il a ainsi restauré un village qui vit maintenant avec 400 réfugiés bien intégrés parmi les 2155 italiens, chacun pratiquant sa religion, catholiques, orthodoxes et musulmans. C’est un exemple, parmi ceux qui suscitent la rage de Matteo Salvini, ce chef de la Ligue du Nord, malade psychiatrique en 2015, écrivait, jamais contestée, Eva Macali dans Il fatto Quotidiano du 24 juin 2015, qui demanda un jour de châtrer les immigrés avant de les renvoyer chez eux. Constamment il récidive (voir son journal, il Populista), et ce n’est pas sa rencontre amicale avec Donald Trump en juin dernier qui l’a fait changer d’avis. Mais pourquoi ne parle-t-on pas plus en France de la construction d’un camp pour les migrants à Grande Synthe (Nord) par le maire, Damien Carême, qui décide de le construire pour abriter les quelques 3000 migrants vivant dans la forêt en attendant de passer en Angleterre (Cf. Télérama 3472 du 22 juillet 2016), contre le gré d’un gouvernement qui semble songer surtout à détruire les camps des roms et des migrants plutôt que de les rendre habitables  ? Ce sont là des expériences qui font croire que, à partir de la base des communes et des pouvoirs locaux, une nouvelle pratique de la politique est possible, et qu’on peut trouver des solutions au «  problème migratoire  ». * Le machisme de Matteo Salvini Et puisque nous parlons de Matteo Salvini, évoquons aussi la scène qu’il a présentée lors d’un récent meeting de la Ligue du Nord (25 juillet 2016), soutenue par la Maire de Cascina, Susanna Ceccardi. Il est venu avec une poupée gonflable, disant que c’était Laura Boldrini, la présidente de la Chambre des Députés, qu’il insulte toujours à cause de sa politique favorable aux immigrés, ajoutant qu’elle devrait être hospitalisée. On lui a répondu qu’il avait moins de cervelle qu’une poupée gonflable. L’intéressée a seulement répondu que «  les femmes ne sont pas des poupées et la lutte politique se fait avec des arguments, pour celui qui en a, et pas avec des injures  ». Mais quoiqu’en aient dit certains journalistes, c’est significatif du racisme sexuel de Matteo Salvini. * Le Palio de Sienne gagné par la Lupa Pour parler de choses plus réjouissantes, rappelons que le premier Palio 2016 de Sienne, le 1er juillet dernier a été gagné par le quartier de la «  Lupa  » (la louve) par le cheval «  Preziosa Penelope  » monté par le jockey Jonatan Bartoletti. Ce quartier n’avait pas gagné le Palio depuis 1989. C’est pour vous l’occasion de regarder quelques documents sur le Palio, cette grande bannière qui représente la ville. Le Palio n’est pas un spectacle pour les touristes, mais il est profondément lié à l’histoire de Sienne, rappelant la période antérieur à 1555 où elle était indépendante de Florence (Cf. ci-contre la place de Sienne le jour du Palio). Suivez le prochain Palio, le 13 août 2016. * Premières mesures de Virginia Raggi. Nous avions conseillé de suivre les mesures prises par les nouvelles maires de Rome et de Turin, la réussite ou l’échec de cette expérience nouvelle nous intéresse beaucoup  : est-ce l’espoir d’une politique nouvelle  ? La première mesure d’économie de Virginia Raggi a été de supprimer les 5 «  voitures bleues  » mises jusqu’alors à la disposition des présidents de groupes du conseil municipal  ; elles seront réutilisées  à des fins sociales. Une autre mesure a été de titulariser les éducatrices et enseignants des écoles de l’enfance. Elle s’attaque maintenant au difficile problème des déchets («  i rifiuti  ») gérés par l’AMA Roma (Amministrazione municipale Ambiente). Son adjointe Paola Muraro y a travaillé 10 ans et connaît donc bien le problème, mais cela a été l’occasion d’attaques de la part du Parti Démocrate, qui demande sa démission pour avoir participé à une enquête sur le mauvais fonctionnement du système, mais c’est probablement un prétexte trouvé par les anciens politiques pour attaquer la nouvelle municipalité. C’est dommage que la presse française (par exemple Le Monde du 5 août 2016 parle plus longuement des difficultés que des recherches de solution, sous la plume de Salvatore Aloïse, qui annonce que la «  lune de miel  » avec la population est déjà ternie, comme si on pouvait régler ce problème énorme en un mois). En attendant, héritage des précédentes municipalités de droite et de gauche, les ordures s’accumulent et les rats se multiplient (Cf. ci-dessous image d’une rue de Rome). Paola Muraro s’est affrontée au directeur de l’AMA, Daniele Fortini, qui a soulevé des quantités d’obstacles qui lui interdisent de bien nettoyer les rues de Rome, entre autres le contrôle d’organisations mafieuses sur les décharges publiques. Du coup, un nouvel administrateur de l’AMA a été choisi, Alessandro Solidoro, président de l’ordre des