Histoire de la région Ombrie - 6° partie - Orvieto - suite
Suite de la visite d’Orvieto
Il y a encore beaucoup à voir dans cette ville, de part et d’autre du Corso Cavour qui la traverse et qui est l’ancienne via della Mercanzia ::
16) Palazzo Netti (Cf. ci-contre), il prend le nom du grand Aldobrando Netti (1869-1925), pionnier de l’énergie électrique et réalisateur d’une
centrale hydro-électrique près d’Orvieto à Sugano. Le palais fut construit initialement pour le Professeur Smerrini de Florence par adaptation d’un
ancien palais, à qui on doit les fresques de l’intérieur des éléments et des vertus.
17) Chiesa di San Giuseppe, (2) dite aussi Chiesa dei Falegnami, des menuisiers, via Duomo, construite entre 1665 et
1685, gérée aujourd’hui par la paroisse du Dôme. L’intérieur est octogonal à nef unique, et contient une statue de saint
Joseph, le patron d’Orvieto, célébré par de grandes fêtes du 16 au 20 mars. On y donne un prix au meilleur artisan, on y
célèbre la fête des pères, on y distribue les « frittelle » traditionnelles d’Orvieto, petits gâteaux de riz frit à
l’huile et parsemé de sucre.
18) Chiesa di Francesco, Piazza dei Febei, fondée en 1240 (mais on dit parfois dès 1227, à la mort de
François), consacrée en 1266 par Clément IV (Fin XIIe-1265-1268) après son agrandissement demandé
par saint Bonaventure, complétée en 1280. C’est une des plus anciennes de la ville. Selon le modèle
franciscain, elle est à nef unique et abside quadrangulaire. Surtout l’intérieur est restauré dans la première
moitié du XVIe siècle, selon la volonté des grandes familles qui y font installeur leur autel sur les murs
latéraux. On la restaura encore entre 1768 et 1773, en ajoutant des chapelles latérales qui communiquent
entre elles. Elle fut attribuée aux Jésuites jusqu’en 1860 puis fut déconsacrée et réservée à des usages
civils, aujourd’hui bibliothèque municipale. Le portail est resté celui de l’origine, ainsi que les deux petits
portails latéraux et les deux rosaces, on ajouta seulement la fenêtre centrale à l’époque baroque. De la décoration intérieure du
Moyen-Âge, il ne reste dans la chapelle gauche de l’église qu’une Vie de saint Matthieu de Pietro di Puccio (seconde moitié du
XIVe siècle), contenant sur la fresque les paroles prononcées par l’apôtre, presque illisibles aujourd’hui.
19) Le Palais Monaldeschi della Cervara, construit pour une des plus importantes familles
présentes dans la ville depuis le IXe siècle, et qui garda toujours un grand pouvoir économique
et politique même sous la domination pontificale. Le palais fut commandé par Sforza della
Cervara, condottiero au service de Pier Luigi Farnese, à Simone Mosca vers 1570 et achevé
par Ippolito Scalza en 1574-5. C’est aujourd’hui le siège de l’Institut d’Art d’État. L’intérieur est décoré de fresques
représentant des paysages et une allégorie des douze signes du zodiaque et des vingt constellations.
20) Le Palais Clementini (ou del Cornelio), sur la place Ippolito Scalza, réalisé par l’architecte homonyme entre 1567 et
1569, resté inachevé jusqu’en 1937, aujourd’hui siège du Lycée Classique d’Orvieto et d’une Bibliothèque Municipale, doté
d’un beau portail.
21) Chiesa di San Giuseppe e Giacomo (degli Scalzi), restaurée et rouverte en 2017. Elle avait été commandée par le
cardinal Fausto Poli, évêque d’Orvieto, entre 1653 et 1657, pour la Confrérie des Scalzi, créée en 1615, et pour la
Compagnie du Saint Sacrement (Cf. ci-contre à droite).
22) Chiesa dei Santi Apostoli Filippo e Giacomo, construite en 1007 sous le pape Jean XVIII, à trois nefs, avec un transept couvert d’une coupole. Elle
contient un tableau de Vincenzo Pasqualoni (1820-1885), L’immaculée Coneption avec les deux saint Philippe et Jacques.
