5.2. Situation des femmes et féminisme (suite)
1945, 1er février : obtention du droit de vote par les femmes, sur proposition de Togliatti et De Gasperi.
1950 : à la fin de la guerre, la poussée du mouvement UDI fait que l’Italie adopte une législation des droits de la mère qui à l’époque est
reconnue comme la plus avancée en Europe, au niveau du congé maternité, des droits financiers si elle travaille, allocations plus fortes
si elle ne travaille pas. Législation remarquable dont on se servira dans d’autres pays européens (Loi 860 du 26/08/1950, « Protection
physique et économique des mères travailleuses »)
1951 : première femme à entrer dans un gouvernement, Angela Cingolani est nommée sous-secrétaire à l’Industrie et au Commerce.
1952 : le Parlement adopte une réforme très importante : la suppression du « NN » (Niente Nome = pas de nom). « NN » : enfants qui
n’avaient pas de nom car nés en dehors du mariage (50 000 par an). Un homme et une femme séparés légalement de leurs époux (il
pouvait y avoir séparation, il n’y avait pas de divorce) avaient un enfant. Pour la loi, cet enfant était dit « fils de personne », « fils de sans
nom » et avait sur ses papiers d’identité les 2 lettres « NN » qui marquaient l’illégitimité (bâtard). Cet enfant ne pouvait prendre ni le nom
de son père, ni le nom de sa mère et ne jouissait d’aucun droit sur leurs biens. Il était complètement marginalisé socialement. Les
situations de bâtardise ont été des phénomènes traumatisants de la société italienne. C’était à Rome qu’il y avait le plus d’enfants
illégitimes (10%), puis en Vénétie, Émilie, Ombrie, Ligurie. Ces enfants étaient marqués du sceau d’infamie car ils étaient les enfants du
péché. En 1952 on reconnaît done la possibilité de procréation en dehors du mariage légal (mais il n’y a toujours pas de divorce).
l953 : on abolit les lois fascistes qui interdisaient la contraception. L’Italie est probablement l’un des pays où la publicité des produits
contraceptifs est la plus importante depuis cette époque.
1956 : loi sur la parité des salaires
1958 : loi Merlin (du nom d’une sénatrice socialiste), qui propose un projet de loi pour « l’abolition de la prostitution et la lutte
contre
l’exploitation d’autrui ». Cette loi va fermer les maisons closes en Italie. Elles avaient été instituées en 1860 par Cavour, et on a eu sous
le fascisme une institutionnalisation d’Etat. C’était, pour 38% des jeunes italiens l’institution d’initiation, et à la question « combien d’
entre vous sont entrés dans ces maisons », un grand nombre répondait « oui » , car on pouvait y aller pour « voir »! On les ferme en
1958 avec l’intention de libérer les femmes des proxénètes ; la prostitution devient libre et les proxénètes aussi ! Et l’Italie connaît en
1958 des effets pervers de cette loi : racolage sur la voie publique, nombre de plus en plus important d’inculpations pour actes obscènes
en public. On compte, en 1988, 600 000 prostituées de métier, sans compter les occasionnelles, qui, la crise aidant, le font pour boucler
1es fins de mois ou pour se payer un petit extra. Depuis 1958, la réalité a encore changé du fait de l’arrivée des africaines, des femmes
d’Albanie, de l’Europe de l’Est, etc.
1959 : publication du livre de Gabriella Parca, Le Italiane si confessano, où des femmes de toutes classes sociales racontent leurs
rapports avec l’autre sexe, les chantages, les prévarications, les préjugés dont elles sont victimes. Énorme scandale ! Création du
premier Corps de Police féminin.
1961 : le corps diplomatique et la magistrature s‘ouvrent aux femmes.
