Histoire de la région Ombrie - 6° partie - Orvieto
Histoire de l’Ombrie - Sixième partie
Orvieto
Pour finir ce dossier sur l’Ombrie, nous parcourrons encore Orvieto puis dans le prochain dossier deux autres villes, Terni et Narni, et nous finirons avec quelques-unes des
richesses spécifiques de la région.
Orvieto
La ville est construite sur une impressionnante plateforme de tuf, isolée dans la vallée de la rivière Paglia et visible de tous côtés. les hommes s’y sont installés dès leur apparition
dans la région, et ils en ont fait peu à peu un ville exceptionnelle, où l’architecture et l’occupation humaine ont su s’harmoniser remarquablement. Malheureusement ce
développement urbain a compromis l’équilibre naturel du rocher : on a creusé le tuf pour en tirer des pierres de construction, créant des vides inquiétants sous les édifices, l’aqueduc
ancien qui apportait l’eau à la ville arrivait dans un tunnel souterrain haut de 5 mètres et long de 200 mètres, on compte plus de 100 cavernes ou caves creusées par les hommes, le
Puits de saint Patrice a 62 mètres de profondeur, etc. Les éboulements sont donc fréquents même à proximité du Dôme. Dès le début des années 1970, les archéologues, les
architectes, les historiens et les habitants ont lancé des appels à un contrôle plus strict de toute la ville (Cf. par exemple l’Osservatore Romano du 14 octobre 1972, qui alerte sur
l’état des bas-reliefs de la façade, dû aux agents atmosphériques, pluie, gel, et à la pollution humaine). Les restaurations ont alors commencé, mais l’argent manque souvent. Fin
1993, la presse annonçait la fin du nettoyage et de la restauration de la façade du Dôme, longtemps abandonnée à elle-même et dont les mosaïques tombaient parfois. L’équilibre de
cette ville merveilleuse est encore en danger (Cf. par exemple la Repubblica du 06 décembre 1993).
Histoire de la ville
Les premières installations humaines identifiées sont de l’époque villanovienne, vers le IXe ou VIIIe siècle av.J.C. Puis les Étrusques s’y installent, donnant à la ville le nom de
Velzna, changé par les Romans en Volsinii. C’était une ville centrale de l’Étrurie, entre la mer Tyrrhénienne et la vallée du Pô, et elle devint sans doute le lieu sacré le plus important
des Étrusques, Fanum Voltumnae ; les restes retrouvés dans les nécropoles d’Orvieto témoignent de sa richesse, de son développement démographique et de l’inégalité des
hommes dans le régime oligarchique des Étrusques. On parvient à avoir une idée assez claire de la structure de la ville vers le VIe siècle av.J.C. grâce aux murailles étrusques et à
la disposition des nécropoles, dont les inscriptions révèlent, entre autres, la multiplication des ethnies présentes, souvent italiques mais parfois même grecques et celtiques, et
l’abondance d’étrangers.
Il semble aussi que la lutte entre les classes sociales était devenue très violente, ce qui poussa les nobles étrusques à faire appel à l’aide de Rome, qui envoya ses
armées, conquit et détruisit la ville en 264 av.J.C., en déportant ses habitants sur les bords du lac de Bolsena où se forma la ville de Volsinii Novi, en emportant à
Rome plus de 2000 statues étrusques volées dans les temples, et en honorant dans l’Urbs le dieu Vertumnus, la principale divinité étrusque, dieu des jardins et des
bergers dont le nom signifiait « tourner, changer » (le changement de saison), époux de la nymphe Pomone. Au contraire, les invasions dites « barbares » qui
détruisirent Bolsena et la ville nouvelle poussèrent les habitants à retourner sur l’ancienne roche pour leur échapper, installant la forteresse médiévale
d’Ourbibentos, qui deviendra peu à peu une ville du nom d’Urbs Vetus, qui deviendra Urbiveto jusqu’au XIVe siècle puis Orvieto. La forteresse fut construite pour
contrôler ce qui était alors le seul point d’accès à la ville dans son point le plus élevé. Puis la ville s’étendit, construisant sa basilique paléochrétienne, sa place
publique et ouvrant 4 portes entre le XIe et le XIIe siècle ; elle devient une Commune libre dotée d’un vaste « contado » (les terres agricoles qui l’entouraient) divisé
en 34 « pivieri » (il piviere = la pieve = paroisse) et châteaux en 1292, formant un ensemble d’environ 20.000 habitants.
Surtout à partir du XIVe siècle, la ville prend son nouvel aspect, on restaure le Palais Communal, siège du pouvoir politique, on installe la fontaine de la Grande
Place, on édifie le Dôme et à côté le Palais Pontifical, et dans un autre pôle de la ville le Palais du Peuple. Le Palais des Sept (les 7 magistrats des Corporations qui
dirigeaient la ville à partir de 1292), au centre de la ville vient compléter son aspect fonctionnel et symbolique de la hiérarchie urbaine. La ville est alors organisée en
4 quartiers, San Giovanni e San Giovenale, Serancia, Santa Pace et Postierla.
