2.4.3. L’actualité culturelle : les revues
:
:
Un numéro intéressant avec un article sur le sujet peu traité des Juifs en Italie, une vue d’aspects
moins connus de l’Alto Adige et les chroniques habituelles sur les expositions du mois.
Et un supplément sur les chefs-d’œuvre de 12 villes italiennes, Rome, Milan, Turin, Florence,
Pesaro, Genova, Salerno, Cagliari, Catanzaro, Venezia, Chieti, Palermo, reprise de photos déjà
publiées sur Bell’Italia les années précédentes ; plusieurs de nos lecteurs regrettent de voir la
signature de Vittorio Sgarbi, personnage souvent grossier et insultant de la vie politique italienne,
bien que sans doute meilleur critique d’art !
Le numéro de Bell’Italia de février 2018 est sorti :
en introduction, comme toujours, la présentation
des grandes expositions italiennes, dont
quelques-unes de gastronomie. Et plein d’articles
toujours illustrés de belles photos, sur la nature,
l’art, les restaurations, les sentiers pour des
promenades à pied ou à bicyclette (ce mois, dans
le Piémont, vers Alessandria, près du lieu de
naissance de Giuseppe Pellizza da Volpedo), des
recettes nouvelles, des présentations de vins,
quelques livres.
Et un intéressant supplément sur la région des
Marches, son art, ses métiers d’art (la production
d’accordéons de Castelfidardo, de céramiques
d’Urbania, de broderies d’Offida), ses vins, sa
cuisine, ses peintres (Lotto), ses musiciens
(Rossini) …
Le numéro commence par un article sur l’histoire du Pont du Rialto de Venise, écrite à la première personne, qui raconte les principaux moments de
cette histoire du coeur de la ville. Suivent deux page qui rappellent les événements des années en 8 de ce dernier siècle, 1918, 1928, 1938, 1948, 1968,
1978. Tout, mais pas ça analyse avec une ironie amère la situation préélectorale et le “retour” de Berlusconi, impensable pour une démocratie,”tout
simplement indécent pour un pays qui veut se dire encore démocratique”. L‘article est complété par une longue interview du ministre Carlo Calenda, Le
Partito democratico, un cercle fermé ; il est le fils de Cristina Comencini, petit-fils de Luigi Comencini, et il raconte sa vie privée en même temps que
son refus de se représenter aux prochaines élections. Meglio in italiano, no analyse la présence de tant de mots anglais dans la langue italienne ;
Annamaria Testa conclut : « Notre langue est un bien commun. C’est un patrimoine de culture, de beauté, d’histoire et d’histoires, d’idées et de mots, qui
appartient à nous tous, qui a de la valeur, qui nous identifie et nous aide à nous exprimer pleinement comme individus, comme citoyens et comme pays.
Nous devrions en avoir soin ». Les amateurs de cuisine liront avec plaisir l’article Una pizza per l’umanità, une histoire de la pizza, avec son vocabulario
particulier, et une recette de pâte à pizza. Une somalienne raconte pourquoi elle se sent aussi pleinement italienne, une réponse aux racistes de la Ligue
du Nord. Vous lirez encore Une île éphémère, vous découvrirez celui qui fut appelé « le Chaplin italien », et quelques aspects de la vie du Caravage,
une petite « pilule de grammaire », et un article sur l’évolution de la langue en fonction de l’évolution sociale des rapports entre les hommes et les
femmes : maintenant qu’il y a des femmes maires de grandes villes, il est légitime d’utiliser le mot féminin « sindaca » (No la lingua italiana non è
sessista). Quelques petites nouvelles et des annonces de spectacles, de livres et de disques terminent le numéro. Et comme d’habitude on se demande
pourquoi ne sont annoncés que quelques cours d’italien, pas les nôtres… ! Mais lisez malgré tout cette revue, probablement la meilleure de celles qui
sont publiées en France sur l’Italie.
Une proposition de week-end à Vercelli, la riche
capitale du riz, un petit musée de design à Milan,
une grande ballade à pied ou à bicyclette dans la
Valtellina (Nord de la Lombardie) et une seconde
en Vénétie, des catacombes napolitaines que,
malheureusement, on visite trop peu (n’oubliez
jamais la Naples souterraine), les restes de la
première Guerre Mondiale dans le Trentin, un
palais baroque de Lucques, une recette de tripes
calabraises, voilà ce dernier numéro à découvrir
de Bell’Italia.