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Nouvelles de ces derniers temps : édition du 24 décembre 2018
Nouvelles de ces derniers temps du 24 décembre 2018 D’abord tous nos vœux pour cette fin d’année et pour l’année 2019, au-delà de la situation difficile de l’Europe, de la France et de l’Italie. Daniel Jaillet et Jean Guichard Et nous ne trouvons pas de meilleure formule que cette lettre envoyée par un de nos amis italiens la semaine dernière, dont la traduction exprime très bien notre pensée : Chers Jean et Daniel Faut-il se résigner à ce monde inhumain ? Ou consacrer sa vie à lutter pour le changer ? Voyons, me direz-vous, ça a toujours été comme ça, des riches et des pauvres, des dominants et des dominés, des puissants et des faibles, C’est comme ça, on n’y peut rien ! Ça ne changera jamais, alors résignons-nous, la mort dans l’âme, essayons de vivre au mieux, fermons un peu les yeux sur ceux qui ne survivent pas, et puis laissons passer le temps, de toute façon, on naît, on vit ou on survit, et puis on meurt, pauvres ou riches, alors, occupons-nous d’abord de vivre au mieux, en avançant les yeux fermés, dans le noir des fausses nouvelles que l’on nous diffuse tous les jours pour que nous ne fassions pas trop d’histoires qui gênent la tranquillité des riches et des puissants. Ou bien luttons, battons-nous, jusqu’à la nécessaire violence défensive contre ceux qui ont le monopole de la violence légale et qui s’en servent pour que nous ne luttions pas trop. Certes nous sommes une minorité, toujours vaincue et pour cela mélancolique, mais continuons, qui sait ? Ce monde est si inhumain et si destructeur que peut-être un jour les hommes se lèveront et diront tous : Non ! Enverront les puissants travailler dans les champs ou dans les mines utiles ou les usines pour un revenu moyen, comme celui de tous. 1) Un article d’Andrea Genovese sur la Trinité Giuseppe Conte, Luca Di Maio, Matteo Salvini Genovese nous séduit toujours par son sens de l’humour, et pour vous amuser, nous vous communiquons ce texte publié sur son Bulletin Belvedere de septembre et octobre 2018. Voyez notre dossier sur la Commedia dell’Arte, vous y trouverez le même parallèle entre le gouvernement actuel de l’Italie et les acteurs de la Commedia dell’Arte. La commedia dell’arte è un’invenzione italiana e non è detto che teatralmente sia un’arte minore. Anzi talvolta  esprime meglio una situazione, una vicenda, un contesto storico. Hanno fatto più male all’Italia tragediografi tipo Giorgio Napolitano, e il fantolino Renzi, di altri che invece recitavano a soggetto. Il primo avrebbe dovuto mettersi dignitosamente da parte, al momento in cui il vecchio Partito Comunista s’è disgregato, come ha fatto Ingrao per esempio, Macaluso e tanti altri. Se non lo ha fatto, è perché Napolitano, coi suoi intellettuali opportunisti, aveva grandemente operato per questo sfascio, l’anima democristiana che dormiva in lui essendosi fortemente manifestata dopo un viaggio negli Stati Uniti, e cosi s’è investito della missione di educare a una visione ultraterrena i chierichetti di sacrestia, rampolli degli industrialotti e dei bancarottieri tosco-emiliani, « orgoglio delle regioni rosse », che si sono dimostrati, per lenta metamorfosi ecclesiastica, degni eredi di quei vecchi dirigenti democristiani che si credeva fossero stati spazzati via dalle erinni vendicative di tangentopoli negli anni ‘90, corrotti interpreti della profonda natura mafiosamente italica del Senatus Populusque Romanus. Il secondo continua a cincischiare e leopoldizzare ancora oggi, convinto di essere un deus ex machina indispensabile e indiscutibile come il gioco del lotto. A parte le chiacchiere e la prosopopea, il ghe pensi mi sulle sue labbra berlusconate ha tirato talmente la corda della sua altezzosa nullità da fare smerdare anche il meno politicizzato degli italiani. Adesso che il lupo, o quello che i renzetti chiamano lupo, è dentro il pollaio, non capiscono perché le galline non starnazzano, anzi trovano il lupo più virile e inventivo che un gallo senza coglioni ; e non ci pensano due volte a lasciarsi impregnare, convinte che le loro uova potrebbero partorire dei lupacchiotti, ma tanto realiste da pensare che, anche se l’innesto non dovesse riuscire, sempre