4.1.8. De 1870 à la seconde guerre mondiale
Commémoration (et non « célébration ») de la guerre de 1915-18 en Italie… et belles promenades à bicyclette.
On parle peu de l’Italie dans la presse française à propos de la guerre de 1914-18. Mais on en parle beaucoup en Italie, où la conscience est forte que cette
guerre a marqué une rupture profonde entre deux époques et qu’elle sera suivie de la prise de pouvoir par le fascisme.
Ainsi, depuis le 24 mai, date de l’entrée en guerre de l’Italie en 1915, on peut consulter tous les journaux de l’époque sur trois sites : www.beniculturali.it, celui de
la Bibliothèque Nationale Centrale de Rome, www.bncrm.librari.beniculturali.it, et le site gouvernemental, www.centenario1914-1918.it. Les journaux
consultables sont Il Corriere della Sera, La Stampa, Il Messaggero, Il Mattino, L’Avanti, La Gazzetta del Popolo, la Gazzetta trevisana, Il Gazzettino, Il Giornale
d’italia, L’idea Nazionale, La Patria del Friuli, Il Popolo d’Italia, La Provincia di Treviso, Il Secolo, La Tribuna.
Sur un autre plan, le Libro Parlato Lions permettra d’écouter chaque jour pendant cinq ans, jusqu’en 2018, les Bulletins de guerre qui font mieux comprendre le
déroulement des événements, du moins vus depuis la direction militaire italienne, pour laquelle toute action est « héroïque » et toute retraite est « stratégique » !
C’est La Stampa qui diffusera ces enregistrements que chacun peut écouter dès maintenant, à partir de l’enregistrement de la déclaration de guerre de l’Italie à
l’Autriche-Hongrie par la voix du roi, le 24 mai 1915. (Se connecter sur le site La Stampa).
Enfin plusieurs communes du Nord-Est de l’Italie organisent des sorties sur les lieux de guerre principaux en donnant à des groupes la possibilité de parcourir en
bicyclette avec un guide les routes militaires, les forts, les tranchées des Dolomites. En particulier, la guerre contraignit à construire de nombreuses petites
routes pour permettre aux soldats d’atteindre des positions souvent inaccessibles. Ainsi dans l’Alta Badia on peut parcourir les sites de huit refuges (en
particulier, Rifugio Scotoni et Rifugio Pralonga, plus proches du Front), dans chacun desquels est servi un repas inspiré de l’ancienne cuisine militaire (améliorée
par l’intervention des chefs du lieu !).
À San Martino di Castrozza/Passo Rolle, on visitera les fortifications, les tranchées, les galeries sur la crête de Cima Tognola, en longeant des petits lacs bordés
de rhododendrons (en août). À Cortina d’Ampezzo, est proposé un itinéraire dans le Tofane, les cinq Tours et le Passo Giau ; avec le funiculaire Freccia nel
Cielo, on monte au col Drusciè d’où on descend à bicyclette pour prendre la piste Tofanina et arriver au plus grand Musée à ciel ouvert de la Première Guerre
Mondiale. Dans la Val di Fassa, on peut faire la « strada di Ruscì » (réalisée pour les Autrichiens par des prisonniers russes) adans Val San Nicolò, lieu de
regroupement des réserves autrichiennes. Le Col di Lana a été rebaptisé « Monte di Sangue », un des lieux des combats les plus tragiques t sanglants : on peut
y parcourir 17 kms à bicyclette, avec 870 mètres de dénivellation, promenade intéressante aussi pour les beauc paysages que l’on traverse.
Voilç quelques idées pour se cultiver sur le déroulement de la guerre et pour pratiquer l mountain bike de façon agréable dans cette région très belle de l’Italie du
Nord. Profitez-en pour consulter le beau livre d’Alice Cason, 101 cose da fare sulle Dolomiti almeno una volta nella vita, Newton Compton Editori, 2013, 288
pages, 12€.
J.G. 27 mai 2015
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