1963 : une loi abolit la 1égislation antérieure et permet aux femmes l’accession à toutes les professions. C’est remonter un courant qui
datait du XIIIe siècle. Il reste que dans les professions dominantes les hommes restent encore majoritaires, de même que dans les
appareils politiques des partis : sur 1000 députés et sénateurs il y avait 90 femmes en 1988 ! À la Chambre des députés les femmes
passent de 45 élues en 1948 (7,1%) à 18 en 1968 (2,8%), à 81 en 1987 (12, 8%), à 134 en 2008 (21,2%). Au Sénat elles passent de 4
en 1978 (1,2%) à 11 en 1968 (3,4%), à 30 en 1992 (9,5%), à 59 en 2008 (18,7%).
De 1 en 1948, les femmes membres du gouvernement passent à 22 dans le gouvernement Prodi e 1996, redescendent ) 9 dans le
gouvernement Berlusconi de 2001, et sont 6 dans le gouvernement Monti en 2011. (Voir le rapport de la Fondation Nilde Jotti, Le leggi
delle donne che hannon cambiato le donne, de 2012, sur : www.fondazionenildejotti.it).
Une loi interdit le licenciement d’une travailleuse pour cause de mariage.
1968 : on supprirne l’article 559 du code pénal qui punissait d’une réclusion de 2 ans maximum l’adultère de la femme.
1970 : énorme discussion qui durait depuis les années 1860 sur le droit au divorce : les premiers projets déposés peu de temps après
l’unité n’avaient jamais débouché.
Le 1er décembre la loi est votée : 319 pour, 286 contre. C’était devenu une nécessité car 10% de la population était concerné. On avait le
droit de se séparer mais pas celui de se remarier : c’était une situation sociale très difficile, sans compter les situations d’immigration
(veuves blanches en Sicile).
La loi était assez restrictive ; il y avait cinq cas de figure qui autorisaient le divorce : entre autres les cas de proxénétisme, les cas de
maladie mentale de l’un des conjoints reconnue médicalement comme non guérissable, le divorce autorisé après cinq ans de séparation
(en 1987 on a modifié la loi en réduisant de cinq à deux ans le délai).
La loi de 1987 a modifié les droits financiers de conjoints divorcés et les problèmes de garde des enfants. Il y a une notion importante,
celle du conjoint le plus faible économiquement parlant, avec des conditions très draconiennes de versement de pension de la part du
conjoint le plus fortuné ; on change les conditions de charge d’enfants. Le logement est attribué au conjoint le plus faible et ayant la
charge des enfants.
Les milieux chrétiens s’étaient attendus à des catastrophes, à la fin de la famille. En réalité les ltaliens ne se ruent pas sur le divorce,
sauf au début pour régulariser des situations anciennes : le taux actuel est plus modéré qu’en France.
Le divorce va passer très mal, heurtant la structure de pensée dominante des catholiques. Une action des milieux d’action catholique
remet en cause cette loi. Or en ltalie, on peut par référendum annuler ou modifier une loi, si on ne peut en créer, à condition de réunir
500 000 signatures ; la DC et les néo-fascistes demandent l’abolition par référendum du 13.05.1974. Grande inquiétude des partisans
du divorce, qui craignaient le vote des femmes, qui sont très souvent perdantes, entre autres pour des raisons économiques, surtout
dans le sud. Résultats : 59,26% en faveur de la loi !
Ceci a révélé une transformation extrêmement profonde de la façon de vivre et de penser des Italiens : 60% qui ont voté contre une
directive impérieuse de l’Eglise catholique, et il y avait une majorité de catholiques pratiquants : c’est qu’ils veulent distinguer ce qui est
la loi religieuse et ce qui est la loi de l’Etat.
1975 : on vote pour un nouveau code de la famille, qui va ressembler beaucoup à celui de la France : il proclame dans tous les
domaines l’égalité des conjoints, l’égalité des droits des enfants légitimes ou naturels.
La situation de la femme va changer, elle est l’égale de l’homme; la notion de chef de famille ne disparaît pas, elle se dédouble.
L’homme ne choisit plus unilatéralement la résidence : la femme a droit à une résidence séparée si son travail l’exige par exemple.
