LA CHANSON EN LOMBARDIE - page 3
L’autre groupe, la Premiata Forneria Marconi (PFM), est moins politisé, mais il sera déterminant dans l’évolution du beat vers le « progressive rock » (qui veut donner plus de valeur
artistique au blues et au rock en intégrant des formes venues du jazz et de la musique classique) et vers l’affirmation d’un rock italien qui sache réintégrer les traditions de la chanson
italienne. Quatre des 5 éléments (Franz Di Cioccio, Franco Mussida, Flavio Premoli, Giorgio « Fico » Piazza) provenaient d’un groupe beat, « I Quelli »,
qui travaillait avec Battisti, Celentano, Mina et De André, qui les appréciaient pour la qualité de leur technique musicale ; le cinquième était Mauro Pagani,
qui vient des « Dalton » et qui travaille avec Claudio Rocchi puis avec Fabrizio De André . Les « Quelli » publièrent
d’abord un 45T sous le nom de Krel (une planète imaginaire), Finché le braccia diventino ali / E il mondo cade giù,
puis prennent le nom de PFM, pris d’une ancienne « forneria » que Pagani fréquentait à Brescia. Ils sont alors le
quartette puis le quintette le plus demandé en Italie ; ils jouent d’abord des cover et accompagnent quelques grands
groupes étrangers, les « Procol Harum », les « Yes » et les « Deep Purple », ce qui n’était pas encore fréquent pour
des groupes italiens. Ils passent de la Ricordi à la maison d’éditions créée par De André, Numero Uno, et leur premier disque Storia di un minuto
sort en 1971, avec Impressioni di settembre / La carrozza di Hans, utilisant un nouveau synthétiseur, le Minimoog ; cette chanson leur permet de
gagner le premier prix du Festival de l’Avant-Garde de Viareggio ; il est suivi d’un second album, Per un amico, en 1972 ; durant un concert, ils
enthousiasment un instrumentiste anglais qui les emmène en Angleterre, où ils rencontrent un producteur qui publie leur second LP, Per un
amico, sous le nom de Photos of Ghosts, qui obtient un grand succès en Angleterre mais aussi aux USA. Ils intègrent alors Patrick Djivas, ex
Area, et publient leur troisième album à Londres en 1973, L’Isola di niente (en Angleterre, The world became the world). Une tournée les conduit
aux USA (50 concerts) et dans le monde entier, de l’Angleterre au Japon ; ils publient un nouvel album, Chocolate Kings, en 1975, Mauro
Pagani, fatigué des tournées, quitte le groupe, et c’est la fin d’un cycle. Combattus par de nombreux groupes locaux, à qui ils faisaient une
grande concurrence, ils font une seconde tournée aux USA, où ils enregistrent Jet Lag en 1977, bien accueilli par le public californien. Ils rentrent
alors en Italie, publient Passpartù en 1978 avec une couverture d’Andrea Pazienza et des textes de Gianfranco Manfredi, et font une tournée
avec Fabrizio De André en 1979.
Avec une attention toujours plus grande à la qualité des textes, ils publient en 1980 Suonare suonare (« huit récits de musique et paroles pour s’exprimer,
communiquer, souffrir, jouir et jouer »), puis Come ti va in riva al mare en 1981 et le live Performance n 1982. Les membres du groupe se séparent alors,
chacun développant ses propres activités, et se retrouvent en 1997 pour publier 4 lives et faire une tournée appréciée du public ; ils publient Ulisse, qui
obtient un disque d’or, et en 2000 Serendipity, avec des textes de Franco Battiato, Pasquale Panella et Daniele Silvestri, en 2004 Piazza del Campo, en
2005 Dracula, opéra rock, et en 2006 Stati di immaginazione (Pour plus de détails, voir le site officiel de PFM) (18). En 2009, ils participent comme invités
au Festival de Sanremo pour célébrer le dixième anniversaire de la mort de Fabrizio De André ; En 2011 il y retournent pour accompagner Vecchioni dans
sa chanson triomphante Chiamami ancora amore, et ils enregistrent Amico Faber, un disque de chansons de De André. Ils intègrent le guitariste Marco
Sfogli en 2017 après le départ de franco Mussida.