uova resteranno. Si, ma il lupo finirà col mangiarvi, dicono i renzetti. Bella novità, se non ci mangia il lupo, ci mangiate voi, rispondono le galline. Si, ma i risparmi . Sono cazzi vostri i risparmi, rispondono ancora le galline, dei vostri padri, dei giornalisti del Corriere e del Sole 24 ore. Noi abbiamo solo il pollaio, che poi non è neanche nostro, siamo in affitto. Naturalmente, la metafora è piuttosto semplicistica, ma riassumere i miei ottant’anni di storia italiana, sarebbe alquanto lungo e del resto difficile da trasmettere a generazioni che ormai twittano i secoli senza neppure chiedersi perché. Per fortuna, a divertirci ancora, c’è appunto la commedia dell’arte. E Di Maio e Salvini, la giocano con maestria, riescono a farci ridere, tanto le sparano grosse, eppure al tempo stesso, riescono a convincerci che si può prendere altre strade da quelle percorse dai tragediografi mestieranti. E poi, con loro, c’è Conte che tranquillizza, ha l’aria d’un buon padre di famiglia, di un professorino sornione. Teniamolo d’occhio, è lui lo Spirito Santo di questa curiosa Trinià. L’Uomo di domani. (Andrea Genovese, Belvedere,  n°  56 septembre/octobre 2018). BELVEDERE Messina – Santa Croce sull’Arno – Milano – Lyon Journal poétique et humoral en langue française italienne et sicilienne (envoyé par l’intermédiaire de La Déesse Astarté, Association Loi 1901 av. J.C.) de l’écrivain Andrea Genovese, unico autore dei testi pubblicati. Belvédère est un objet littéraire. Diario poetico e umorale in lingua francese italiana e siciliana (inviato a cura di La Dea Astarte, Associazione Legge OttoPerMille av.J.C.) dello scrittore Andrea Genovese. Belvedere è un oggetto letterario. On peut consulter tous les numéros de Belvedere dans  : ANDREA GENOVESE. WIKIPEDIA.FR 2) Contre la guerre, la corruption, le racisme, la xénophobie et les ambitions électorales au seul profit d’un pouvoir personnel, Pour le respect et l’accueil des immigrés. Nous vous communiquons ce beau texte sur la situation dans le monde et sur les devoirs des hommes politiques : il pourrait être la base d’un bon programme d’action politique, mais il est peu respecté aujourd’hui, en Italie, en France et dans le monde. Nous en avons coupé les passages qui vous auraient aussitôt donné la source, que vous devrez deviner. Vous trouverez la référence à la fin de ces Nouvelles, et vous pourrez trouver le texte complet sur Internet. La paix est comme l’espérance dont parle le poète Charles Péguy (Le Porche du mystère de la deuxième vertu, Paris, 1986) ; elle est comme une fleur fragile qui cherche à s’épanouir au milieu des pierres de la violence. Nous le savons : la recherche du pouvoir à tout prix porte à des abus et à des injustices. La politique est un moyen fondamental pour promouvoir la citoyenneté et les projets de l’homme, mais quand elle n’est pas vécue comme un service à la collectivité humaine par ceux qui l’exercent, elle peut devenir un instrument d’oppression, de marginalisation, voire de destruction. (…) En effet, la fonction et la responsabilité politique constituent un défi permanent pour tous ceux qui reçoivent le mandat de servir leur pays, de protéger les habitants et de travailler pour asseoir les conditions d’un avenir digne et juste. Accomplie dans le respect fondamental de la vie, de la liberté et de la dignité des personnes, la politique peut devenir vraiment une forme éminente de charité. (…) Chaque renouvellement des fonctions électives, chaque échéance électorale, chaque étape de la vie publique constitue une occasion pour retourner à la source et aux repères qui inspirent la justice et le droit. Nous en sommes certains : la bonne politique est au service de la paix ; elle respecte et promeut les droits humains fondamentaux, qui sont aussi des devoirs réciproques, afin qu’entre les générations présentes et celles à venir se tisse un lien de confiance et de reconnaissance.