10. Voyages en Italie : ROME 2
Propositions de visites de Rome (2)
2) Itinéraire Forum –Palatin - Colisée (une ½ journée). Descendez au Forum par la rue Cavour jusqu’à l’abside de S. Maria Maggiore, tournez à dr et prenez à g. la Via Urbana, entre des édifices du XVIIIe s. ; elle suit le tracé de l’ancien Vicus Patricius (parce que Servius Tullius y fixa la demeure des Patriciens) et tient son nom d’Urbain VIII (1623-44) qui la fit rectifier. Remarquer à dr. en contrebas, l’église S. Pudenziana, des I et IIe s., ancien « titre » que vous pourrez visiter une autre fois. Rejoindre Via Cavour au bout de la rue. Compter une ½ heure de marche calme Pour comprendre le Forum, il faut d’une part tenter de se le représenter tel qu’il était vers le IVe s., à la fin de l’Empire en reconstruisant les ruines que nous avons sous les yeux. Les reconstitutions opérées par Gilles Chaillet sont très utiles et permettent de retrouver la grandeur et la magnificence d’un lieu qui devait exprimer le prestige d’un État désormais seul maître de la Méditerranée et du monde connu, en même temps que la divinité de ses empereurs. Mais d’autre part, il faut penser que du VIIIe s. av. J.C. au IVe s. après, le Forum s’est complètement transformé. Le Forum est une vallée creusée par une des rivières qui se jettent alors dans le Tibre, le Vélabre ; il constitue donc une zone marécageuse et inhospitalière. Les habitations s’installent sur les collines (Capitole, Palatin et Quirinal), le forum n’est utilisé que comme nécropole à partir du Xe s. av. J.C. Puis l’habitat s’élargit à partir du creusement de la « Cloaca Maxima » qui draine le fond marécageux du forum et du Vélabre. Au 6e s. av. J.C., le sol est aménagé en terre battue, ce qui veut dire qu’il s’est inséré dans le centre urbain. Le « Comitium » (lieu de réunion politique des Romains, les « Curies ») s’installe sous l’Arx construit sur le Capitole vers le VIe s. av. J.C. (cf la découverte du « Lapis Niger ») ; à la même époque, se construit la « regia », considérée comme la maison de Numa ; les sanctuaires de Saturne et de Castor et Pollux se font au Ve s. ; les « Douze Tables », la base du droit romain, sont affichées sur des plaques en bronze situées sur les Rostres. Après l’incendie de Rome par les Gaulois en 390, le Forum est restructuré, le Temple de la Concorde est construit au pied du Capitole, des statues s’installent sur le Comitium agrandi et déplacé ; le « Tabularium » (archives de Rome) est construit au début du Ier s. av. J.C. Puis à partir de l’Empire, le Forum est « agrandi » par la construction des Forums impériaux, le Comitium est supprimé, et la place devient un lieu symbolique exploité à des fins dynastiques : privé de sa fonction politique, il n’est plus qu’un décor de représentation qui exalte le pouvoir impérial : temples de Vespasien et de Titus, d’Antonin et de Faustine, statues équestres de Domitien et de Constantin ; colonnes honorifiques. La colonne de Phocas, en 608, marque la fin de l’histoire du Forum. Commencer la visite par la nécropole archaïque (n° 24 du plan ci-dessus) au pied du Temple d’Antonin et Faustine : c’est le reste d’une nécropole qui occupait sans doute tout le Forum, tombes à incinération pour les plus anciennes, puis à inhumation, puis, à partir du VIIIe s. tombes d’enfants inhumés, parfois dans des troncs d’arbre, ce qui laisse penser que l’habitat a déjà gagné cette zone (dans la zone habitée, on ne pouvait enterrer que les enfants). À l’Est de la nécropole, petit édifice républicain, enterré, peut-être une prison ou une taverne. En face de la nécropole, la « regia » (n° 22) : traditionnellement considérée comme la maison