Écoute 28 : 28.1 - Impressioni di settembre (PFM, 1971)
28.2 - É festa (PFM, Per un amico, 1973)
Un autre groupe de rock progressif fut Biglietto per l’Inferno, formé à Lecco en 1972, dont le premier disque, homonyme, de rock progressif,
paraît la même année, provocateur en particulier à l’égard du moralisme bigot de la religion. Il comprend au départ Claudio Canali, Giuseppe
Banfi, Giuseppe Cossa, Marco Mainetti, Mauro Gnecchi, Guglielmo Martini, et Fausto Branchini (1952- ) qui réalisa 4 disques avec le groupe
et 5 comme cantautore, et qui est aussi écrivain. Canali, qui écrivait les textes les plus anticléricaux se fit moine bénédictin en 1994… La
faillite de sa maison d’éditions marque une fin du groupe qui ne se reconstituera qu’en 2007 sous le nom de Biglietto per l’Inferno-Folk, qui
mêle les sonorités de rock du premier groupe avec celles de la musique folk. Au groupe s’adjoignent de nouveaux musiciens, dont une voix
féminine, Mariolina Sala, qui reprend le rêle de Canali. Leur dernier CD, de 2011, s’intitule Tra l’assurdo e la ragione.
Signalons encore le groupe Jumbo, né à Milan en 1969, qui fait du rock progressif, publie plusieurs albums, se dissout vers 1976, pour revenir
occasionnellement sur le scène jusqu’à son plus récent disque, une anthologie de 2007. Un autre groupe, Aktuala, fait de la world music,
mélange de rythmes populaires et de rythmes africains ou moyen-orientaux, de 1973 (Aktuala) à 1975 (Tappeto volante), en même temps qu’ils collaborent avec Franco Battiato et
Pino Massara. Le groupe Decibel naît en 1976 des cendres de Champagne Molotov, sous la conduite d’Enrico Ruggeri, et réalise quelques disques de musique « punk ».
Underground Life est un des groupes de Monza, né en 1977, qui publiera plusieurs disques de rock. Un autre groupe de Monza est
Bluvertigo, formé en 1986 par Marco Castoldi (Morgan), né en 1972, Andrea Fumagalli (Andy) né en 1971 (qui donnera au groupe un de
ses premiers noms, traduction littérale de son nom : Smoking Cocks) et Fabiano Villa. Après le départ de ce dernier, ils intégrent Marco
Pancaldi, Sergio Carnevale et Stefano Panceri. Leur premier single sort en 1994, Iodio, placé au 3e rang du Festival Jeunes de Sanremo. Leur
premier album paraît en 1995, Acidi e basi, c’est le premier d’une trilogie qui comprend Metallo non metallo (1997) et Zero - ovvero la famosa
nevicata del ’85 (1999), auquel collabore Franco Battiato. Ils font plusieurs tours importants, participent en 1995 et 1997 au concert du Premier
Mai à Rome, collaborent avec Mauro Pagani, Alice, Antonella Ruggiero (Registrazioni moderne en 1997), les « Subsonica ». Ils sont au
Festival de Sanremo en 2001 avec L’assenzio (The Power of Nothing), de Luca Urbani. Commence alors une période de pause, de 2001 à
2004, avant qu’ils reviennent officiellement en 2008, participant en 2009 aux concerts en faveur des Abruzzes, et ils sont à nouveau au concert
du 1er mai de Rome en 2015. Morgan et les autres feront ensuite une carrière de solistes. Ils publient encore en 2016 une anthologie (Raccolta
I grandi successi) de leurs œuvres.
Leur style particulier a influencé beaucoup d’autres groupes, par exemple les Subsonica. Liés à la tradition du pop mais aussi à d’autres
sources, le pop rock, la new wave et la musique disco, ils font une musique originale, qu’ils savent diffuser grâce à de bons vidéoclip, et qui intègre des remarques philosophiques, de
la poésie (Alda Merini, Manlio Sgalambro, Enrico Ghezzi), des travaux graphiques.