23) Chiesa di San Lorenzo de’ Arari (Cf. ci-contre à gauche) à laquelle on descend par la via Scalza. Elle
est reconstruite en 1291 sur une église précédente de 1028, par les Frères Franciscains qui émigrent en ce
lieu pour échapper au bruit des prières des prêtres de saint Laurent ; elle est en style roman, avec une façade
très simple dotée d’un portail du XVe siècle. Ces querelles étaient fréquentes vu l’espace restreint et
l’abondance des monastères. Le clocher est décoré d’une fenêtre géminée et d’une fenêtre simple.
L’intérieur est décoré de fresques du XIIe au XIV e siècle
L’intérieur à trois nefs est sévère. Son nom vient de ce que, pour l’autel, on utilisa celui d’un ancien temple
étrusque, d’où le « de arari ».
24) Chiesa del Buon Gesù (Ci-contre à droite) se trouve plus loin en continuant par la via Ghibellina.
Annexée au couvent des Clarisses construit entre 1499 et 1520 grâce à la donation d’un Orvietan, (les
Franciscains occupaient cette partie du massif), c’est une église érigée entre 1618 et 1637 grâce au
financement d’un riche orviétan, Muzio Cappelletti ; l’intérieur est baroque, orné de stucs de 1660 et de
fresques (1647) de Salvi Castellucci (1608-1672), des Histoires de Marie et du Christ (1647). Sur le
Grand autel, une Vierge du mort vivant, détachée d’un mur extérieur en 1572 et transportée dans une
grande procession parce qu’elle était réputée avoir réalisé un miracle : sur le point de mourir, le cardinal Girolamo Simoncelli aurait
obtenu la guérison en l’invoquant.
25) Palazzo Saracinelli est un édifice d’Ippolito Scalza, de 1580, jamais achevé (Cf. ci-contre à gauche).
26) Chiesa del Carmine, sur Piazza dei Ranieri qu’on atteint facilement par l’escalier roulant à partir du parking Della Fiera.
Elle a été édifiée à partir de 1308 par les Carmes, dernier Ordre mendiant arrivé sur le massif d’Orvieto. On modifia pour cela
l’ancienne Loggia dei Mercanti qui était au Moyen-Âge un lieu de rencontres, d’affaires et de commerce. La transformation des
structures continua jusqu’en 1820 avec la construction de l’orphelinat Pianzolano. L’édifice fut ensuite destiné à être un dépôt
communal, jusqu’à ce qu’il soit restauré dans les années 1980 et transformé en salle multifonctionnelle pour les activités
théâtrales et culturelles. Sur la même place, se trouve l’ensemble monastique de San Lodovico, construit au XIIIe siècle lors de l’arrivée des
Frères Franciscains, occupé par des Clarisses, remplacées à partir de 1834 par les Sœurs de la Compagnie de Marie Notre Dame, ordre fondé en
1607 à Bordeaux par sainte Jeanne de Lestonnac pour l’éducation et l’instruction. À côté de l’église, on peut voir la Torre dei Ranieri, édifiée au
XIIIe siècle par le cardinal Teodorico Ranieri, aujourd’hui coupée, mais qui rappelle l’orgueil des anciennes
familles de la noblesse orviétane.
27) Chiesa San Giovanni Evangelista, fondée en 916, dans une des premières périodes d’urbanisation, une des
plus anciennes d’Orvieto, construite sur plusieurs niveaux sur les restes d’un théâtre romain lui-même construit
sur un temple étrusque (Cf. image ci-contre à gauche).
28) Convento San Giovanni, réalisé à côté de l’église au début en 1513, aujourd’hui occupé par un Palais du
Goût et une oenothèque.
29) Porta Maggiore, s’ouvre au bout de la via della Cava, probable accès principal de la ville étrusque ; elle est
intégrée dans la roche et s’ouvre par un unique arc de plein cintre, mais elle en avait certainement deux si on tient
compte de la niche désaxée qui porte une statue de Boniface VIII (Cf. ci-contre à droite).
30) Chiesa San Giovenale, est un des plus grands monuments romans de la ville, construite sur le bord du
massif de tuf en 1004 sur une église paléochrétienne, elle-même construite sur un temple étrusque dédié à
Jupiter. Elle fut financée par les familles nobles du quartier, les Monaldeschi, Montanari, Salvani, Ranaldini,
Conti, Rossi et Marsciano. Construite en style roman, elle fut remaniée au XIVe siècle en style plus gothique. La
tour semble indiquer que ce fut une église fortifiée. Elle a une façade simple avec une seule porte en plein cintre et
une rosace creusée dans le tuf. Elle fut la cathédrale avant l’édification du Dôme ; elle a un plan basilical à trois
nefs, et elle a conservé les fresques d’artistes orviétans à partir du XIIe siècle, son autel de 1170 de style byzantin est en marbre, la contre-façade
porte un bas-relief longobard (Cf. ci-contre à gauche). De l’église on a une belle vue sur la vallée de la rivière Paglia.
31) Chiesa Sant’Agostino, construite en 1264 en même temps que le Couvent des Augustiniens, rectifiée et modernisée en 1487, avec un beau
portail gothique en pierre calcaire. L’ex-couvent a un cloître du XVIe siècle, peut-être d’Antonio da Sangallo il Giovane, est devenu la caserne Nino
Bixio. L’église est l’un des sièges détachés du Musée de l’Oeuvre du Dôme.
32) Palazzo Caravajat / Simoncelli, œuvre d’Ippolito Scalza (1532-1617) créée pour le cardinal espagnol Bernardino
Lopez de Carvajat (1456-1523)
33) Palazzo Filippeschi/Petrangeli, réalisé sur une ancienne demeure des Gibelins Filippeschi exilés d’Orvieto en
1313, possédée ensuite par les Simoncelli et les Petrangeli. C’est une des plus beaux palais de style Renaissance
d’Orvieto, restructuré à la fin du XVe siècle et au début du XVIe, peut-être par Bernardo Rossellino, avec un beau
portail et un beau portique en basalte dans la cour, surmonté de fenêtres à arc rabaissé. Catherine de Médicis habita le
palais, œil du pape Clément VII, son grand oncle, avant son départ pour le royaume de France (Cf. ci-contre à droite).
34) Fornace della Cava : on est sur la via della Cava (ainsi appelée parce qu’il y eut là dès l’Antiquité une carrière de matériaux de construction), la plus
ancienne et sans doute l’unique rue de la ville étrusque, creusée dans le tuf. On y a retrouvé une fraction du mur étrusque, très puissant qui défendait la
ville, et dans le sous-sol d’un magasin, au n° 6 de la rue, un four en céramique à réverbération. Au XVe siècle, il y avait des ateliers de céramique, et on voit encore des restes de
céramique et des instruments de travail de cette époque. Il y avait aussi des caves, une citerne et des tombes étrusques. Un peu plus loin, on arrive au :
35) Pozzo della Cava, puits creusé à la main par les Étrusques dans le tuf, de 36 mètres de profondeur, alimenté par une source. Il a été réadapté au XVIe siècle et a servi de modèle
au Pozzo di San Patrizio. On y voit encore les « pedarole », les prises installées par les Étrusques pour monter et descendre.
36) Palazzo Comunale, il est situé Piazza della Repubblica, sur la gauche du Corso Cavour, probablement construit entre 1216 et 1219, puis
amplifié et restauré plusieurs fois jusqu’à l’intervention d’Ippolito Scalza en 1573-1581, après laquelle il passe dans les mains de plusieurs familles
avant de revenir à la Commune. À la base, il a de grands arcs qui soutiennent les balcons. En face il y avait autrefois une grande fontaine copiée sur
celle de Perugia, car la Place fut probablement le Forum antique puis celui du Moyen-Âge, et c’est là que la Commune fit construire son siège
politique (Cf. ci-contre à gauche le Palais, la tour et l’église Sant’Andrea).