(…) À côté des vertus, malheureusement, ne manquent pas non plus dans la politique les vices, dus soit à une inaptitude personnelle soit à des déformations dans l’entourage et dans les institutions. Il est clair pour tous que les vices de la vie politique ôtent de la crédibilité aux systèmes dans lesquels elle s’exerce, ainsi qu’à l’autorité, aux décisions et à l’action des personnes qui s’y consacrent. Ces vices, qui affaiblissent l’idéal d’une authentique démocratie, sont la honte de la vie publique et mettent en danger la paix sociale : la corruption – sous ses multiples formes d’appropriation indue des biens publics ou d’instrumentalisation des personnes –, la négation du droit, le non-respect des règles communautaires, l’enrichissement illégal, la justification du pouvoir par la force ou par le prétexte arbitraire de la « raison d’État », la tendance à s’accrocher au pouvoir, la xénophobie et le racisme, le refus de prendre soin de la Terre, l’exploitation illimitée des ressources naturelles en raison du profit immédiat, le mépris de ceux qui ont été contraints à l’exil. (…) Quand l’exercice du pouvoir politique vise uniquement à sauvegarder les intérêts de certains individus privilégiés, l’avenir est compromis et les jeunes peuvent être tentés par la méfiance, parce que condamnés à rester en marge de la société, sans possibilité de participer à un projet pour l’avenir. Quand, au contraire, la politique se traduit, concrètement, dans l’encouragement des jeunes talents et des vocations qui demandent à se réaliser, la paix se diffuse dans les consciences et sur les visages. Elle devient une confiance dynamique, qui veut dire « j’ai confiance en toi et je crois en   toi », dans la possibilité de travailler ensemble pour le bien commun. La politique est pour la paix si elle se manifeste donc, dans la reconnaissance des charismes et des capacités de chaque personne. (…) Chacun peut apporter sa pierre à la construction de la maison commune. La vie politique authentique, qui se fonde sur le droit et sur un dialogue loyal entre les personnes, se renouvelle avec la conviction que chaque femme, chaque homme et chaque génération portent en eux une promesse qui peut libérer de nouvelles énergies relationnelles, intellectuelles, culturelles et spirituelles. Une telle confiance n’est jamais facile à vivre, car les relations humaines sont complexes. En particulier, nous vivons ces temps-ci dans un climat de méfiance qui s’enracine dans la peur de l’autre ou de l’étranger, dans l’angoisse de perdre ses propres avantages, et qui se manifeste malheureusement aussi, au niveau politique, par des attitudes de fermeture ou des nationalismes qui remettent en cause cette fraternité dont notre monde globalisé a tant besoin. (…) Cent ans après la fin de la Première Guerre Mondiale, alors que nous nous souvenons des jeunes tombés durant ces combats et des populations civiles lacérées, aujourd’hui plus qu’hier nous connaissons la terrible leçon des guerres fratricides, à savoir que la paix ne peut jamais être réduite au seul équilibre des forces et de la peur. Maintenir l’autre sous la menace veut dire le réduire à l’état d’objet et en nier la dignité. C’est pourquoi nous réaffirmons que l’escalade en termes d’intimidation et la prolifération incontrôlée des armes sont contraires à la morale ainsi qu’à la recherche d’une vraie concorde. La terreur exercée sur les personnes les plus vulnérables contribue à l’exil d’entières populations en quête d’une terre de paix. Les discours politiques qui tendent à accuser les migrants de tous les maux et à priver les pauvres de l’espérance ne sont pas justifiables. Au contraire, il faut réaffirmer que la paix se fonde sur le respect de chaque personne, quelle que soit son histoire, sur le respect du droit et du bien commun, de la création qui nous a été confiée et de la richesse morale transmise par les générations passées. (…) Notre pensée va aussi, à titre particulier, aux enfants qui vivent dans les zones actuelles de conflit, et à tous ceux qui s’engagent afin que leurs vies et leurs droits soient protégés. Dans le monde, un enfant sur six est touché par la violence de la guerre ou par ses conséquences, quand il n’est pas enrôlé pour devenir lui-même soldat ou otage de groupes armés. Le témoignage de ceux qui œuvrent pour défendre la dignité et le respect des enfants n’en est que plus précieux pour l’avenir de l’humanité. (…). (Voir la référence à la fin de ces Nouvelles) 3) Ne parlons plus de Salvini ni des autres comédiens du gouvernement italien Il est inutile que nous vous racontions les débats entre