C’est aussi à Monza que naît le groupe Mercanti di liquore, avec Lorenzo Monguzzi, Simone Spreafico et Piergiorgio Muccilli, qui reprend d’abord des chansons de De André, puis
publie en 1999 son premier disque, Mai paura, fait essentiellement de chansons de De André, et en 2002 La musica dei poveri, compositions originales. Ils continuent sur cette voie
avec Sputi en 2003 et Che/cosa/te/ne/fai /di/un/titolo en 2005.
Enfin, un des groupes les plus durables et originaux est celui des Elio e le Storie Tese, qui naît en 1979, et continue à se produire
aujourd’hui. C’est un groupe d’excellents musiciens composé de Stefano « Elio » Belisari (1961- ), qui passe un diplôme d’ingénieur en
même temps que de flûte au Conservatoire, Davide « Cesareo » Civaschi (1962- ), Sergio « Rocco Tanica » Conforti (1964- ), Nicola
« Faso » Fasani (1965- ), Christian Meyer (1965- ) et Paolo « Feyez » Panigada (1962- 1998). À l’origine, ils sont proches du rock
« démentiel » (Voir plus loin groupes d’Émilie) et influencés par Franck Zappa. À partir de 1980, ils jouent dans de nombreux locaux
milanais et deviennent un groupe culte en Lombardie. Leur premier disque, en 1989, Elio Samaga Hukapan Kariyana Turu (traduction en
cingalais de « Écrémons et hâchons avec Elio dans la joie ») vend plus de 100.000 copies et certaines chansons comme John Holmes
(une vie pour le cinéma) restent très connues : elle célébrait un des plus grands acteurs du cinéma porno américain. « Quand j’était petit,
tout le monde se moquait de moi / à cause des dimensions de mon pénis / et moi je n’allais pas bien / je souffrais des peines (jeu de mots
entre « pene » = le pénis et « pene » = les peines) / à cause de mon pénis / mais le problème ne se pose plus / parce que mon pénis me
donne du pain / je suis devenu un grand acteur… ».
Écoute 29 : John Holmes (una vita per il cinema) ( Elio Samaga Huka pan Karivana Turu, Elio e le storie tese, 1989)
Leur second album est de 1990, The Los Sri Lanka Parakramabao Brothers Featuring Elio e le Storie Tese, gagne le record de la chanson la
plus longue avec une exhibition de 12 heures, et contient la chanson Giocatore mondiale, sur les championnats du monde de football en Italie,
et avec la participation ironique de Pierangelo Bertoli. Au concert du Premier Mai de 1992, ils attaquent plusieurs hommes politiques dans
Sabbiature, qui est censurée. La même année ils sortent leur troisième album, Italyan Rum Casusu çikti, dont plusieurs chansons confirment
leur succès (Servi della gleba, Essere donna oggi, Uomini con il borsello (= sacoche) (ragazza che limona (= flirte) sola), Pippero …). Un
recueil d’inédits sort en 1993, Esco dal mio corpo e ho molta paura, qui vend 200.000 copies. Leur participation à une émission radiophonique
de grande écoute sur Radio Deejay, Mai dire gol, augmente leur succès sur le plan national, et ils participent au Festival de Sanremo en 1996
avec La terra dei cachi, qui obtint le second prix (ils auraient dû être premiers mais il semble que Pippo Baudi ait fraudé pour ne pas primer ce
groupe critique), et est reprise sur le CD suivant, Eat the Phikis, qui vend aussi plus de 200.000 copies et définit plus précisément la poétique
du groupe : la chanson et apparemment une satire de la mafia et de la corruption mais en réalité aussi une caricature des chansons de
Sanremo. En 1997 sort leur recueil Del meglio del nostro meglio. Peerla sort en 1997 ; Paolo Panigada meurt en 1998, pendant le concert du 22 au 23 décembre (« Paolo est mort en
jouant et c’est peut-être ce que tout musicien souhaiterait s’il pouvait choisir », dit le groupe) ; cela provoque un choc dans les « Elii », mais il est remplacé par Antonello
« Jantoman » Aguzzi, et ils arrivent à publier en 1999 Craccracriccrecr. En 2001 est publiée une autre anthologie de 2 CD (pour le prix d’un !), Made in Japan, qui résume assez bien
leurs divers types de musiques. En 2003, ils sortent Cicciput, où interviennent plusieurs autres chanteurs, Max Pezzali, Enrico Ruggeri, Laura Pausini, Mauro Pagani. Ils publient aussi
deux livres en 2004, et ils inventent le « CD brulé », enregistrement de la première heure d’un concert qui est vendu à moitié prix à la fin du concert, ce qui bouleverse le
fonctionnement de l’industrie discographique.