de Numa, elle devient peut-être ensuite le lieu d’exercice du « Rex sacrorum » (roi des choses sacrées), celui qui, sous la République, assurait les anciennes fonctions sacerdotales du Roi (dernières années du VIe s.) : là étaient déposés les calendriers, archives du Pontife, etc. Continuer vers le Temple de Vesta (n° 20) : lié à la Regia (le culte de Vesta aurait été fondé par Numa), c’était le substitut du Foyer domestique, le Foyer de l’État. Les Vestales étaient à l’origine les filles du Roi, la République les remplaça par un ensemble de six prêtresses, le seul sacerdoce féminin de Rome, chargées de la surveillance du feu sacré et d’autres rites publics ; elles étaient choisies entre six et dix ans dans les grandes familles patriciennes et devaient se consacrer à leur sacerdoce et conserver leur virginité pendant trente ans ; sinon, elles étaient punies de mort, ensevelies vivantes dans une chambre souterraine, et leur complice fustigé à mort. Le Temple rond actuel est une réfection de 191 apr. J.C., suite à un incendie courant dans un lieu où on entretenait le feu. À l’Est du Temple s’ouvre la Maison des Vestales (n° 21) : on entre dans la cour par une passerelle moderne sous laquelle on voit les restes de l’édifice républicain ; la cour est rectangulaire, ornée de trois bassins et entourée d’un portique à colonnes sur deux niveaux ; sous le portique, étaient les statues des Grandes Vestales, dont quelques unes restent sur place. Au fond de la cour, une grande pièce flanquée de six petites, débouchant au Sud par un long couloir où on trouve successivement le four, le moulin (avec sa meule), la cuisine. Des escaliers montent à l’étage où se trouvaient les chambres des Vestales. À l’angle Ouest du couloir, sanctuaire à abside, construit sur lieu d’un ancien bois d’où serait sortie une voix, que l’on n’écouta pas, prévenant de l’arrivée des Gaulois en 390. À l’autre extrémité, pièces où furent peut-être les anciennes demeures du Rex Sacrorum et du Grand Pontife, habitée par César lorsqu’il fut nommé à ce sacerdoce en 62 av. J.C. On ressort du Temple de Vesta, sous l’Arc d’Auguste (Cf plan ci-dessus. L’accès aux n° 17, 18, 19 est généralement interdit, ainsi que la Fontaine de Juturne, en dessous du n° 20. À voir). On a à g. le Temple de Castor et Pollux (n° 16. Les Romains disaient « des Castores », privilégiant l’un des deux Dioscures. Introduit très tôt à Rome, le culte grec des « Castores » était celui des dieux des cavaliers. Dans le Temple, dont la construction est de 484 av.J.C. (le podium actuel est celui de 117 av. J.C.) se trouvait le siège du Bureau des poids et Mesures et des Comptoirs de banquiers. À dr, (n° 15), le Temple de César divinisé : après la mort de César dans la Curie de Pompée sur le Champ de Mars, son corps fut transporté sur le Forum dans sa résidence habituelle ; il y fut incinéré et on éleva une colonne puis un Temple au « Divus Julius », premier cas de divinisation post mortem, reprenant la coutume des souverains orientaux qu’avaient déjà adoptée les Grecs. Le Temple est consacré le 18 août 29 av. J.C. Il est saccagé au XVe s. et même les blocs de tuf des murs ont servi à construire quelque palais de cardinal romain. Devant le Temple, restes d’une tribune de rostres. Le Temple de César ferme le Forum à l’Est : en face on entre dans le Forum proprement dit (n° 10). Le sol en est donc fait de terre battue au VIe s., puis il est pavé à plusieurs reprises ; le dallage actuel est daté de 14 av. J.C. comme l’atteste une inscription, c’est-à-dire de l’époque d’Auguste, sous le Préfet Surdinus.  