La peste de 1348 accentue la crise politique qui affecte toute l’Italie, et on passe bientôt de l’organisation communale à la domination des Seigneurs et de la
puissance pontificale. À partir de là, l’urbanisme reste bloqué jusqu’au XIXe siècle, la seule intervention fut la reconstruction de la forteresse par le cardinal Albornoz en 1364, pour
mieux dominer la ville, et la modernisation des édifices médiévaux au XVIe siècle, pour rendre la ville plus décorative, et au début du XIXe siècle avec les interventions des
architectes romains Giuseppe Valadier (1762-1839) Virginio Vespignani (1808-1882). En 1888 on réalise l’accès à la ville depuis la gare et le parking de la vallée par un funiculaire
à eau, remplacé au XXe siècle par un funiculaire électrique et par des ascenseurs. la ville se développe alors à l’extérieur de la roche primitive. La facilité d’accès piétonnier ainsi
créée va favoriser l’augmentation du tourisme et la possibilité d’apprécier les richesses architecturales, en même temps qu’un artisanat qui a su se maintenir, travail du bois, du fer
forgé, des dentelles, et surtout de la grande céramique héritée des étrusques et de la période préromaine. Orvieto est aussi un des centres ombriens du Festival International de
Jazz.
Visite de la ville
En montant par la route nationale du nord de la roche, on
peu s’arrêter à la Nécropole étrusque de Crocifisso
del Tufo (n° 1 sur le plan ci-contre. Le nom vient d’un
crucifix du XVIe siècle sculpté dans le tuf trouvé sur les
lieux dans une petite chapelle), qu’on date entre le VIe et
le IIIe siècles av.J.C., petites chambres funéraires qui
portent sur l’architrave le nom et le sexe du défunt ; le
résultat des premières fouilles de 1830 fut dispersé dans
plusieurs musées européens de Paris, Londres et autres
; seules les fouilles effectuées à partir de 1880 sont
restées au Musée Archéologique National d’Orvieto.
Elles ont montré que le cimetière était organisé comme
une structure urbaine : les tombes sont alignées le long
de petites rues droites selon un plan orthogonal (où les
rues se croisent à angle droit) et elles ont livré de
nombreux objets de la vie quotidienne étrusque. C’est
une véritable « ville des morts » qui permet de se faire
une idée de ce qu’était la ville des vivants.
Les Étrusques croyaient à une vie après la mort où le
défunt restait en contact avec son corps terrien et ils déposaient à côté du cadavre son trousseau funèbre, ce qui lui serait utile pour vivre dans l’au-delà selon son statut social : on
trouve donc, déposés sur les bancs de pierre où se trouvaient les cadavres ou leurs cendres, ou au pied du banc ou accrochés au mur (on a trouvé des clous en fer dans les murs),
des céramiques, des vases (les « buccheri » de terre cuite noire), des bronzes, des miroirs, des lances. La tombe était fermée par une plaque de tuf.
À partir de cette nécropole, on peut visiter le PAAO, Parco Archeologico e Ambientale dell’Orvietano.
D’autres nécropoles au sud de la ville sont celles de Cannicella.
On passe ensuite devant les restes du Temple étrusque dit du Belvedere (n° 2 du plan - Ci-contre à droite), dont on ignore quelle
divinité il honorait. Il a été découvert par hasard en 1828 lors de la construction de la nouvelle Via Cassia.
On le date du début du Ve siècle av.J.C. Des restes de bas-reliefs datés de 380-370 av.J.C. semblent
représenter un épisode de la Guerre de Troie, la désignation du héros grec qui allait combattre Hector, peut-
être symbole de l’assimilation étrusque à Rome. Pour les spécialistes, sa forme rappelle la description que
faisait des temples anciens Vitruve, un architecte de l’empereur
Auguste, dans son De Architectura (vers 15 av.J.C.).
On arrive aussitôt après au puits de San Patrizio (n° 3) ou puits de
la Rocca, qui prit le nom de Patrizio au XVIIIe siècle en référence au
« Purgatoire de saint Patrice », la cavité souterraine sans fond où le
saint irlandais se retirait pour prier : ce fut la volonté des frères du
couvent des Servi qui connaissaient la légende de Patrice. Il a été
construit par Antonio da Sangallo le Jeune en 1527 à la demande
du pape Clément VII qui se réfugia en 1527-1528 à Orvieto à
l’époque du sac de Rome par les armées de Charles Quint, pour accéder à l’eau en cas de siège de la ville ; sur
l’autre versant de la roche on retrouva au même moment le Puits étrusque della Cava, avec le même objectif. Il est
achevé en 1537 sous le pape Paul III Farnese. C’est une œuvre gigantesque de 62 mètres de profondeur et 13
mètres de diamètre, cylindrique et dotée de deux rampes d’escalier en colimaçon de 248 marches qui se croisent
sans se rencontrer, avec 72 fenêtres cintrées donnant sur le puits : c’était une imitation de l’escalier du Belvédère du Vatican ; ces escaliers étaient assez doux pour permettre aux
ânes et aux mulets de descendre chercher l’eau au fond du puits, où un petit pont passait d’une rampe à l’autre. La légende voulait que si on parvenait à atteindre le fond de la grotte
sans fond de saint Patrice, on gagnait le Paradis ! Le puits est alimenté par une source souterraine.