Écoute 30 : Sabbiature (Peerla, Elio e le Storie Tese, 1992)
Studentessi sort en 2008. En 2009, ils participent aux concerts d’aide aux victimes du tremblement de terre des Abruzzes, et ils publient un nouveau disque, Gattini. En 2013, Elio e le
Storie Tese sont invités au Festival de Sanremo, avec Dannati forever, et surtout La canzone monotona, dont Il Fatto Quotidiano du 15 février dira que « c’est un chef-d’œuvre
travesti en chansonnette », et qui obtient le second Prix et le Prix de la Critique. Leur grand tour en Italie est d’avril 2013. Ils participent encore au Festival de Sanremo en 2016, avec
Il quinto ripensamento. Ils annoncent leur dissolution en 2017, après 37 ans d’activité, mais participent au Festival de Sanremo en février 2018, avec Arrivedorci (classé20e), après
quoi ils font leur tour d’adieu.
Ernesto Assante écrit dans L’Italia del Rock, n° 10, p. 15 : « Leurs abums peuvent facilement être signalés comme quelques unes des productions les plus intelligentes et les plus
originales de la musique italienne des dernières années : jazz, pop, rock, chansonnette, musique de variétés et trouvailles ingénieuses, rap et dance, folk et avant-garde, sont utilisés
dans un parfait équilibre dans le « minestrone » sonore du groupe, sans jamais tomber dans l’évidence, en réussissant bien plus à surprendre à chaque nouvelle écoute ».
Ils n’ont jamais été un groupe « politique », mais ils ont toujours eu un sens de la provocation et de la mise en cause de tout ce qui leur semblait stupide - hommes politiques compris
- ; ils se considèrent simplement comme « engagés ». Ils disent « qu’ils sont nés avec une prédisposition à écrire sur l’amour avec des chansons d’amour qui en même temps soient
provocatrice ». Mais le public réagit de moins en moins à la provocation et ce sont toujours les mêmes choses banales qui lui plaisent et qu’il aime entendre répéter !
3.2 - Les groupes plus récents
On passe aux années 1980, avec d’abord le Gruppo italiano, formé en 1981 par 7, puis 5 éléments dont deux voix féminines, Raffaella Riva et Patrizia Di Malta, mais qui
commence sous le nom de « Randa », en collaboration avec l’auteur connu, Oscar Prudente. Ils publient leur premier LP en 1982, Maccherock, ensemble de covers et de chansons
originales très créatives, faites de textes brillants et innovants. Une de leurs chansons, Tropicana, est la plus jouée de l’année 1983. Ils participent au Festival de Sanremo en 1984
avec Anni ruggenti (classée 11e), puis publient la même année le LP Tapioca Manioca, qui donne lieu à un tour estival. Leur dernière production est de 1986, et chacun choisit
d’autres collaborations, Raffaella Riva avec Gianna Nannini et Elio e le Storie Tese, Patrizia Di Palma une carrière de soliste et de traductrice.
Ritmo Tribale se forme en 1984, comme groupe de rock punk, et publie son premier album en 1988, Bocca chiusa. Suivront Kriminale en 1989, Ritmo tribale en 1991, Tutti contro
tutti en 1992, Mantra en 1994, Psycorsonica en 1995 et Bahamas en 1999, après quoi le groupe se dissout et ne réapparaîtra qu’épisodiquement en 2000 et 2017.