Jusqu’alors l’homme gérait seul les biens de la famille y compris la dot de sa femme, on abolit cette pratique.
Le code de la familIe va changer une mentalité profondément ancrée : on donne à la femme les mêmes droits concernant l’éducation
des enfants.
La même année le médecin Giorgio Conciani est arrêté pour avoir ouvert une clinique clandestine destinée aux avortements à Florence.
Les 3 secrétaires du Parti Radical se déclarent coresponsables et sont arrêtés.
1978: on vote la loi 194 qui légalise l’avortement (copiée de très près sur la loi Veil de 1975). C’est encore un énorme problème car
malgré la loi libérant la contraception, est restée très fortement ancrée dans les moeurs la doctrine catholique à ce sujet.
Quand on parle de la loi 194 (l’avortement), c’est intéressant de regarder les données actuelles. Les interruptions de grossesses sont
estimées à 109.538 en 2011 (données ISTAT) contre plus de 126.000 en 2009. La baisse est saluée comme étant une progression de la
gestion contrôlée de la grossesse. En réalité il y a deux éléments dont il faut tenir compte dans cette analyse : en premier lieu le
phénomène du “médecin objecteur”. Au sein des structures publiques le médecin refuse d’appliquer la loi en invoquant sa conscience :
on compte 26% de médecins objecteurs au Val d’Aoste, et 78% en Sicile. Les listes d’attente sont de ce fait très longues ce qui fait
dépasser le terme légal d’IVG. Reste alors la voie de l’étranger, notamment l’Angleterre où le terme est plus long. Mais on assiste
également à une recrudescence de l’avortement clandestin estimé entre 15000 et 20000 par an. Entre 40 et 54 femmes par jour qui
avortent dans la solitude, la précarité, l’insécurité dans une voie parallèle qui peut les tuer. Encore en décembre 2012 une femme
originaire du Nigeria est morte des conséquence d’un avortement clandestin. Ce phénomène touche de plus près les femmes
immigrées, les étudiantes mineures, les femmes ayant un taux d’instruction faible ou issues des milieux défavorisés (Lire dans notre
rubrique “Littérature” le chapitre du roman de Valentina d’Urbano).
La pillule du lendemain est légale en Italie depuis 2009.
C’est seulement à une date récente que les choses se développent au niveau des moeurs, mais lentement (6% d’ Italiennes en âge de
procréer utilisent la pilule en 1988).
Avant la loi, on comptait environ 800 000 avortements clandestins et 5 000 décès de femmes. On légalise dans des conditions assez
sages, assez modérées qui vont provoquer d’ailleurs une demande de référendum de la part du Parti Radical italien qui juge la loi trop
restrictive. Les statistiques donnent pour 1986 300.000 avortements dont 70 000 clandestins. La contraception a gagné du terrain.
1981 : on abolit l’article 587 qui instituait le délit d’honneur : ex. : un homme épousant une jeune fille, s’apercevant après le mariage
qu’elle avait déjà eu des rapports sexuels, il la tuait ; une jeune fille commettait une faute « irréparable », son père ou son frère la tuait.
Ils étaient condamnés à quelques mois, 1 an, 2 ans maximum de prison : ce n’était pas beaucoup, mais on appelait ça un « crime
d’honneur ».
Autre cas très courant pratiqué dans le Sud (mais même à Padoue) : une jeune fille refusait d’épouser un garçon; celui-ci réunissait
quelques parents et amis et il l’enlevait de la façon la plus publique possible, il la gardait pendant une semaine, il la « déshonorait », puis
il la rendait à sa famille. Mais elle était obligée d’épouser le garçon, elle ne pouvait pas faire autrement : elle était « déshonorée ».