Près du puits, entrez dans la Rocca di Albornoz (n° 4) qui abrite aujourd’hui les jardins publics de la ville, d’où on a un beau panorama de la vallée d’Orvieto. La forteresse a été
construite avec l’aide de l’architecte militaire, le comte Ugolino di Montemarte, à l’initiative du cardinal Egidio Albornoz en 1364 pour le pape Innocent VI, adossée à la double
Porte Soliana, elle est détruite en 1390 et reconstruite entre 1450 et 1457 par le pape Nicolas V, avec l’adjonction du donjon encore existant aujourd’hui. Elle fut à nouveau détruite
en 1831, les fossés furent comblés en 1888 pour la construction du premier funiculaire. Il ne reste maintenant de la forteresse que le donjon et à l’intérieur du jardin l’amphithéâtre où
on donne des spectacles l’été.
De là on peut accéder à un itinéraire d’environ 5 km qui permet de faire à pied le tour du massif rocheux, intégré
dans le PAAO, l’Anello della Rupe : après avoir franchi la porte on descend à gauche (ne jamais prendre les
sentiers qui montent) jusqu’à une grille sur la gauche, à partir de laquelle il faut maintenant monter en pleine
campagne ou dans des bois de châtaigniers, on passe devant la Fontaine de San Zeno reliée au puits de San
Patrizio, puis on arrive devant la grotte della Fungaia, on aperçoit alors les tombes étrusques, dans l’ocre du
tuf, puis l’église où se trouve le crucifix taillé dans le tuf, et continuant le tour du massif, on découvre l’église
delle Madonna del Trono (On y trouve des toilettes). On arrive a Porta Maggiore, on est à l’intérieur de l’ancien
Foro Boario (où se tenait la foire aux bestiaux), et on achève le tour en suivant les pancartes du PAAO. C’est un
très beau panorama tout au long d’une agréable promenade (consulter auparavant sur Internet la Mappa
dell’Anello).
Partant de la station supérieure du funiculaire (1888), on prend la via Postierla et on entre dans le quartier
médiéval (ancien « rione » San Martino), trouvant d’abord l’ancienne église San Paolo, commencée en 1221
par les Bénédictins, quand les ordres monastiques commencent à s’installer sur le massif, puis passée aux
Dominicaines et restructurée aux XVIe et XVII e siècle. On arrive à Piazza Marconi, sur laquelle on voit (n°5) le Palais
de Tiberio Crispo Marsciano (1497-1566), neveu de Paul III Farnese, érigé entre 1551 et 1556 sur un dessin
d’Antonio da Sangallo le Jeune et Simone Mosca (1492-1553), aujourd’hui siège de la Guardia di Finanza. À côté,
l’église de San Bernardino (n° 6), de 1666, puis le Palais Buzi (n° 7), édifié en 1580 en style maniériste, orné de belles
fenêtres trilobées d’Ippolito Scalza (1588).
Avec le palais Buzi, on est déjà sur la grande Piazza Duomo. Mais auparavant on peut descendre un peu jusqu’aux Jardins des Grottes (n° 8), où se
trouve l’entrée de la visite guidée d’Orvieto souterraine, qui permet une très intéressante descente dans quelques-unes des 1200 cavités creusées
par l’homme pour des activités artisanales nombreuses (moulins, puits, pressoirs, caves de température basse et constante très utiles jusqu’à l’invention
des frigos, mais aussi décharges …). C’est une traversée étonnante de l’histoire d’Orvieto depuis les Étrusques (Cf. Ci-contre à droite).
La Place du Dôme et le Dôme
On peut se rendre alors sur la Place du Dôme, centre religieux de la ville, restructuré à partir du XVIe siècle par
les architectes pontificaux, dont Raffaello da Montelupo (1505-1566). L’espace de la place fut d’abord occupé
par l’immense chantier de l’Oeuvre du Dôme (Opera del Duomo), où travaillaient tous ceux qui réalisaient la
cathédrale d’Orvieto, une des plus grandes d’Italie. En 1347, pour exercer un contrôle plus strict du travail des
ouvriers, la Papauté et la Commune firent construire par le Maître horloger Francesco un mécanisme d’horloge
très moderne, le premier de ce type en Europe, qui réglait le temps de façon nouvelle, l’horloge est complétée en
1348 par un automate en bronze de 165 cm de haut, représentant un officier de l’œuvre, un « Dottiere », qui
sonnait les heures en frappant les cloches, pour faire respecter les horaires de travail (Cf ci-dessus à droite).
