6.3. La grammaire italienne : 1. les bases (prononciation, accent tonique)
L’alphabet italien :
L’alfabeto italiano
Les lettres k (cappa), w (vou doppio), x (icsé), y (ipsilon) ne se trouvent que dans des mots étrangers. Le k est
parfois employé en italien à la place du c dans la langue critique.
La lettre j (i lungo) est archaïque, elle est remplacée par i dans l’orthographe moderne et se prononce comme un i.
Une règle générale est qu’en italien, chaque lettre correspond à un son ; l’orthographe est donc pratiquement
phonétique ; on prononce donc toutes les lettres, dans les diphtongues et les doubles consonnes. N’existent donc
pas : le ph (= f), le th (= t), le h initial (sauf dans 4 formes du verbe avoir : ho, hai, ha, hanno pour les distinguer
d’autres formes courantes : prépositions, etc.) : fotografia, filosofia, telefono, teorema.
Le vocali (la vocale = la voyelle)
Ce sont les sons les plus simples, produits par le larynx à travers les vibrations des cordes vocales modifiées par
l’ouverture de la bouche ou la position de la langue et des lèvres.
Elles sont au nombre de 5 (schéma 1), elles se prononcent comme en français, à cette différence que le e n’est
jamais muet, mais toujours ouvert (è = è « aperto » o « largo ») ou fermé (é = é « chiuso » ou « stretto ») ; elles sont
donc en réalité au nombre de 7 (schéma 2). Le « u » se prononce « ou », même après le G et le Q : guerra,
guadagno, guida, quaderno, quadro, querela, qui.
Les sons ouvert ou fermé de e ou o ne se distinguent que lorsque la voyelle est tonique ; lorsqu’elle est atone, le son
de e et o est toujours fermé.
La différence entre les deux « e » et les deux « o » est une des grandes difficultés de la prononciation italienne,
d’autant plus que le choix est parfois différent selon les régions. On y reviendra plus tard, mais la différence
correspond parfois à une différence de sens : légge = la loi, lègge = il lit ; vénti = vingt, vènti = les vents ; ménte =
l’esprit, mènte = il ment. Donc à reprendre.
Dans les diphtongues, chaque voyelle se prononce : au ne se prononce pas o mais a u.
Le consonanti (la consonante = la consonne)
Les consonnes impliquent au contraire une combinaison avec d’autres sons (d’où leur nom : « résonnant avec »),
elles sont donc plus compliquées.
1) Les labiales (b, p) et les labio-dentales (v, f), les dentales (d, t), les liquides (l, m, n, r) se prononcent comme en
français, sinon que la lettre r est roulée.
2) C et G :
-a) sons durs devant a, o, u. Camera, colore, cura ; gatto, gobbo, gufo (son guttural), et devant une consonne :
crema, grande.
-b) sons « tche » et « tchi », « dge » et « dgi » devant e et i (son palatal chuitant) : ciarpa, cece, ciottolo, ciufo ; giara,
gengiva, giovane, giurare.
-c) Retenez que le h durcit le son, le i l’adoucit : pour obtenir un son dur après le c et le g devant un e et un i on
intercale un h : che, chi, cherubino, chimica, margherita, ghirlanda ; ciarlatano, cioccolato, ciuffo, giacca, giornale,
Giulio.
-d) SC et SG se prononcent durs devant a, o, u, : scatola, scopo, scudo, ainsi que devant e et i si on intercale un h :
scheletro, schiavo, schivare ; sghembo, sghignazzare, schiacciare. Mais SC devant e et i a le son du français « che »
ou « chi », le i étant peu sensible : sciabola, sciopero, sciupare, coscia
3) GN, GL, LL :
-a) GN se prononce doux comme en français : agnello, campagna
-b) GL a un son doux mouillé devant i suivi d’une voyelle: famiglia (=familya), imbroglio (= imbrolyo), paglia, togliere,
miglio. Mais garde le son dur français devant un i suivi d’une consonne : anglicano, negligere, glicino. Une
exception : ganglio (son dur).
-c) Par contre les deux l n’ont jamais le son mouillé du français : strillare (mais : strigliare), brillare,(mais briglia).
4) Le S est soit dur en début de mot (sano, sento, silenzio,sole) et après une consonne (borsa, rimborso, bersaglio,
balsamo, psicologia) soit généralement doux entre deux voyelles (biasimo,caso, chiesa,esame, esatto, usare, rosa).
Mais la prononciation est différente selon les régions : dans casa, le S est dur en Toscane, doux dans d’autres
régions.
5) Le Z est également soit dur (son TS : zampa, zitto, zio, zolfo, zucchero) soit doux (son DS : zabaione, zanzara,
zelo, zero, zinco) en début de mot ou en milieu de mot : dur (anzi, azione, vizio, pazzo, prezzo, destrezza,
contentezza , les suffixes en –izia : giustizia, les mots terminés par –zione : condizione, perdizione, et quand il est
précédé d’une autre consonne : pranzo, forza, canzone), doux (azzardo, azzurro, mezzo, battezzare, orizzonte).