En 1965 une jeune fille, Franca Viola, est enlevée par le fils d’un boss de la Mafia puis rendue au bout de 8 jours. Elle va trouver les
carabiniers, dénonce le jeune homme et les parents qui l’ont aidé, pour viol. Il est arrêté: stupeur nationale ! Mais résultat : le père de la
jeune fille perd son emploi et toute la famille est obligée d’émigrer à Bologne suite à des pressions et des menaces. C’était la pratique
jusqu’ en 1981 où on supprime du code pénal cette notion d’ « honneur », mais on l’abolit non sans peine.
1982 : loi autorisant le changement de sexe
1984 : le Parlement adopte une loi qui réprime la violence sexuelle : on en a discuté pendant 6 ans et elle est constamment remise en
cause. Cela en dit long sur les conditions psychologiques des rapports homme - femme dont a hérité l’Italie.
La veille du 8 mars 1988, une jeune femme a été violée par trois vagabonds qui ont plaidé la raison habituelle : « une femme dehors à
10 h du soir çà veut dire qu’elle cherchait l’aventure, alors qu’elle ne vienne pas se plaindre, etc. ». Le lendemain une grande
manifestation spontanée à Rome des mouvements féministes qui insistent sur ce problème de la violence sexuelle, c’est dire son
importance. Récemment, les mouvements de femmes contre la violence sexuelle ont été parmi les plus importants des années 2000 ;
lors des élections du 24 février 2013, 3 membres du groupe « Femen » ont tenté d’agresser Berlusconi pour protester contre son
attitude vis-à-vis des femmes (propos méprisants, encouragement à la prostitution de mineures, etc.) ; elles ont été sauvagement
arrêtées.
Le débat était juridique, car jusqu’en 84 le viol entrait dans la catégorie « atteinte à la moralité publique », souvent on avait un
acquittement par manque de preuve, ou des peines très limitées. On a transformé ce concept en « atteinte à la personne » qui est
beaucoup plus grave dans le code italien et qui est passible de plusieurs années de détention criminelle.
Les femmes battues ou celles dont les maris les obligent à des pratiques auxquelles elles ne veulent pas se soumettre, peuvent porter
plainte contre leur mari et la plainte peut être déposée, non pas par la victime, mais par une Association (mouvement féministe) même si
l’atteinte à la personne n’a pas été publique. Depuis, la discussion continue pour renforcer le caractère répressif , de mêrne que pour les
violences comrnises sur des mineurs : autre problème en Italie. Il est significatif qu’on ait dû mettre l’accent sur cette violence ; depuis
deux ans les réactions masculines à cette autonomie des femmes sont un regain de violences sexuelles (regain qu’il faut tempérer car
maintenant elles sont déclarées alors qu’avant elles étaient passées sous silence) : de plus en plus maintenant on va les dénoncer avec
le collectif féministe du quartier ou de la ville, ce qui oblige les carabiniers à rnodifier leur attitude trop souvent négative vis-à-vis d’une
femme qui venait porter plainte.
1991 : loi électorale établissant que 30% des candidats aux élections administratives doivent être des femmes (loi annulée en 1995 par
la Cour Constitutionnelle).
1996 : loi réprimant les violences sexuelles, qui modifie la loi Rocco de 1930. Complétée en 2001 par la loi 154, et en 2009 par la loi 38..
2003 : loi sur les « pari opportunità » = égalité entre hommes et femmes dans toutes les élections, complétée en 2006.
2004 : loi autorisant la procréation médicalement assistée
Voilà où on en est sur tous ces problèmes de situation de la femme et de la famille.