L’ensemble constitue la Torre del Maurizio (n° 15), ainsi appelée suite à la transformation du nom originel
« ariologium de muricçio » (= orologio del cantiere, horloge du chantier) et la statue s’appela alors Maurizio.
Les palais Pontificaux sont au nombre de quatre, résultat d’une longue opération due aux fréquents séjours de la
cour pontificale à Orvieto à partir du XIIIe siècle, lorsqu’elle veut échapper aux troubles romains (n° 9 et n° 10). Ils
se partagent les œuvres du Musée de l’Opera del Duomo :
* D’abord le Palais d’Urbain IV Pantaléon (1185-1261-1264), construit de 1262 à 1264, derrière l’abside de
la Cathédrale, avec sa façade murale allégée par des fenêtres géminées, inspirées par l’architecture gothique de l’église
Saint-Urbain de Troyes, dont le pape était originaire (Cf. à droite).
* le Palais de Grégoire X Visconti (1210-1271-1276), édifié de 1272 à 1273, adossé à la paroi orientale du
précédent, dont la façade est enrichie de fenêtres trilobées
* le Palais de Martin IV (1210-1281-1285), entre 1281 et 1284, où est installé le Musée Archéologique national, avec les trousseaux et les
peintures retrouvées dans les tombes étrusques d’Orvieto.
* Enfin le Palais de Boniface VIII Caetani (1235-1294-1303) ou Palais Soliano ou Palazzo Papale (n° 9), construction commencée en 1297,
suspendue en 1307, reprise en 1339 et achevée en 1556, en fonction de l’évolution des travaux de l’Opera del
Duomo. Il est le siège du Musée de l’œuvre du Dôme, réaménagé à partir de 2003, et du Musée Emilio Greco au
rez-de-chaussée. Le sculpteur sicilien Emilio Greco (1913-1995) était très attaché à Orvieto dont il sculpte les portails
de la cathédrale entre 1962 et 1964, et à laquelle il laisse de nombreuses œuvres (Cf. ci-contre). Ses portes avaient
suscité de nombreuses discussions et le Consiglio Superiore d’Antichità e Belle Arti s’était opposé à leur installation.
Sur l’autre côté de la place, presque face au palais Soliano, vous pouvez aussi visiter le Palais de l’Opera del Duomo (n° 13) érigé en
1359 pour centraliser l’administration de la construction du Dôme, restructuré en 1623, avec une façade adaptée en 1857 par Virginio
Vespignani. À côté (n° 14) se trouve le Palais Faina construit par le Comte Claudio Faina de 1846 à 1866 en réutilisant l’ancienne maison
des Monaldeschi (une des grandes familles d’Orvieto) restructurée entre les XVIe et XVIIe siècles (ci-contre à gauche) ; il contient les
collections recueillies par le Comte Mauro Faina et par son fils Eugenio qui était Inspecteur des Monument et des Fouilles d’Orvieto,
données à la ville en 1954. La collection commence par une série de vases donnés par Marie Bonaparte, elle s’enrichit des fouilles du
Temple étrusque du Belvedere, des tombes de Crocifisso del Tufo, c’est une des plus grandes collections grecques et étrusques d’Italie
pour cette époque. Une quelques pièces rares est la Vénus de Cannicella (Cf. ci-dessus à droite), statue grecque en bronze du VIe siècle
av.J.C. retrouvée dans la nécropole d’Orvieto. Les restes préhistoriques, les vases et les monnaies représentent aussi un ensemble
exceptionnel.
La cathédrale d’Orvieto (n° 11). (1)
C’est un des monuments d’Italie les plus grandioses, par son architecture et par sa décoration. Posée sur un parterre de sept
marches blanches et rouges, elle est commencée sur ordre du pape Nicolas IV (1227-1288-1292) en 1290, sur
l’emplacement de l’ancienne cathédrale, par les architectes Fra’ Bevignate (1250-1305), Ramo di Paganello (1281-1320),
puis Lorenzo Maitani (1255-1330) à partir de 1308, inspiré par le modèle de la cathédrale de Sienne, suivi par son fils, Vitale
Maitani (qui travaille entre 1325 et 1330), et par beaucoup d’autres dont Andrea Pisano (1290-1348) et Nino Pisano (1315-
1370), Andrea Orcagna (1308-1358), auteur de la rosace (1359), pour finir par Ippolito Scalza (1567-1617). La légende
(sans fondement historique) rapporte que la construction aurait été liée à la célébration du Corpus Domini, qui suivit ledit
« Miracle de Bolsena
».