commercialistes de Milan spécialisé dans la gestion des entreprises en crise, nomination aussitôt critiquée par l’opposition de droite, alors que l’AMA est bien en crise, avec 600 millions de déficit dans son budget. Une autre décision a fait crier certains opposants  : Virginia Raggi a fait annuler le décret d’Ignazion Marino qui rendait piétonne la rue des Forums impériaux, décret qui n’avait été appliqué qu’un jour, car les bus, les taxis et les camions de travaux pour la ligne C du métro ne savaient plus où passer. L’ancien maire a évidemment protesté contre cette décision. Enfin Virginia Raggi a fait interdire la vente de boissons alcoolisées dans la «  movida  » romaine, les quartiers les plus animés toute la nuit. Le premier article d’Adriano Celentano sur Il Fatto Quotidiano. Le 18 juin dernier, le chanteur Adriano Celentano, qui n’est pas un homme de gauche, s’est exprimé pour la première fois dans Il Fatto Quotidiano, dans un article retentissant intitulé «  Uomini di merda  », contre les politiques italiens au pouvoir (et contre les journaux) qui augmentent le déficit public, vendent les grandes équipes de «  calcio  » à des étrangers, punissent peu la violence faite aux femmes, et perdent le sens de la démocratie. Le voici  : “Serve educare gli uomini a essere uomini quando una moglie o una fidanzata ti lascia. È sulla sofferenza che si rinasce ma voi preferite uccidere” di Adriano Celentano 18 giugno 2016 Fatto Quotidiano Come si può pretendere che un  vada bene se all’orizzonte non c’è niente su cui sperare e tutto precipita lungo la scarpata delle cose sbagliate ? L’inarrestabile aumento del debito pubblico, la crescita che anche se c’è non si vede perché le banche non solo non aiutano le piccole imprese ma, già che ci sono, sperperano con l’inganno anche i soldi dei piccoli risparmiatori. Gli stessi poi ai quali, affranti e sconsolati, non rimane che andare allo stadio per non pensare. Ma la beffa li sta privando anche di questo piccolo scacciapensieri. La triste vendita di due squadre di calcio come  e , su cui l’Italia ha gioito e sognato fin dalla loro nascita, ha tolto non solo ai truffati, ma anche a tutti gli sportivi italiani l’apprensiva opportunità di quelle sane arrabbiature quando la squadra del cuore subiva un goal. Un tifo che, pur essendo fra due squadre italiane, rivelava in qualche modo un che di “amor patrio” che ora come ora non potrà certo essere cinese… E non solo si vendono squadre, ma un pezzo alla volta stanno vendendo anche l’Italia. Ecco perché poi qua e là nascono quei lazzaroni che, non sapendo più di che patria sono, pur di non lavorare, timbrano il cartellino della loro vergogna. Come si può andar bene se succedono tutte queste cose? Quando si prenderanno dei provvedimenti seri verso chi uccide le donne ? A partire dalle varie questure che, come giustamente diceva  dalla , non basta scrivere la denuncia per poi farla morire in un cassetto. Per cui è giusto che anche un Sindaco si prenda cura di indagare e controllare che la questura non stia ferma. La prima cosa che dovrebbe fare un Presidente del  appena insediato è fare una legge sulla CERTEZZA della PENA, ossia mettere i cittadini in sicurezza da una violenza sempre più crescente sulle donne. E non soltanto questo : ma anche educare le donne a non denunciare il fatto quando sono già morte. E ancora di più, a educare gli uomini ad essere UOMINI quando una moglie o una fidanzata ti lascia. Ma che uomini di merda siete se di fronte a un abbandono non avete neanche il pudore di soffrire un po’?… Tutti siamo stati lasciati, forse anche più di una volta. E spesso è proprio dalla sofferenza che si rinasce. Ma voi no. Voi preferite uccidere e se mai, suicidarvi… illudendovi di porre fine a tutte le vostre sofferenze… MA NON è COSÌ… Quale sarà dunque il destino di questo nostro Paese ? Per il momento lasciamo fuori l’ e il resto del mondo. Per qualche giorno proviamo a pensare soltanto a noi stessi come se fossimo una piccola famiglia di 60 milioni raccolta attorno a un camino. Si parla di leggi, per lo più sbagliate, e ci riempiamo la bocca con la parola DEMOCRAZIA. Ma chi sono i democratici ? E come si distinguono dagli ipocriti ? Il popolo, purtroppo, anche se non vuole, assorbe gli umori del potere di turno. E, se questi non sono buoni, il popolo si ammala. Comincia a credere che il nemico è il suo vicino di casa e non, per esempio, l’INFORMAZIONE. La quale, se scrive solo secondo l’idea di chi la sovvenziona, può esercitare un’influenza pericolosa e deviante. I grandi giornali come il Corriere,  ma anche tutti gli altri, possono istillare fra una parola e l’altra dei veleni a piccole dosi che, a lungo andare, il lettore si anemizza. Dico a lungo andare perché il più delle volte