Le pavement précédent, de l’époque de César, est  encore visible devant les Rostres, plus bas, avec des ouvertures carrées qui  donnent accès à des puits verticaux, qui sont les issues des galeries souterraines où se tenaient les gladiateurs avant les spectacles qui avaient lieu alors sur le Forum, jusqu’à l’époque d’Auguste : en 65 av. J.C., César offre un combat auquel prennent part 320 couples de gladiateurs. C’est aussi César qui organise en 45 av.J.C. , pour célébrer son triomphe, un banquet qui maintint pendant plusieurs jours plus de 22.000 commensaux. Il faut imaginer le Forum ainsi, un centre remarquablement vivant, centre commercial (d’où l’abondance des boutiques. Voir aussi la proximité des Forums Boarium et Olitorium et ceux du Vélabre : Cf Itinéraire I), centre administratif et politique (bureaux des magistrats et basiliques où se rendait la justice, consuls et sénateurs à la Curie, tribuns de la Plèbe dans le Comice, candidats et orateurs dans les Rostres – Cicéron y prononça deux Catilinaires et deux Philippiques –  ...), centre religieux (processions, pompes triomphales, sacrifices en l’honneur des dieux). Et tout simplement, lieu de vie populaire, voir les tables de jeux gravées dans le dallage de la Basilique Julia. Les Chrétiens et le Moyen-Âge maintinrent une certaine vie en construisant des églises dans les temples romains, puis des tours et des forteresses ; dès la fin du Moyen-Âge, le Forum devient un champ et une carrière de marbre. Sur le Forum restent encore les traces de plusieurs colonnes, dont l’une, la colonne de Phocas (n° 11) consacrée en 608 à l’empereur d’Orient Phocas pour avoir fait don du Panthéon à l’Église. Sur les photos ci-dessus, en haut à g. le temple de Jupiter sur le Capitole ; le Tabularium (78 av. J.C.)   est venu fermer le Forum à l’Ouest. Devant le Tabularium sont construits le Temple de la Concorde (n° 7 - qu’on dit, mais c’est douteux, commencé par Camille en 367 av.J.C. pour célébrer la réconciliation entre patriciens et plébéiens, plus probablement en 218 av.J.C.par le préteur L. Manlius), le Temple de Vespasien et Titus (n° 8, divinisés par le Sénat en 81 apr. J.C.), le Portique des Dei Consentes (n° 9, douze statues dorées de 6 dieux et 6 déesses, peut-être la version romaine des douze dieux grecs ; construit après l’incendie de 80 apr. J.C. ; restaurés vers 367 par un personnage connu pour son aversion pour le christianisme, un des derniers païens du IVe s.). Devant le Portique se trouvait le Temple de Saturne (n° 6 – construit dès la période royale sur un autel qui célébrait le culte de Saturne, restauré  en 283 apr. J.C., les restes actuels sont de cette époque. Sous son podium était peut-être conservé le Trésor Public de Rome. On y célébrait les fêtes de fin d’année, les Saturnales, le 17 décembre, avec une liberté débridée. L’ancien autel qui se trouve derrière les Rostres est sans doute l’autel primitif de Saturne plutôt que celui de Vulcain, le Vulcanal étant à situer plus probablement sous le Lapis Niger. On est en tout cas dans la zone du Forum qui célèbre les dieux les plus anciens des origines de Rome. À côté on trouve un massif circulaire en briques de 4,45 m. de diamètre qui est le Mundus ou Umbilicus Urbis, porte ouverte sur le monde infernal que l’on entrouvrait 3 fois par an, donnant accès aux divinités infernales sur la terre, jours dangereux. C’est Romulus qui aurait creusé ici une fosse circulaire, où les futurs citadins auraient jeté une poignée de terre de leur lieu d’origine, et qui constituait le centre, le « nombril » (Umbilicus) de la ville. Symétriquement, à l’autre bout des Rostres, le Miliarum Aureum (la borne miliaire d’or), dressé par Auguste en 20 av. J.C. pour indiquer le point de départ idéal de toutes les voies romaines : le centre de Rome se superposait ainsi au centre du monde entier où portait le réseau serré des routes. Étaient aussi indiquées les distances entre Rome et les principales villes de l’Empire Les Rostres (n° 5) sont ceux édifiés par César vers 44 av.J.C. et inaugurés à nouveau par Auguste  en 29. Sur les premières Tribunes du Comitium, de 338 av. J.C., on appose les rostres (éperons de proues) des navires pris à la victoire navale d’Antium sur les Latins ; d’autres rostres viendront de la victoire d’Actium (1er août 31 av. J.C.) d’Octave sur Antoine et Cléopâtre. C’est là que se tenaient les orateurs pour les candidatures, les plaidoiries (Cicéron), les allocutions impériales, etc. Au milieu du Forum, on voit encore un espace réservé au figuier, à la vigne et à l’olivier, et une sorte de puits qui indique le « Lacus Curtius », lieu mythique qui rappelle la présence de l’eau sur la Forum. Deux autre types de monuments se trouvent autour du Forum ; les Basiliques et l’Arc de Triomphe de Septime Sévère. La « basilique » est une forme orientale ; le nom est grec et se rapporte au portique royal (stoà basileios) de l’agora d’Athènes ; elle s’introduit à Rome après la fin de la seconde guerre punique. C’est la partie couverte du Forum destinée à abriter les activités judiciaires, économiques et politiques qui normalement se déroulaient à l’extérieur ; des piliers et colonnes soutenaient une toiture au-dessus d’un espace divisé en nefs dont la centrale était plus haute et ouverte de grandes fenêtres qui assuraient la lumière intérieure. Les portiques latéraux abritaient des boutiques (tabernae) destinées aux banquiers La plus ancienne est la Basilique Aemilia (n°1 - fondée en 179 av. J.C.), c’est la seule des 4 basiliques républicaines qui subsiste (une partie d’une basilique plus ancienne est visible en contrebas à l’Ouest de l’édifice). Un reste de fresque ancienne rappelle des épisodes des origines de Rome (Énée, etc.).  À côté de l’escalier, sur la rangée des boutiques, un petit édifice circulaire est le sanctuaire dédié à une Vénus Cloacina, à l’endroit où  la Cloaca Maxima entrait sous le Forum. À côté de la basilique, la Curie, à l’emplacement où César la fit déplacer, le siège du Sénat, fruit de la restauration après la démolition en 1936 de l’église S. Adriano qu’Honorius I y avait fait construire. À l’intérieur, panneaux représentant les bienfaits de Trajan (remise des dettes fiscales, institution de prêts à faible intérêt pour les paysans, sur un fond qui est une des rares représentations du Forum). Devant la Curie, le Comitium, dont il ne reste que peu de choses après toutes ses restaurations et déplacements, alors que ce fut au début le lieu politique le plus important de Rome, où se retrouvaient les trois éléments sociaux de la ville, l’Assemblée populaire des Curies, le Sénat et les magistrats. On a trouvé huit niveaux et emplacements différents du Comitium ; on peut descendre dans le « Lapis Niger », un lieu significatif, lié à Romulus, mais d’identification et d’interprétation difficiles. Entre les Rostres et la Curie, s’élève aujourd’hui l’Arc de Septime Sévère (203 apr.J.C.), de dimensions imposantes : 20,88 m. de haut, 23,27 m. de large, 11,20 de profondeur. Il est en travertin et en briques et entièrement revêtu de marbre, et richement décoré : des figures de divinités sur l’archivolte et les clefs de voûte, et surtout les 4 grands panneaux sur lesquels sont représentés les moments importants de la guerre contre les Parthes. De l’autre côté, la basilique Julia (n° 13), commencée par César en 54 av. J.C. et achevée par Auguste. Les pillages en ont laissé