On imagine mal le temps qu’il a fallu pour construire ce monument exceptionnel : les premières tranchées des fondations sont creusées en
octobre 1290, et les portes actuelles sont de 1963-1970. Les discussions n’en finissaient pas entre la Commune et le Clergé, entre les évêques
et les chanoines, entre les artistes partisans du style roman et ceux qui étaient partisans du style gothique ; les difficultés
techniques étaient énormes ainsi que le choix des matériaux, depuis le tuf local jusqu’au travertin de Porano, au basalte de
Bagnorea, aux marbres récupérés des monuments romains de l’époque impériale et à mesure que le temps passait, les
modes changeaient. Toute la ville se transforme en un énorme chantier géré par l’Opera del Duomo, et c’est tout un
peuple d’artisans, de maçons, de marbriers qui est le véritable constructeur du Dôme.
La façade est admirable par l’équilibre de ses lignes horizontales, verticales et obliques, la richesse de ses couleurs, et le
contenu de son programme iconographique : un gigantesque triptyque ogival, soutenu par quatre piliers reposant sur un
socle sculpté de bas-reliefs et couronnés de flèches ; l’entrée se fait par trois portails, celui du milieu de plein cintre, les
deux latéraux ogivaux ; au-dessus se trouvent trois flèches qui atteignent ou dépassent une petite loggia horizontale qui
sépare les deux parties de la façade, et qui est surmontée d’une rosace entourée de trois flèches qui reprennent la forme
des flèches des portails.
Regardons de près les bas-reliefs (Voir plan de gauche, de bas en haut et de gauche à droite. Les scènes sont entourées
de lierre, acanthe et vigne) :
1) scènes de la Genèse : Création des poissons, des oiseaux, des plantes, des mammifères et de l’homme // Dieu donne
la vie à Adam et extrait Ève de sa côte // Dieu conduit le couple dans l’Eden, péché originel, condamnation divine //
Expulsion de l’Eden, Adam pioche et Ève file // Offrandes de Caïn et Abel, Caïn tue Abel // Noémi apprend à lire à un
enfant, Jubal invente les sons, un fils d’Adam dessine avec un compas (Cf. ci-contre à droite).
2) Prophéties messianiques : Adam, David, Salomon, Roboam, etc.
3) Histoires évangéliques : Annonciation, Visitation // Nativité et Épiphanie // Présentation au Temple et
Fuite en Égypte // Massacre des Innocents et Discussion dans le Temple // Baptême et Miracle de Jésus //
Entrée à Jésusalem et Baiser de Judas // Flagellation et Crucifixion // Marie au Sépulcre et Noli me Tangere.
4) Jugement Universel : Christ Juge entre anges, prophètes, apôtres, Marie, Jean-Baptiste, Instruments de
la Passion, Les Anges appellent les morts au Jugement // Élus conduits à la Béatitude céleste // Séparation
des Élus et des Damnés // Résurrection des morts et Descente aux Enfers (Cf. ci-contre à gauche).
5) Dans le portail central, une Vierge en majesté de 1325 est peut-être encore en restauration.
6)-9) Symboles des Évangélistes de Lorenzo Maitani (1329-1330) : Cf. ci-contre à droite le Lion de saint
Marc.
10) Statue de saint Michel de Matteo di Ugolino (1356). 11) Agnus Dei
d’Andrea di Cecco da Siena (?). 12) Statue de saint Michel Archange.
13) Rosace (Ci-contre à gauche) : un double cercle de petites colonnes
avec au centre Tête du Rédempteur. Sur les côtés, dans les angles, les 4
Docteurs de l’Église, Augustin, Grégoire le Grand, Jérôme et Ambroise,
mosaïques très restaurées entourées de 58 têtes en relief du XIVe siècle ;
sur les côtés, douze prophètes, et au-dessus douze apôtres en travertin
de 1556.
Mosaïques du XIVe siècle plusieurs fois restaurées : 14) Mariage de Marie, 15) Couronnement de la Vierge, 16) Présentation de Marie, 17) et 18) Archange Gabriel et Annonciation,
19) Baptême de Jésus, 20) à 22) Assomption avec les Apôtres, 23) et 24) Joachim et Anne, 25) Naissance de la Vierge.
Les fidèles qui ne savaient pas lire et qui contemplaient la façade avaient malgré tout une vision globale de la Bible et de l’Histoire de l’Église qu’ils complétaient en voyant les
fresques et sculptures de l’intérieur.
L’intérieur, de type basilical, a trois nefs dont la médiane est deux fois plus large que les latérales. Elles
sont séparées par deux rangées de piliers supportant des arcs à plein cintre de deux couleurs ; la lumière
entre par de grandes fenêtres d’albâtre. Le pavement de calcaire rouge s’élève de la façade à l’abside et
les chapiteaux s’abaissent, ce qui donne l’illusion d’une grandeur supérieure à la grandeur réelle de 88, 33
mètres. Les travées du toit sont découvertes et peintes. Visitez cette église avec le maximum de soin
(selon les numéros du plan ci-joint), elle représente une rare synthèse de la pensée chrétienne alors
dominante, comme la Fontaine de Perugia représente la vision du monde de la bourgeoisie communale.