37) Chiesa di Sant’Andrea e Bartolomeo, à côté du Palais Communal, a été fondée au VIe siècle (on en a des traces dans le souterrain, à partir des
murs villanoviens et étrusques, jusqu’à des mosaïques romaines), reconstruite aux XIe et XIIe siècles, complétée au XIVe et refaite en style roman
au XVIe siècle. Le portail gothique est de 1487, avec une Vierge à l’Enfant, S. André et S. Barthélemy d’Antonietta
Paoli Pogliani (1928) dans la lunette. À droite de l’église s’élève la puissante Tour dodécagonale, de l’époque
médiévale, avec ses fenêtres géminées, qui raccorde l’église au Palais communal. C’est de cette église que fut
lancée la 4e croisade par Innocent III et que Martin IV fut couronné pape en 1281 en présence de Charles
d’Anjou.
L’intérieur est basilical à trois nefs séparées par 8 colonnes de granit oriental du IIe siècle surmontées de chapiteaux de 1512 .
38) Palazzo dei Sette (Cf. ci-contre à gauche), ainsi appelé parce qu’il abritait au Moyen-Âge les sept
magistrats qui représentaient les principales corporations de la ville, avant de devenir propriété pontificale et
siège du gouverneur. Il est restauré en 1578 par Ippolito Scalza, avec un grand portail à bossages. il est
devenu lieu d’expositions. C’est un des palais construits pour de grandes familles de la ville comme on en
voit plusieurs dans ce quartier. On trouve un peu plus loin sur le Corso la Torre del Moro, tour médiévale
dont la cloche de 1316 porte les symboles des 24 corporations d’Orvieto (Cf. ci-contre à droite).
39) Palazzo Gualterio, sur la Place Gualtiero et la via del Duomo, tracée à la fin du XIIIe siècle pour relier le
centre politique et le centre religieux. Le palais est une construction de Simone Mosca avec un portail
d’Ippolito Scalza.
40) Palazzo del Capitano del Popolo : la nouvelle organisation communale de la ville impose à partir du XIIIe
siècle un espace doté de plusieurs centres, on ouvre alors la petite via della Greca, alignée sur l’escalier du Palais
du Capitaine du Peuple de 1281. Il est en pierre basaltique et en tuf avec un grand escalier extérieur qui permettait
d’accéder au grand salon du premier étage où se tenaient les assemblées populaires. Il fut ensuite agrandi pour
abriter la résidence du Capitaine du Peuple, et on fit édifier en 1308 sa tour avec des cloches. La restauration de la fin du XIXe siècle, qui ajoute les
créneaux du sommet, garde la présence des grands arcs et des fenêtres trilobées. Devant le Palais, on crée aussi la grande Piazza del Popolo,
centre politique de la ville, couverte de briques dès 1295 et sur laquelle se dressent d’autres édifices,
l’église San Rocco et le Palazzo Bracci Testasecca (aujourd’hui Grand Hôtel Royal).
41) Chiesa di San Domenico (Cf. ci-contre à droite), on y arrive en venant de la Piazza del Popolo à
travers beaucoup d’édifices du XIVe siècle. Les frères Dominicains arrivent à Orvieto entre 1230 et 1233,
utilisent d’abord une ancienne chapelle puis font édifier leur couvent et leur église entre 1260 et 1280.
L’ensemble est diminué en 1934 pour construire l’édifice qui est aujourd’hui l’École Militaire d’’Éducation Physique. L’intérieur comprend le
Crucifix qui, selon la tradition légendaire, aurait parlé à Thomas d’Aquin. De la tribune on peut à nouveau descendre dans la Chapelle
Petrucci , un lieu rare à plan central, de la Renaissance (1516-1518) où les membres de la famille Petrucci pouvaient venir tranquillement
prier pour leurs défunts.
42) Teatro Luigi Mancinelli ou Teatro Civico, édifié en 1866 par Giovanni Santini (1802-1868) et
Virginio Vespignani (1808-1882) et dédié au musicien d’Orvieto Luigi Mancinelli (1848-1921) L’intérieur
a de belles décorations, et un rideau de scène de Cesare Fracassini (1866) représentant Bélisaire qui
délivre Orvieto de l’assaut des Goths en 535 (Cf. ci-contre à gauche).
43) Chiesa di Sant’Angelo, édifiée au VIe siècle sur un ancien Temple dédié à Diane, elle fut importante
au Moyen-Âge, gérée par les bénédictins. Elle fut reconstruite en 1838, et souvent appréciée pour sa
simplicité (Cf. ci-contre à droite).