peu de choses, même les piliers de briques sont une restauration du XIXe s. Par une ouverture au centre de la basilique, on peut voir des restes de la précédente, la basilique Sempronia, et de structures plus anciennes, dont peut-être la maison de Scipion l’Africain. On revient devant le Temple d’Antonin et Faustine (n° 23), où s’est installée l’église de S. Lorenzo in Miranda (on peut entrer dans l’église à g. de l’entrée au Forum). Il est érigé en 141 par Antonin le Pieux en l’honneur de sa femme Faustine, morte et divinisée ; on compléta l’inscription de façade à la mort de l’empereur. Remarquer les sillons obliques sur le sommet des colonnes : traces des cordes par lesquelles on tenta de détruire les colonnes (par haine chrétienne du paganisme, ou pour les réutiliser après avoir fait écrouler l’édifice ? Mais les colonnes ont résisté !). En remontant la Via Sacra, on passe devant le Temple du Divin Romulus (n° 25 -307 apr. J.C.) édifié par Maxence en honneur de son fils, peut-être aussi Temple des Pénates ou vestibule  pour accéder au Forum de la Paix. La porte en bronze est d’origine, la façade concave avec des niches a beaucoup inspiré les architectes baroques. La salle antérieure est occupée par l’église des SS Cosme et Damien. On remarque que les fondations de l’édifice sont apparentes : cela vient du fait que les fouilleurs du Moyen-Âge ont pris le dallage de la rue postérieur à l’incendie de 64 pour un niveau médiéval et l’ont détruit pour revenir au niveau actuel qui est celui d’Auguste. Ce sera aussi le cas de l’Arc de Titus et de la basilique de Maxence. La partie droite de la rue était sans doute occupée par des maisons de  particuliers riches (Cicéron) et par des « insulae » constituant la « nouvelle ville » projetée après l’incendie. Elle se trouvait sur ces dernières pentes du Palatin qui descendait sur la Velia en haut de laquelle se trouve l’Arc de Titus. Presque tout le sommet de la Velia est occupé par la basilique de Maxence (n° 26 – 308 apr. J.C.), terminée par Constantin, la dernière basilique romaine. Elle est à trois nefs (il ne reste que celle de dr.), orientée Est-Ouest, l’abside vers le Capitole était décorée d’une statue colossale de Constantin dont restent les parties en marbre (tête de 2,60 m. de haut, bras, pied de 2 m. de long) déposées dans la cour du Palais des Conservateurs, le reste était en bronze doré et a disparu. La voûte centrale reposait sur 8 colonnes de 14,50 m. de haut dont une seule subsiste, transportée en 1613 devant la basilique de S. Maria Maggiore. C’est de cette basilique que s’inspirèrent  Bramante, Raphaël, Sangallo, Michel-Ange pour la construction de S. Pierre de Rome. Au sommet de la Velia se trouve enfin l’Arc de Titus  (n° 28) construit par Domitien pour rappeler les victoires de Vespasien et de Titus sur les Juifs (destruction de Jérusalem en 70 apr. J.C. pour mater la révolte des “zélotes”, partisans de Barabbas, contre l’armée romaine d’occupation). La décoration rappelle ce fait : cortège triomphal qui précède l’empereur portant les dépouilles du Temple de Jérusalem, chandelier à 7 branches, etc. L’Arc termine le Forum à l’Est. Au-delà on redescend vers le Colisée, ayant à g. le Temple de Vénus et de Rome, commencé par Hadrien en 121, édifice à double abside adossées l’une à l’autre, avec une statue de Vénus vers le Colisée et une de Rome vers le Forum. C’est la première fois que l’on plaçait Rome au même niveau qu’une déesse, phénomène lié à la divinisation des empereurs, qui sera un  des points de rupture avec le christianisme jusqu’à Constantin. Une partie est occupée par une église, S. Francesca Romana (IXe s., consacrée à cette