1) Bénitier d’Antonio Federighi (1485).
2) Fonts Baptismaux gothiques de marbre blanc, avec une vasque rouge, soutenue par huit lions (1390-
1403).
3) Bénitier de Camillo Cardinali (XIXe siècle).
4) Première chapelle (comme toutes, semi-circulaire) : fresques du XVe siècle (S. Sébastien et Vierge à
l’enfant).
5) Deuxième chapelle : fresques du XIVe siècle (S. Antoine Abbé et S. Roch).
6) Troisième chapelle : fresques de Piero di Puccio (XIVe siècle) (Crucifixion, S. Jean-Baptiste, S.
Jacques de Compostelle).
7) Quatrième chapelle : Vierge à l’enfant, sainte (Cola Petruccioli, connu de 1373 à 1401).
8) Chapelle de saint Brice : Cycle de fresques très important de Beato Angelico (1447-1449) et Luca
Signorelli (1499-1504). La construction de la chapelle actuelle commence en 1396, à partir du Testament
et de la donation d’un Orviétan, et par adaptation de l’ancienne chapelle de Lorenzo Maitani.
A) Fresques de l’Angelico, avec plusieurs assistants dont Benozzo Gozzoli : les dirigeants de l’Opera del Duomo décidèrent du
programme avec l’artiste, le Jugement Universel, avec un Christ Juge et un Chœur de Prophètes, sur les deux premières calottes de la voûte.
Après quoi les travaux s’arrêtent pendant 50 ans. Angelico travaille encore dans une perspective
médiévale, les images doivent être faites pour être vues par Dieu plus que par les hommes.
B) Fresques de Signorelli : après de longues discussions avec Perugino qui s’était révélé
trop cher, c’est Signorelli qui fut chargé d’achever les travaux. Il respecte dans la voûte la
perspective de l’Angelico, mais sur les parois, il travaille selon une autre perspective, c’est le
spectateur qui va regarder l’œuvre qui sera d’un grand réalisme ; Signorelli donne l’illusion que les
scènes sont reculées dans l’espace qui devient aussi large que haut, et il insère entre la base et la
fresque une série de portraits, dans de fausses fenêtres creusées dans une sorte de cuir, portraits
de personnages illustres, poètes, écrivains qui s’inspirent de ceux qu’évoque Dante Alighieri dans
le Purgatoire de sa Divine Comédie. Ce n’est pas par hasard que Signorelli, en accord avec les
théologiens de la cathédrale et avec les suggestions anciennes de Thomas d’Aquin, choisit le
thème du Jugement dernier, de la fin du monde, de la mort suivie du Paradis ou de l’Enfer : la
période de composition (1500-1504) est une des plus troublées de l’histoire d’Italie, Florence sort de la prédication et du supplice de
Savonarole en mai 1498, après la période de paix qui caractérisa la seconde moitié du XVe siècle et la domination de Laurent de Médicis,
la Renaissance débouche dans les guerres d’Italie, la corruption et la violence l’emportent avec l’arrivée au pontificat d’Alexandre VI
Borgia en 1492, en même temps que meurt Laurent. Dans cette période de violence et de dissolution des mœurs, les fresques rappellent
la puissance du Jugement universel et le caractère terrible de la fin du monde. L’évocation est d’autant plus forte que le peintre représente souvent le portrait réaliste d’êtres réels de
l’époque, dont celui de Fra Angelico et de lui-même vêtus de noir sur le bord gauche de la scène du sermon de l’Antéchrist (Cf. ci-dessus à
droite).
L’arc d’entrée est surmonté d’une grande rosace gothique et orné sur les côtés de deux statues d’Adam et d’Ève, de Fabiano Toti (connu de
1584 à 1607). la grille de fer forgé qui ferme la chapelle est de 1506.
Les fresques de la voûte forment l’ensemble suivant (cf. plan de gauche et voir ci-dessus les calottes 1 à 5) :
1) Le Christ Juge avec des anges ; 2) Les Prophètes ; 3) Les Apôtres ; 4) Les signes préannonciateurs du
Jugement dernier ; 5) Les Martyrs ; 6) Les Patriarches ; 7) Les Docteurs de l’Église ; 8) Les Vierges.
La Partie supérieure des parois : 9) La Sibylle Érythrée feuillette son livre de prophéties à côté du prophète
David qui en confirme la véridicité, devant un temple qui s’écroule suite à un tremblement de terre, un raz-de-
marée fait couler les navires, et c’est la guerre et la fin du monde ; à gauche, la Chute des anges rebelles d’où
émane une pluie de feu. (Ci-contre scènes de guerre).