le gouvernement italien et les critiques de la Commission Européenne à son projet de budget, la presse française et européenne en a assez parlé très régulièrement, il y a longtemps qu’on n’avait pas parlé autant de l’Italie. La seule chose importante est de bien comprendre que Salvini n’a qu’un objectif, jouer avec l’Europe pour démontrer qu’elle ne respecte pas les décisions démocratiques d’un peuple, tenir ce rôle jusqu’aux élections européennes de mai prochain en espérant que cela lui vaudra d’être à la tête d’un courant eurosceptique, de renforcer par là sa cote électorale en Italie aux dépens du Mouvement Cinq Étoiles (M5S), puis après les élections, faire dissoudre le Parlement, avoir la majorité (actuellement c’est le M5S qui l’a), devenir premier ministre et qui sait, plus tard, Président de la République ? Son argument essentiel de propagande ? Augmenter dans le peuple italien la peur de l’immigration, fermer les ports aux immigrés, fermer les Centres d’accueil, faire condamner ceux qui ont su intégrer les immigrés comme le Maire de Riace, combattre tous ceux qui proposent une autre politique, comme il l’a fait récemment contre le magazine Famiglia Cristiana, contribuer par là à augmenter les agressions commises contre les étrangers (ou contre les Juifs, les Roms, autre forme d’étrangers à l’« identité italienne »). Et on se demande pourquoi le Président de la République, Sergio Mattarella a signé le décret de Salvini sur la « Sécurité » (la Sicurezza : beaucoup l’appellent le décret sur « l’insécurité », l’Insicurezza), à la fin du mois de novembre ? Il n’a pour conséquence que de mettre les immigrés à la porte des centres d’accueil et donc à la rue, et probablement, nous disent les sociologues, d’augmenter la délinquance (voir la presse du 03 décembre 2018). Une nouvelle forme de fascisme se prépare par cet homme et ses partisans. Restons conscients et de ce jeu, qui n’a rien à voir avec les attentes du peuple italien, et de ce risque grave. Faisons ce que nous pouvons avec nos amis italiens pour les convaincre de combattre ce courant politique. Il commence d’ailleurs à se décrédibiliser lui-même par son jeu et ses concessions (la majorité ne veut pas non plus rompre avec l’Europe) : on ne voit plus très bien ce qui différencie ce gouvernement de «  renouveau » des gouvernements précédents, de Berlusconi à Renzi. Que sont donc devenues les promesses électorales de transformation ? Et l’économie italienne va mal : selon les statistiques officielles, au dernier trimestre, les investissements ont diminué de 1,1%, les importations augmenté de 2,4% et les exportations de 1,3%. la croissance n’existe que dans la propagande gouvernementale. Peut-être commençons-nous à avoir le même problème en France… Tout cela n’est qu’un jeu mortel pour nos sociétés ! Comme le jeu des lobbys et de leurs complices gouvernementaux contre l’environnement et la protection de notre planète, ou contre les médecines douces. Quatre ONG viennent de porter plainte contre l’Etat français « pour qu’il respecte ses engagements climatiques et protège nos vies, nos territoires et nos droits ». Soutenons-les. 4) On reparle de Cesare Battisti On se souvient que Cesare Battisti avait fui l’Italie, où il est condamné à la prison à vie, pour se réfugier  finalement au Brésil où il avait obtenu le droit d’asile. Mais le nouveau gouvernement brésilien d’extrême droite vient de promettre de le livrer à l’Italie, gros cadeau de Noël. Le problème est que quand la police a voulu l’arrêter, il était trop tard, Cesare Battisti se révèle à ce jour (20 décembre) introuvable. Il continue à se déclarer innocent. Quels que soient nos doutes et nos incertitudes sur ce qui s’est véritablement passé, nous ne pouvons que penser que l’Italie devrait maintenant en finir avec cette période des années de plomb, reconnaître les fautes commises et par l’extrême-gauche et par la droite démocrate-chrétienne, et déclarer une amnistie, cela va bien au-delà de la question de Cesare Battisti. Le gouvernement italien actuel semble bien incapable de résoudre ce problème. Le Monde du 19 décembre a consacré deux pages à l’histoire de Cesare Battisti jusqu’à sa disparition récente du Brésil. Un bon document mais qui continue à dire qu’en 1978 Aldo Moro a été enlevé par les Brigades Rouges, alors qu’on sait maintenant que son enlèvement et sa mort sont dus aux agents de la C.I.A. américaine, qui ne voulait à aucun prix d’un gouvernement italien appuyé par le Parti Communiste ; les Brigades Rouges italiennes n’ont fait que le maintenir en prison et se préparaient à négocier sa libération contre celle de brigadistes emprisonnés. Nous y reviendrons. 