44) Chiesa di Santo Stefano, petite église romane de la fin du XIIe siècle, probablement sur un ancien temple étrusque. Elle renferme une
série d’ex-voto intéressante et, à gauche de la porte une fresque datée vers 1350 représentant la Vierge et l’Enfant sur le trône avec deux
anges.
45) Chiesa dei Servi di Maria, fondée en 1259 et restaurée en style néoclassique par Virginio Vespignani (1808-1882).
46) Abbazia dei Santi Severo e
Martirio (« La Badia »), (Cf. Ci-contre à gauche et au centre) située au sud, à
environ 3 kms de la ville, le long de la route vers Porano. Elle est mentionnée
dès 1055, mais fut construite au VIe siècle sur l’ordre d’une noble lombarde.
Une légende raconte que le corps de saint Sévère fut transféré ici et que voulant
s’en emparer, la noble Rotruda posa la main
sur le cercueil et y resta attachée jusqu’à ce
que la dame promît de construire une abbaye.
Aux dépouilles du saint, on ajouta plus tard
celles de san Martirio. La date est gravée sur
un chapiteau placé près du grand autel. L’abbaye appartint aux Bénédictins jusqu’en 1221, date à laquelle le pape les
expulse d’Orvieto pour s’être révoltés contre l’évêque, et donne l’abbaye aux Prémontrés (ordre bénédictin réformé français
- i Premostratensi) qui ajoutent un grand réfectoire à droite de l’entrée qui conserve une fresque du XIIIe siècle (Crucifix
avec des saints), un cloître et une salle capitulaire, d’où on a aujourd’hui une belle vue sur le massif d’Orvieto (Cf. image ci-
dessus à droite) ; la comtesse toscane Mathilde l’enrichit et fait construire en 1103 le clocher dodécagonal, avec ses deux
étages de fenêtres géminées et ses créneaux guelfes. Au XVe siècle, le pape remplace les Prémontrés par les Olivétains.
C’est aujourd’hui un hôtel et lieu d’accueil.
L’église à laquelle on accède par un arc de 1221 est à nef unique avec un pavement cosmatesque de la première phase de
construction. Elle comporte une absidiole latérale (Cf. ci-contre à droite) d’où l’abbé assistait aux cérémonies, structure
propre à plusieurs églises anciennes d’Orvieto.
Cette abbaye est un lieu délicieux qu’il serait dommage de ne pas visiter à Orvieto.
Voilà donc l’essentiel de cette ville exceptionnelle que vous pouvez prendre quelques jours pour visiter. C’est une des villes italiennes qui a la plus longue histoire, des Étrusques à nos
jours et qui en garde le plus de traces. L’abondance d’églises et de couvents nous dit encore que ce fut longtemps une possession pontificale, dont elle reflète aussi les conflits internes
entre les Ordres religieux ou les représentants de la Hiérarchie, et qui n’en a pas moins gardé sa spécificité laïque, communale et républicaine, ainsi que sa richesse culturelle, malgré
la crise économique actuelle. Depuis 1970, date de naissance de l’institution régionale, l’Ombrie reste d’ailleurs de façon significative gérée par un Conseil Régional à dominante
communiste et socialiste d‘abord, puis de centre-gauche ensuite, avec une forte minorité démocrate-chrétienne (3).
Jean Guichard, 12 novembre 2018
Et voyez d’ici quelque temps notre septième et dernier dossier sur l’Ombrie, Terni, Narni, et Richesses de l’Ombrie
NOTES :
2. Sur les églises d’Orvieto, voir le volume d’Aldo Lo Presti, Chiese di Orvieto, Intermedia Edizioni, 2011.
3. Voir sur Internet le dossier de Marco Damiani et Giovanni Barbieri, Elezioni e classe politica nella Regione Umbria (1970-2010),
http://www.regione.toscana.it/documents/10180/452241/Quaderno%20n.%2066%20-%20Marco%20Damiani/674fc4bd-a7ea-4e59-8d36-a6746f4e5d01
Partie 7 : Terni, Narni, richesses de l’Ombrie