10) (Cf. ci-dessus) Les faits de l’Antéchrist, qui prêche debout sur un piédestal, avec les traits du Christ et un
aspect démoniaque, il serait le portrait de Savonarole, peu aimé par Orvieto, ville pontificale ; le diable est à côté
de lui et lui souffle à l’oreille ; autour deux groupes de personnages, de l’Antiquité (Alexandre) à l’époque
contemporaine (Dante, César Borgia, à l’extrémité gauche avec sa barbe blonde et son chapeau rouge, des
personnages politiques de la région, et même un pape, Enea Silvio Piccolomini) : le
mal est le fait de tous les hommes. Au fond, image immense du Temple de Salomon
à Jérusalem, donc l’Église elle-même, édifice de la Renaissance en croix grecque
avec une double coupole. Entre l’Antéchrist et le Temple, des groupes de Frères dominicains et
franciscains discutent et comptent sur leurs doigts la durée du règne de l’Antéchrist (1290 jours selon
Daniel). À droite aux pieds du Temple il ordonne la décapitation d’Énoch et Élias, tandis qu’à gauche il
ressuscitait un jeune homme. En haut, la chute de l’Antéchrist chassé par l’Archange Michel qui lance
des flèches de feu sur les disciples de l’Antéchrist. À gauche en noir, portraits probables de Signorelli et
de Fra Angelico.
11) Résurrection de la Chair, les morts sortent ici de la terre elle-même à l’appel des trompettes de
deux anges ailés. La plupart sont déjà reconstitués, mais quelques-uns sont encore en train de sortir
d’un terrain lisse presque de glace, devant non pas un paysage mais un espace blanc comme un brouillard ou comme une
poussière du temps. Certains sont encore à l’état de squelette ou revêtus de peau mais pas encore de muscles, ceux qui ont atteint la résurrection
complète, homme et femmes, sont nus, jeunes et vigoureux comme des êtres de 20 ou 30 ans. Vision exceptionnelle de la Résurrection, inspirée d’un texte de l’Ecclésiaste. et de
l’Évangile de Matthieu, 24, 5-10 et 13, 22-23.
12) L’Enfer, la première scène de Signorelli dans la chapelle, sous la surveillance des archanges armés, un
grouillement de corps nus d’hommes, de femmes et de diables qui s’entremêlent. Un démon volant porte une femme
sur son dos et cligne de l’œil en la regardant, un autre mort l’oreille d’un homme ; devant eux, un démon bleu avec une
seule corne enlève contre son gré une femme bien en chair : ce serait un autoportrait de Signorelli qui se vengerait
ainsi d’une femme infidèle, dont toutes ces femmes blondes seraient aussi le portrait. En-haut, on voit la chute des
anges rebelles. C’est une scène d’un érotisme étonnant et du plus grand réalisme de toutes celles de Signorelli dans
ces fresques.
13) Le Paradis, où les Élus sont debout, regardant vers le haut un chœur de 9 anges
musiciens, tandis que deux autres anges jettent sur eux des roses et des camélias
(presque totalement effacés). Ceux qui sont face à nous ont simplement le sexe
caché par un bout de tissu, mais les deux qui nous tournent le dos montrent deux
magnifiques paires de fesses nues. Le second personnage en partant de la gauche
est la même femme blonde que celles de l’Enfer, et on l’avait déjà vue aussi presque
aux pieds de l’Antéchrist, la prostituée, deuxième sur sa droite. Le concert d’anges
qui représente l’harmonie céleste est très classique, et l’ensemble reste assez froid.
14) Vestibule de l’Enfer, d’un côté de la fenêtre représentation conforme à celle de
Dante dans son Enfer (Chant III), avec Minos qui annonce sa damnation à un homme
tenu par les cheveux par un diable, et Caron qui se prépare à emmener les défunts
dans sa barque. Un groupe d’« ignavi », les lâches, les indifférents, ceux qui ne prennent pas parti, court derrière un diable qui
porte un étendard blanc. En haut, deux archanges surveillent la scène.
15) Appel des Élus, où des anges musiciens accompagnent les Élus que d’autres anges conduisent au Paradis. Dans l’ébrasement
de la fenêtre, deux évêques protecteurs d’0rvieto, Constance et Brice, sous Michel Archange qui pèse les âmes, les Archanges
Gabriel et Raphaël et Tobie.
La partie inférieure de la paroi représente de manière originale une série de personnages illustres, plus ou moins bien identifiés, en particulier à partir
du chant IV de l’Enfer de Dante : 16) Salluste (86-34 av.J.C.), homme politique et historien latin, 17) Petite chapelle Gualterio
de 1726, 18) Dante occupé à lire ses œuvres, entouré de médaillons représentant des scènes du Purgatoire (Cf. image ci-
contre), 19) Stace, le poète latin (40-96) qui se convertit au christianisme, 20) Scènes du Purgatoire de Dante, 21) Scènes
diverses tirées d’Ovide, 22) Claudien (370-404), poète latin, 23) Ovide (43 av.J.C -18 apr.J.C.) et des scènes de ses
Métamorphoses, un des ouvrages anciens les plus lus à l’époque, 24) Pleurs des saints Faustino et Pietro Parenzo sur le
Christ mort, 25) Tibulle (54-18 av.J.C.), poète élégiaque latin, 26) scène perdue à cause de l’installation du sépulcre de
Ferdinando Nucci en 1717, 27) Empédocle (Ve siècle av.J.C.), philosophe, poète, ingénieur, médecin grec de Sicile, qui
observe le Jugement dernier (Cf. image ci-dessus à droite).