scrivono anche cose giuste. Ma è proprio fra le cose giuste il posto migliore per nascondere le IPOCRISIE. È come andare in chiesa tutti i giorni della settimana per giustificare l’unica bestemmia che si dice al sabato. Sarà sì l’unica, ma è anche quella che ti chiuderà le porte del Paradiso. E la bestemmia di questa settimana purtroppo l’ha detta il Corriere della Sera. Che più di una volta, fra le sue righe, si legge, e qualche volta anch’io me lo sono sentito dire, che nel periodo elettorale il  non si schiera né a favore di uno né a favore dell’altro. Però poi non si sa come, l’altro ieri apro il giornale e nell’inserto di Milano, come d’incanto, appare sparato su tutta la pagina un endorsement gigante a Giuseppe Sala da parte di Umberto Veronesi. Non sapendo cosa pensare ho avuto come uno sbandamento e subito mando un messaggio all’uomo del Corriere, uno simpatico con il quale ogni tanto ci parlo. Lo avverto di avvisare subito il direttore che sull’inserto di Milano, magari non si è accorto, c’è uno scandalo incomprensibile dal titolo “messaggio elettorale”. Ma lui mi risponde di non preoccuparmi perché quello è un messaggio a pagamento. Ah eccoooo!… Quindi se ho capito bene, le cose al Corriere della Sera stanno così : se uno paga, non solo il giornale si schiera a favore del candidato per il quale è stato pagato, ma nel servizio è compresa anche una secchiata d’acqua in faccia a Parisi. Ciao ragazzi ! Forse voi non lo sapete, ma è questo il volto della nuova democrazia. Quella dei giornali che non si schierano ma se li paghi profumatamente non solo si schierano, ma  anche la casa del tuo avversario  ». *Quelques autres nouvelles  1) Une étudiante de Ca’ Foscari, l’Université de Venise, vient d’être condamnée à deux mois de prison pour avoir participé à deux manifestations des NO TAV en Val de Suse. Or Roberta Chiroli préparait une thèse universitaire sur le mouvement de refus des trains à Grande Vitesse dans la région, ce qui l’obligeait à s’immerger dans le mouvement qu’elle étudiait. Après débat, le juge a maintenu la condamnation, mais avec sursis et sans inscription au fichier d’État civil, mais avec paiement des frais de procès  : le fait même d’avoir participé à cette manifestation, a dit le juge, donne de la force au mouvement et donc est condamnable. Les professeurs de la Ca’ Foscari ont protesté contre ce jugement qu’ils estiment gravement contraire à la liberté de recherche. Déjà en juin dernier, un professeur associé d’Anthropologie de Naples avait été condamné parce qu’il étudiait les mouvements de la «  Terra dei fuochi  » (la «  Terre des feux  » est la zone comprise entre Naples et Caserta où on a découvert des déchets industriels toxiques pour les habitants qui se mobilisent contre des dépôts illégaux dangereux. Voir le chapitre XI de Gomorra de Roberto Saviano) et pour cela  avait photographié un mouvement de protestation contre la coupe des oliviers contaminés, et pris des notes sur son carnet. Surtout ne faites pas de thèse sur des mouvements contestataires des décisions gouvernementales  ! 2) En 2006, après la rupture accidentelle du préservatif de son partenaire, une femme a tourné pendant 72 heures à la recherche d’un médecin qui lui donne une pilule d’après, mais tous ont refusé. Or cette pilule, qui n’est pas un médicament abortif doit être prise au plus trois jours après l’accident, et la femme a donc accouché seule d’un bébé, son partenaire n’en voulant pas. En 2010 elle avait porté plainte «  pour créer un précédent  », et elle avait demandé une compensation de 500.000 euros, mais les juges de Teramo viennent de repousser sa plainte le 30 mai 2016. Deux raisons ont été avancées, d’abord que la femme a accouché seule et n’a pas pu faire la preuve que son accouchement était la suite de ce rapport sexuel accidenté  ; or elle a affirmé qu’elle n’avait eu aucun autre rapport depuis celui- ci. Deuxième raison  : «  la demanderesse n’a pas indiqué en quoi consistait le dommage patrimonial et non patrimonial subi  » et elle ne s’est référée qu’à un dommage moral, biologique, existentiel. L’avocat de cette femme a considéré ce jugement comme absurde et contradictoire (Voir l’article de Maurizio Di Fazio sur Il Fatto Quotidiano du 2 juin 2016). 3) Nous vous reparlerons bientôt du referendum constitutionnel d’octobre prochain, mais suivez les interventions des partisans du oui et de ceux du non, car ce vote sera important. Suivez aussi le déroulement du procès Mafia Capitale. Et regardez les belles images de Bell’Italia (Cf. notre dossier «  revues  ») qui vous engageront à aller voir les beautés de cette Italie aux cent visages.                                   Jean Guichard, 8 août  2016
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