Il est certain que la présence du Sida en Italie (AIDS) contribue à poser à nouveau un certain nombre de questions quant à la libération
des moeurs dans le domaine sexuel. L’Italie est marquée par le Sida car c’est un pays où la drogue fait des ravages et le Sida se
développe plus facilement dans des situations de dépendance. En 2011, on a diagnostique 5,8 cas nouveaux de HIV pour 100.000
habitants ; une personne sur 3 diagnostiqués est de nationalité étrangère ; la région la plus contaminée est la Sardaigne (5,4 pour
100.000 habitants), suivie de la Lombardie (4,9) et du Latium (4,5) ; la moins contaminée est la Basilicata (0,2). En 2002, le nombre de
personnes contaminées est estimé de 110.000 à 130.000. (Voir le site : www.salute.gov.it ou tapez sur google : aids in italia)
(Fini de préparer par Anna Picard-Masi et Jean Guichard le 28 février 2013 pour la Rencontre organisée par la Librairie Majolire de
Bourgoin et l’INIS)
Chanson féministe : Siamo stufe (nous en avons marre)
(Mouvement féministe romain, Canti di donne in lotta, Vedette 1974.
Noi siamo stufe di fare bambini
Nous en avons marre
lavare i piatti stirare pannolini
de laver la vaisselle et de repasser les couches
Avere un uomo che ci fa da padrone
d’avoir un homme qui est notre maître
E ci proibisce la contraccezione
et qui nous interdit la contraception.
Noi siano stufe di far quadrare
Nous en avons marre de faire cadrer
Ogni mese il bilancio familiare
tous les mois le budget familial
Lavare, cucire, pulire, cucinare,
de laver, coudre, nettoyer, cuisiner
Per chi sostiene che ci mantiene
pour quelqu’un qui soutient qu’il nous entretient.
Noi siamo stufe della pubblicità
Nous en avons marre de la publicité
che deforma la nostra realtà
qui déforme notre réalité
Questa moderna schiavitù
Ce moderne esclavage
da oggi in poi non l’accettiamo più
à partir d’aujourd’hui nous ne l’acceptons plus.
Noi siamo stufe di essere sfruttate
Nous en avons marre d’être exploitées
Puttane o sante venir classificate
d’être classées en putains ou en saintes
Basta con la storia della verginità
Il y en a assez de l’histoire de la virginité
Vogliamo la nostra sessualità.
Nous voulons notre sexualité.
Ci hanno diviso tra brutte e belle
Ils nous ont divisées entre laides et belles
ma tra di noi siamo tutte sorelle.
mais entre nous nous sommes toutes soeurs
Fra di noi non c’è distinzione
Entre nous il n’y a pas de distinction
All’uomo serve la divisione
c’est à l’homme que sert la division.
Noi siamo stufe di abortire
Nous en avons marre d’avorter
Ogni volta col rischio di morire
chaque fois avec le risque de mourir.
Il nostro corpo ci appartiene
Notre corps nous appartient
Per tutto questo lottiamo insieme
Pour tout cela luttons ensemble.
Ci dicon sempre di sopportare
Ils nous disent toujours de supporter
Ma da oggi vogliamo lottare
mais à partir d’aujourd’hui nous voulons lutter
Per la nostra liberazione
pour notre libération
Facciamo Donne la Rivoluzione.
Femmes, faisons la Révolution !
Chanson populaire toscane du XVIIIe siècle : La malcontenta
Dirindina la malcontenta
Dirindina la malheureuse
babbo gode mamma stenta
papa jouit et maman peine
Babbo va all’osteria
papa va au bistrot
mamma tribola tuttavia
maman trime pendant ce temps
Babbo mangia l’erbe cotte
Papa mange les légumes cuits
mamma tribola giorno e notte
maman trime jour et nuit
Babbo mangia e beve vino
papa mange et boit du vin
mamma tribola col cittino
maman trime avec le gamin (Cittino = dialecte toscan)
Babbo mangia li fagioli
Papa mange des haricots
mamma tribola coi figlioli
maman bosse avec les enfants
Babbo mangia il baccalà
Papa mange de la morue
mamma tribola a tutt’andà
maman bosse à tout va
Babbo mangia le polpette*
Papa mange des boulettes de viande hachée
mamma fa delle crocette*
maman fait du point de croix
Dirindina la malcontenta
Dirindina la malheureuse
babbo gode mamma stenta.
Papa jouit maman peine.
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