Exceptions : orzo , romanzo (doux)
6) Les consonnes doubles se prononcent fortement, sinon on se trompe de sens : papa = le pape ; pappa = la
bouillie ; capello = cheveu ; cappello = chapeau ; mole = masse ; molle = mou ; canteremo = nous chanterons ;
canteremmo = nous chanterions.
7) Consonnes assimilées : l’italien tend à assimiler deux consonnes qui se suivent, le plus souvent au profit de la
seconde : acte = atto ; septembre = settembre ; aspect = aspetto ; absent = assente.
La tendance à la simplification conduit aussi à supprimer la consonne précédant un S suivi d’une consonne :
transporter = trasportare ; instant = istante ; obstacle = ostacolo.
8) L’italien ne nasalise pas : après toutes les voyelles, les consonnes M et N se prononcent séparément : tamburo,
tempo, tomba, rum ; canto, cento, cinto, conto, punto.
L’accent tonique :
Accento tonico italiano
Le français tend à accentuer les mots sur la dernière syllabe, sauf si le mot se termine par un « e »muet : accent,
prononciation, table, téléphone. En italien, l’accent tonique peut porter sur l’une ou l’autre des syllabes du mot, dite
« tonique », tandis que les autres seront « atones ».
L’accent est marqué
-a) par une intensité plus grande de la syllabe
-b) par une hauteur supérieure à celle des syllabes atones
-c) par une durée légèrement plus grande.
Une erreur d’accent peut changer le sens du mot : papa (= pape), papà (= papa) ; àncora (= ancre), ancòra (=
encore) ; còmpito (= devoir), compìto (= accompli) ; turbìne (les turbines), tùrbine (= tourbillon) ; lèggere (= lire),
leggére (= légères) …
Vocabulaire : * accento (accent) vient du latin « ad-cantus » : l’accent confère donc au mot une intonation
particulière, une modulation de « chant », d’où l’idée d’une langue « chantée ».
* tonico (= tonique) vient de « tono », du grec « tonos » qui signifie « intensité, « tension ».
* àtono (atone) est formé avec « a », préfixe privatif (= sans) et de « tono », = sans accent.
Place de l’accent : on détermine l’accent à partir de la fin du mot, et on distingue :
* mot « oxyton » = accentué sur la dernière syllabe : on appelle encore un mot de ce type « tronco »
(= coupé) ; en effet ces mots viennent souvent de mots latins dont la dernière syllabe a disparu :
virtùtem virtù. Cet accent est aussi celui d’adverbes et conjonctions : perché, poiché, benché,
laggiù, lassù…L’accent est dans ce cas obligatoirement écrit.
* mot « paroxyton » = accentué sur l’avant-dernière syllabe, appelé encore « piano » (= doux) :
vedére. C’est la majorité des mots italiens.
* mot « proparoxyton » = accentué sur la troisième syllabe en partant de la fin du mot (=
antépénultième), appelé aussi « sdrùcciolo » (= glissant) : fàcile, ràpido, amichévole. formes
verbales à la troisième personne du pluriel (à tous les temps simples sauf au futur) ; àmano (= ils
aiment), càntano (= ils chantent)
* dérivées, formes verbales à la troisième personne du pluriel dans les verbes dont la première personne
du singulier est « sdrucciola », ou assorties d’un pronom : èduco (= j’éduque), èducano (= ils
éduquent) ; scìvolo (= je glisse), scìvolano (= ils glissent) : scrivétecelo (= écrivez-le nous).Faites-vous
peu à peu une liste des verbes « sdruccioli ».
* Très rarement, l’accent porte sur la cinquième syllabe en partant de la fin du mot : òrdinamelo (=
ordonne-le moi).
On peut ajouter à un verbe un ou deux pronoms personnels, cela ne déplace jamais l’accent.
Exercices pour se délier la langue :
Scioglilingua (da pronunciare sempre più velocement) :
Buona sera
« Buona sera. Buona sera. Ha il Corriere della sera ? » « No. Il Corriere della sera di ieri non ce l’ho.
Ho il Corriere della sera di stasera. Buona sera. Buona sera ».
Ciò che
Ciò che è è. Ciò che non è non è. Ciò che non è non è ciò che non è. Ciò che non è non è ciò che è.
Sa chi sa che non sa ; non sa chi non sa che non sa
La biscia
Una biscia striscia su una fascia liscia. Liscia la biscia striscia e sparisce. Nessuna traccia lascia
Guglielmina
Guglielmina sul tagliere l’aglio taglia. Non tagliare la tovaglia. La tovaglia non è aglio. Se la tagli
fai uno sbaglio.
Agli
Se il coniglio gli agli piglia, levagli gli agli e tagliagli gli artigli.
Francesco
Fra le verdi frasche al fresco fischia Francesco.
Ivo
I denti di Ivo il coniglio rodono le carote.
Il prato
Nel prato in primavera fioriscono le primule.