5) Faire l’amour au Parlement : révélations de Vittorio Sgarbi Vittorio Sgarbi vient encore de faire un scandale en déclarant sur une chaîne de radio (La Zanzara, Radio 24) qu’il était courant que les élu(e)s fassent l’amour dans les toilettes de la Chambre des Députés, soit entre eux (elles) soit avec des femmes invitées. Il rappelle d’abord qu’une députée du M5S et un député de la Ligue ont été surpris dans une toilette de la Chambre dans un comportement « intime », et il ajoute : « À moi, cela est arrivé 350 fois, presque tous les jours. Le Parlement est un lieu anti-érotique, mais il est possible d’y avoir à disposition de nombreux espaces. Quand j’étais président de la Commission Culture, j’avais des bureaux et je pouvais faire ce que je voulais. De plus il y a des toilettes merveilleuses. Les pires de toutes sont les toilettes de la Commission Justice où ont été surpris les deux députés du M5S et de la Ligue. Pourquoi ? Parce qu’elles se trouvent sur un couloir très fréquenté. Il suffisait qu’ils aillent au troisième étage où il n’y a jamais personne. Manque d’expérience ». Il ajoute encore : « J’ai fait l’amour dans une des toilettes du cinquième étage, avec vue, c’est très beau… Les toilettes les meilleures sont celles de la Commission Agriculture et de la Commission Tourisme… Au Parlement, j’ai reçu Demetra Hampton  (née en 1968, actrice, modèle et sportive américaine émigrée en Italie. NDR), Milly d’Abbraccio (née en 1964, la reine des actrices pornographiques des années 1980 et 1990. Sur la photo à gauche du visage de Sgarbi. NDR) et Eva Grimaldi (née en 1961, actrice italienne, chez Fellini, Dino Risi, Chabrol, etc. NDR), mais aussi  deux parlementaires, l’une très importante et l’autre débutante. Le Parlement européen ? Là c’est vraiment une terre franche… La parlementaire qui me plaît le plus est la Boschi (députée et ancienne ministre, du PD. NDR. Photo ci-dessus), mais je ne crois pas qu’elle voudrait se retrouver dans les toilettes de Montecitorio (siège de la Chambre des Députés. NDR). Une autre que je trouve gracieuse est Alessia Morani (députée du PD. NDR)… La vérité est que tu peux faire l’amour à Montecitorio en enchantant une femme qui vient de l’extérieur et qui croit se trouver dans un château magique. Et puis, si tu amènes une vieille actrice de 65 ans, ce sont celles que je préfère, c’est sublime. Moi, une de celles-ci, et je ne peux pas vous dire qui c’est, je l’ai amenée au cinquième étage. C’est une actrice très célèbre ». (Source : Il fatto Quotidiano du 13 décembre 2018). Est-ce représentatif de l’atmosphère qui règne à la Chambre des Députés italienne ? Nous ne savons pas. Mais c’est quand même significatif, même si on sait quel personnage douteux est Vittorio Sgarbi. Né en 1952 à Ferrare, il se présente comme critique d’art, il est aussi essayiste, personnage de la télévision et homme politique. Il est surtout célèbre par sa pratique de l’insulte, de l’agression verbale, mais aussi par sa compromission avec la mafia, ses frasques sexuelles, ses plagiats, ses diffamations, ses faux administratifs, son absentéisme. Il a été condamné des dizaines de fois (Voir la liste de ses condamnations en tapant : vittorio sgarbi wikipedia italiano). Cela n’empêche pas les politiques de lui confier des responsabilités administratives. Tantôt il se dit catholique, tantôt il se dit athée. Il a été successivement candidat à des élections, et parfois élu, sur des listes du Parti Communiste, du Parti Socialiste, du Mouvement Social Italien (MSI, néofasciste), du Parti Libéral, de Forza Italia (le parti de Berslusconi),, d’une liste de Consommateurs, de la Démocratie Chrétienne, du Parti de la Révolution, des Verts en 2014, et d’un parti fondé avec Tremonti, proche de Berlusconi … Pour beaucoup, Sgarbi est représentatif de ce qu’il y a de plus odieux dans la vie politique italienne actuelle. Mais l’insulte est payante, il écrit même sur Bell’Italia !   