sainte en 1425. Patronne des veuves, déclarée aussi patronne des automobilistes du fait de la vision de l’ange gardien qui l’accompagnait!). On peut donc voir encore sur le Forum des traces de l’évolution de Rome, d’une République plus populaire avec ses premiers dieux et ses premiers lieux de rassemblement “démocratique” du peuple, vers un Empire qui centralise le pouvoir sur une classe dominante restreinte et un empereur tout-puissant. Le pasage au Palatin et au Colisée confirmera cette évolution. Passez devant l’Arc de Titus et montez au Palatin, par les Orti Farnesiani. Traversez-les, goûtez le charme de ce qui en reste. redescendez au fond vers les édifices impériaux après avoir noté l’espace jamais construit des anciennes cabanes, dont celle de Romulus. Tentez de retrouver quelques structures et promenez-vous, dominant le Grand Cirque, en face de l’Aventin. Ressortez et visitez le Colisée, aujourd’hui emblème de la lutte contre la peine de mort. Et pensez à prendre à l’entrée un petit plan. Le Palatin est devenu une zone fragile dont plusieurs parties s’écroulent. La Municipalité et les services archéologiques sont en train d’y travailler, par  exemple en  fouillant et restaurant les galeries souterraines qui conduisaient de la Maison d’Auguste au Forum romain, qui se trouvent sous les Horti Farnesiani. En perspective,  la création d’un grand musée à ciel ouvert qui irait du Colisée au Capitole. Le nouveau billet, à partir de février 2008, est déjà commun au Forum, au Palatin et au  Colisée. La découverte du Lupercal, la grotte qui vient d’être retrouvée sous la maison d’Auguste, a relancé l’enthousiasme pour ce projet.   Quatre nouvelles salles de la Maison d’Auguste viennent d’être ouvertes au public, n’oubliez pas d’y descendre, ainsi qu’à la Maison de Livie, les peintures en sont  intéressantes.  Pour visiter le Palatin, suivez un guide (par exemple celui de Filippo Coarelli, Guide archéologique de Rome, Hachette  Littératures, 1994, pp. 91-107). Après avoir traversé les Palais de Caligula et Tibère et le Germalus, aujourd’hui couverts de  jardins et qui étaient deux des Palais de la colline devenue à elle seule un palais, celui des empereurs (d’où le mot « palais  »), vous arrivez au Temple de la Magna Mater (Cybèle), puis aux cabanes de la partie la plus ancienne du Palatin, qui était  reliée au Forum Boarium qui se trouvait en dessous.  Après la Maison d’Auguste, le Temple d’Apollon, suivi du Palais  de Domitien quand on entre dans la partie orientale de la colline :  essayez d’en parcourir l’ensemble complexe de pièces souvent  ornées de pavements de mosaïques et de jardins, et après avoir  rejoint la terrasse qui domine le Grand Cirque, vous arriverez au  Stade (manège ou jardin), puis à l’agrandissement du Palais par  Septime-Sévère. Vous aurez pu voir au passage l’Antiquarium,  avec ses fresques, sculptures et matériels divers. Vous  descendez vers les églises de S. Bonaventure et S. Sébastien, la  maison républicaine dite « des Griffons », et vous pouvez sortir  soit en direction du Mont Caelius, vers l’Aqueduc, soit vers  l’entrée du Forum. Une très belle promenade. 
La Maison des Vestales, aujourd’hui et reconstituée
Temples de César Divinisé au centre et de Castor et Pollux  à dr., aujourd’hui et reconstitués. Derrière les colonnes restantes du Temple de Vesta.
Forum, aujourd’hui et reconstitué
Temples de Saturne (au fond), de Vespasien et de la Concorde
Basilique Aemilia
La Basilique Julia
Temple de Romulus, aujourd’hui et reconstitué
Basilique de Constantin aujourd’hui et reconstituée
Arc de Titus, décoration intérieure
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