Vedo
Vedo un ragno nel suo regno che lavora con impegno, un agnello sulla montagna e uno gnomo che
fa il bagno con un cigno nello stagno.
Il cavallo
Sciogli il cavallo, togligli la briglia e mettigli la sella
Il cocchio
Nel cocchio chiotta la chioccia rocchia.
Il porco
Porta il corpo del porco nel porto.
Canto
Io canto nel campo accanto e tu campi nel canto del campo.
La pazza
O pazza, spazza la stanza e spostami la zappa.
Apelle.
Apelle, figlio d’Apollo, fece una palla di pelle di pollo. Tutti i pesci vennero a galla a pigliare la palla di
pelle di pollo fatta da Apelle figlio di Apollo
Ti lascio l’ascia sull’uscio liscio. Tu l’ascia liscia sull’uscio lascia
Ancora
C’è ancòra un’ àncora ad Ankara.
Sereno
Sereno è, sereno sarà ; se non è sereno, si rassenererà.
L’aratore
Caro aratore, ara la terra dall’aurora alla sera.
Chi semi di senapa secca semina
sempre semi di senapa secca raccoglie.
Porta aperta per chi porta.
Chi non porta parta pur, chè non importa aprir la porta.
C’è il questore a quest’ora in questura ? Il questore in questura a quest’ora non c’è.
Chi c’è in cucina nella cenere del camino ? Cenerentola c’è nella cenere del camino in cucina.
O schiavo con lo schiaccianoci che cosa schiacci ? Schiaccio sei noci del vecchio noce con lo
schiaccianoci.
Sotto la frasca del pesco quanto sto fresco !
Lo storpio strappa lo sterpo nella strada stretta ed a terra stramazza.
Non ti sporgere allo sportello con la sporta e coll’ombrello, colle scarpe e col cappello.
Il ghiro faceva un giro a gara in una giara su una china della Cina.
Il cuoco cuoce in cucina e dice che la cuoca giace e tace perchè la sua cugina non dica che le piace
cuocere in cucina con il cuoco.
Coniugare a tutti i tempi : esco e riesco, pesco e ripesco, nasco e rinasco, cresco e ricresco. Esci e
riesci, peschi e ripeschi, nasci e rinasci, cresci e ricresci … Che uscissi e riuscissi, che pescassi e
ripescassi, che nascessi e rinascessi,… e così via.
Al pozzo di Santa Patrizia
Al pozzo di Santa Patrizia
c’era una pazza
che lavava una pezza
Venne un pazzo
che disse alla pazza
Vuoi un pezzo di pizza ?
Allora la pazza s’infuriò
il pazzo si scatenò
e tutt’e due finirono
nel pozzo di Santa Patrizia
protettrice dei pazzi.
Trentatré trentini che venivano giù da Trento, tutti i trentatré trotterellavano
Lista di scioglilingua italiani. Da Wikiquote, aforismi e citazioni in libertà.
A che serve che la serva si conservi la conserva se la serva quando serve non si serve di conserva?
A che serve una serva che non serve? Manda la serva che non serve da chi si servirà di una serva che non serve e serviti di una
serva che serve.
A chi porta porta aperta, a chi non porta porta aperta non importa.
Ad Ascoli Piceno un piccione si è impicciato in un grosso impiccio; chi lo disimpiccerà da quest'impiccio è un grande impiccione!
Al pozzo dei pazzi c'era una pazza che lavava pizzi e pezze. Andò un pazzo, prese la pazza e buttò nel pozzo la pazza, i pizzi e
le pezze.
Al pozzo di santa pazzia c'è una pazza che lava una pezza, passa un pazzo con un pezzo di pizza, la pazza gli chiede «mi dai un
pezzo di pizza?», il pazzo si arrabbia, il pazzo si infuria, prende la pazza, la pezza e la pizza e li piazza nel pozzo di santa pazzia
protettrice dei pazzi.
Al pozzo di santa Pazzia protettrice dei pazzi c'è una pazza che lava una pezza. arriva un pazzo con un pezzo di pizza e chiede
alla pazza se ne vuole un pezzo. La pazza rifiuta, il pazzo si infuria e butta la pazza, la pezza e la pizza nel pozzo di santa pazzia
protettrice dei pazzi.
Al pozzo di santa pazzia protettrice dei pazzi c'è un povero cane pazzo. Date un pezzo di pane a quel povero pazzo cane.
Al pozzo di S. Pazzia, c'è un pazzo che mangia una pizza, una pazza che lava una pezza. Il Pazzo invita la pazza a mangiare la
pizza; la pazza rifiuta, il pazzo s'infuria: piglia la pazza, la pezza e la pizza e butta nel pozzo.
Ancora ancora l'ancora.
Andavo a Lione cogliendo cotone, | tornavo correndo cotone cogliendo.
Andavo a Rapallo cogliendo cristallo, tornavo ridendo cristallo cogliendo.
Anton Tonti d'ottant'anni fece un Sant'Anton tant'alto di carta turchina intinta tutt'unta.
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