6) Nouvelles de Venise Selon les statistiques officielles, les Vénitiens seraient aujourd’hui moins nombreux qu’après la grande peste de 1348, 55.000 au lieu de 58.000. En 60 ans, ils auraient été divisés par trois : voir l’ouvrage de Salvatore Settis Se  Venezia muore, traduction française Hachette, Bibliothèque Hazan, Si Venise meurt, 2015. La ville vient de connaître fin octobre une des pires inondations depuis 1966, 1972 et 1986, l’eau est montée de 156 cm dans le centre et de 158 et 161 cm à Murano et Burano. Le 29 octobre, la place Saint-Marc était un bras de mer, un peu plus bas qu’en 1966 où elle était sous 1,96 m. d’eau (166 cm en 1979 et 158 en 1986). Les politiques promettent depuis des dizaines d’années que les digues mobiles  du Mosè vont régler le problème. Mais le Mosè est encore en travaux, ralentis de plus par le système politique où dominent la corruption, les dessous-de-table et les arrestations : en 2015, le père du Mosè, Giovanni Mazzacurati a lui-même été compromis dans la suspension des trois Sociétés qui s’occupaient de la construction. Les plus optimistes parlent maintenant d’un achèvement en décembre 2021 ; les travaux ont commencé en 2003, déjà la rouille attaque certaines parties, et l’œuvre est prévue pour durer un siècle ! 7) Et n’oubliez pas les expos de Paris a) Nous vous avons déjà parlé de l’exposition sur le Caravage jusqu’au 28 janvier 2019 (cf. commentaire de Frédérique Pénavaire du 5 décembre 2018). b) Une seconde exposition sur l’Italie concerne précisément Venise : Éblouissante Venise - Venise, les arts et l’Europe au XVIIIe siècle, au Grand Palais, Galerie Nationale, jusqu’au 21 janvier. Voir ci-dessous La place Saint-Marc de Canaletto, et notre dossier sur Venise et les arts à Venise. c) On a moins parlé d’une autre exposition remarquable : Un rêve d’Italie, la collection du marquis Campana, au Musée du Louvre jusqu’au 21 février 2019, de 9h à 18h et jusqu’à 22h les mardi, mercredi et vendredi. On ne connaît pas toujours le marquis Campana, sauf si on a visité sa collection du Petit Palais d’Avignon (32 peintures de primitifs italiens). Gian Pietro Campana (Rome, 1808-1880), aristocrate romain fait marquis de Cavelli en 1849, a été un des plus grands collectionneurs du XIXe siècle, qui acheta des milliers d’œuvres d’art italiennes et antiques, étrusques, grecques, romaines, peintures, sculptures, céramiques, bijoux. C’était le Risorgimento italien, on s’attachait à recueillir le patrimoine national. Campana organisa lui-même des fouilles à Rome et en Étrurie, il réalisa en 1857 un catalogue de ses possessions, dispersées entre la Russie, l’Angleterre et la France. La dispersion est due au fait que Campana fut condamné pour malversation et abus de biens publics en 1857 à 20 ans de prison, transformés en condamnation à l’exil. Napoléon III était un de ses amis et lui racheta de nombreuses œuvres (environ 10.000 objets sur les plus de 15.000 de la collection), ce qui lance le développement du Musée du Louvre. Ce Musée s’est associé au Musée de l’Ermitage de Saint-Pétersbourg pour réaliser cette  exposition, qui regroupe environ 500 œuvres, dont de très importantes comme le Sarcophage des époux étrusque ou la Vierge à l’enfant de Botticelli (1467-70- Voir ci- contre). Une exposition à ne pas manquer, une première synthèse de cette exceptionnelle collection qui eut une grande influence sur l’art et l’artisanat de la seconde moitié du XIXe siècle. Vous pouvez écouter sur Youtube sa présentation par une conférence de Françoise Gaultier. 8) Umberto Eco, le fascisme est encore parmi nous La montée de Salvini et de ses idées a conduit le Fatto Quotidiano du 18 décembre dernier à publier un résumé d’un texte d’Umberto Eco, Il fascismo eterno, écrit il y a 23 ans. Il expliquait, dans cette conférence à des étudiants américains qu’un fascisme identique à celui de Mussolini ne pouvait pas revenir, mais que la mentalité fasciste était éternelle parce que, à la différence du nazisme ou du stalinisme, elle ne reposait pas sur des bases idéologiques et philosophiques, et qu’elle pouvait donc se reproduire sous des formes nouvelles adaptées à chaque situation, comme une bactérie qui s’adapte à de nouveaux médicaments. Et, sous la plume de Marco Brando (Fatto Quotidiano, 18 décembre 2018), se dessine une définition en dix points de ce « fascisme éternel » : 1) Le culte de la tradition est la première caractéristique. Elle détermine les racines d’une identité nationale qui distingue ce peuple du reste de l’humanité. 