Revenons au plan du Dôme : en 9) Le petit Autel de la Gloire, surmonté par la Vierge de saint Brice (que la tradition dit exécutée par saint Luc, mais qui est du XIIIe siècle), et
derrière la Chapelle des mages, commencée par Pietro da Como en 1503, et terminée par Simone Mosca (1492-1553) en 1546.
10) En face, une chaire en bois du XVIIe siècle.
11) Aux pieds des degrés une statue maniériste d’Ippolito Scalza (1608) représentant un Ecce Homo.
12) De l’autre côté, un Christ à la Colonne de Gabriele Mercanti (1627).
13) Dans le chœur, derrière l’autel, grand Crucifix en bois de l’école des Maitani, et un ensemble de trois rangs de stalles marquetées par Giovanni
Ammannati da Siena et d’autres maîtres siennois entre 1331 et 1340. Les parois sont décorées d’une Vie de Marie d’Ugolino di Prete Ilario (1370-1384)
et dans le voûte, une Gloire de Marie.
14) Sacristie. 15) Salle capitulaire. 16) Chapelle de la Visitation, avec un riche autel de marbre de Simone
Mosca et Raffaello da Montelupo (1547). 17) Groupe de la Pietà (Vierge, Christ, Madeleine et Nicodème),
chef-d’œuvre d’Ippolito Scalza (1579 - Cf image ci-contre à gauche).
18) Chapelle di Corporal : c’est la référence au « miracle de Bolsena » de 1263 où un prêtre de Bohème qui
doutait de la transsubstantiation de l’hostie dans la consécration et qui se trouvait à Bolsena en rentrant de
Rome, vit tout à coup couler de l’hostie du sang qui vint tacher le corporal (le linge qui couvrait l’autel). Le
pape Urbain IV (1200-1261-1264) fit aussitôt transporter le corporal à Orvieto où il se trouvait et ordonna la
construction d’un autel puis d’une chapelle qui fut réalisée entre 1350 et 1355, et il instaura la fête du Corpus
Domini. Des statues et des fresques racontent le miracle et le mystère de l’Eucharistie. Sur le mur droit, la
Vergine dei Raccomandati (1320) de Lippo Memmi (1291-1356). Cf Image ci-contre à droite. Sur l’autre
paroi, exposition du sacré linge de lin dans un reliquaire, un des grands produits de la joaillerie de Sienne
d’Ugolino di Vieri (XIVe siècle) : sur la façade du Dôme gothique d’Orvieto sont représentés les 32
épisodes du miracle, sculptés en argent et émaillés. Il a été transporté dans le Musée de l’œuvre du
Dôme voisin.
19) 4e chapelle de la nef gauche. 20) 3e chapelle. 21) 2e chapelle. 22) 1ère chapelle. 23) Fresque
(1425) de Gentile da Fabriano (1370-1427), Vierge en majesté avec l’Enfant et des anges (Cf. Image
ci-contre à droite).
Cet ensemble du Dôme d’Orvieto est la plus belle et la plus complète synthèse de la vision théologique chrétienne et de la vision de l’Antiquité du Moyen-Âge et de la
Renaissance. Elle a été élaborée par des théologiens et des artistes (Fra Angelico était moine) de différentes époques qui ont voulu cela pour leur ville. La contempler en
détail est une excellente expérience d’histoire sociale et religieuse. Importante car les Chrétiens ne connaissent plus très bien la Bible et l’histoire de leur Église, et nous
ne lisons plus beaucoup les auteurs grecs et latins, même en traduction. Si on parvient donc à lire la cathédrale d’Orvieto, on a fait un véritable pas en avant dans notre
culture.
NOTES :
1. Sur la cathédrale, Voir : AA.VV. Tesori d’Arte Cristiana, n° 54, Orvieto Duomo, 1967 Bologna, pp. 365-392 , et le Guide Umbria du Touring Club Italiano, Biblioteca di Repubblica,
Milan, 2004, pp. 588-608. De ces excellents volumes sont extraites plusieurs illustrations.
Sur le Dôme, voir aussi : Renato Bonelli, Il Duomo di Orvieto e l’architettura italiana del Duecento-Trecento, Edizioni dell’Angelo, Città di Castello, 1952, repris en 1972 par Officina,
Roma et en 2003 par Opera del Duomo, Orvieto.
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