2) Il faut piloter les instincts du peuple et détester la pensée critique. L’âge de la Raison, l’illuminisme est le début de la désagrégation sociale 3) La culture est contre le peuple (Goebbels : «  Quand j’entends parler de culture, je prends mon revolver »). « Intellectuel de gauche », « radical chic », «communistes », etc. sont des insultes utilisées par les fascistes. 4) Ne pas être d’accord avec le message du chef est une trahison condamnable. 5) Le racisme est la clé de voûte de toute pensée fasciste, qui exacerbe la peur à l’égard de la différence ; les étrangers sont des intrus, comme tous ceux qui sont perçus comme des intrus (roms, juifs,  homosexuels, dissidents, etc.). 6) La frustration sociale et individuelle est utilisée comme levain de l’autoritarisme, d’où l’appel aux classes sociales en difficulté à cause d’une crise économique vraie ou inventée ou d’une humiliation politique. 7) Le nationalisme est ce qui mobilise ceux qui se sentent privés d’une identité sociale, que le fascisme cherche à convaincre que leur qualité fondamentale est d’appartenir à un « peuple » qui a ses racines dans un pays unique. Il faut donc consolider cette identité en désignant des ennemis, minorités, étrangers, complotistes internationaux, et encourager la xénophobie. 8) Le pacifisme est une collusion avec l’ennemi, la vie est un conflit permanent pour défendre l’identité, la Nation et la  tradition. 9) Tout citoyen de la Nation appartient au peuple le meilleur du monde, les militants du parti sont les meilleurs citoyens, et le leader du parti est le Numéro Un, le meilleur des citoyens. 10) Le peuple est une entité monolithique qui exprime une « volonté commune » dont le leader et l’interprète. Aujourd’hui, celui-ci s’exprime sur le web par des slogans courts, des réponses émotives qui sont présentées comme la « voix du peuple ». La morale se résume en ce national-populisme et en cet autoritarisme. Le fascisme n’est pas mort en 1945 avec Benito Mussolini, il se reproduit sous d’autres formes : c’est la conclusion d’Umberto Eco qu’on ne réédite pas par hasard dans la situation de 2018.                                 Jean Guichard, 21 décembre 2018 (Le texte 2 est un message du Pape François : Du Vatican, le 8 décembre 2018 : Message du Saint-Père FRANÇOIS pour la célébration de la 52e JOURNÉE MONDIALE DE LA PAIX - Libreria Editrice Vaticana - Lisible sur Internet). -o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-
Et si vous croyiez, vous qui pensez  que ça a toujours été comme ça et que ça sera toujours comme ça, et qu’on n’y peut rien, que c’est la « nature »,  hélas, c’est que nous ne serions  qu’une espèce mouvante d’animaux figés tournant en rond  et qui ne mériteraient même pas  qu’on en écrive l’histoire, parce que cette espèce serait déjà en voie d’extinction !  Qui sait ? Moi je préfère y croire et faire tout ce que je peux pour que ça arrive,  informer les autres de ce que je sais,  continuer à apprendre pour les aider à mieux comprendre  ce qui se passe autour d’eux, en réalité. Comme vous, Jean, je suis un vieil intellectuel ! Trop peu pour que ça change ? Mais je ne suis pas seul. Serrons-nous, organisons-nous un peu,  pas trop parce qu’alors,  on devient de nouveaux puissants exploiteurs, les « révolutions » du passé nous l’ont bien fait comprendre. Restons donc humbles mais déterminés, renonçons à toute velléité de puissance et de richesse, renonçons dans cette lutte à notre volonté propre, au profit d’une autre cause, d’une autre vérité, elle aussi relative, sachons attendre que les esprits changent, c’est lent, je sais, mais comme vous dites souvent,  c’est comme ça ! Ne nous résignons pas à l’indifférence, Allez, courage et joyeux Noël. Et merci, Jean et Daniel, pour les informations de votre site sur l’Italie.                                               A.D., Rome, 16 décembre 2018 Un dessin de Natangelo paru sur Il Fatto Quotidiano