Écoute 31 : Sogna (Ritmo Tribale, Mantra, 1994)
Plus important sera le groupe Afterhours (les heures à venir), formé en 1986 dans la périphérie de Milan, d’une idée de Manuel Agnelli. Ils
chantent d’abord en anglais et publient plusieurs albums appréciés des amateurs de rock : les « Afterhours » restent fidèles au rock alors que la
mode évolue souvent vers le rap ou le reggae. Ils ne commencent à chanter en italien qu’en 1993 avec Mio fratello è figlio unico (de Rino Gaetano)
repris dans leur album suivant, Germi (1995), dont le succès est assuré par Mina qui reprend une de leurs chansons, Dentro Marilyn, dans son
disque Leggera. Ils enregistrent en 1994 La canzone popolare en hommage à Ivano Fossati. Leurs albums suivants sont remarqués pour leur
musique alternant pop mélodique et rythme hard-rock et par leurs qualités littéraires (Hai paura del buoi ?) ; en 1998 ils participent au concert du
Premier Mai à Rome. En 1999, sort leur nouvel album, Non è per sempre, moins agressif et plus recherché avec l’introduction de violons ; en 2001,
Siam tre piccoli porcellin, après quoi est créé le tour Tora Tora !, avec plusieurs grands groupes et chanteurs comme Marlene Kuntz, les Subsonica, les Massimo Volume, les Modena
City Ramblers et Cristina Donà.
Leur ton et leur contenu change encore avec Quello che non c’è en 2002, dans un ton plus intimiste, avec les violons psychédélique de Dario Ciffo, et le leitmotif de la perte des
valeurs, de l’absence de références et de toute espérance, dans une désolation sans avenir : disque significatif des nouveaux temps de crise, et qui fait du groupe un des plus
représentatifs de la musique alternative, qui obtient un grand succès dans le tour qu’ils organisent en Italie avec deux autres groupes alternatifs américains. Ballate per piccole iene
sort en 2005 et obtient un succès encore plus grand pour le groupe qui apparaît de plus en plus comme un des plus appréciés, surtout après leur grand tour en Allemagne et aux
USA. Ils participent à plusieurs concerts du1er mai à Rome. Ils publient Padania en 2012, font un grand tour en Italie en avril 2013, publient en 2014 Hai paura del buoi ? puis Folfiri o
Folfox en 2016.
Un autre groupe intéressant est Timoria, formé en 1986 qui commence à Brescia sous le nom de « Precious Time », avec Omar Pedrini (guitariste,
ci-dessous), né en 1967, Francesco Renga (chant), né en 1968, Diego Galeri (batterie), né en 1968, Enrico Ghedi (claviers), né en 1966 et Davide
Cavallaro (basse) remplacé ensuite par Carlo Alberto « Illorca » Pellegrini, né en 1967. Leur premier single est Signor no,
chanson antimilitariste consacrée à Amnesty International ; ils accordent une grande place aux textes, et ils sont parmi les premiers
à chanter du rock en italien à cette époque où ce n’est pas la mode ; leur nom vient d’un mot grec qui signifie « punition » ou
« vengeance ». Ils sortent leur premier mini-LP, Macchine e dollari, en 1988, et leur premier album en 1990, Colori che esplodono,
hommage aux artistes du passé qui avaient souligné le lien entre diverses formes artistiques, comme Van Gogh, et dont une
chanson, Milano (non è l’America), est l’objet de leur premier vidéoclip, avec des images de Win Wenders. Ils se lancent dans un
grand tour qui les porte jusqu’à Paris, et se présentent en 1991 au Festival de Sanremo où ils sont éliminés dès la première soirée, avec L’uomo che ride, mais
obtiennent le prix de la Critique. La chanson sera insérée dans leur second album, de 1991, Ritmo e dolore. Ils publient Storie per vivere en 1992, avec une chanson
de Luciano Ligabue, Male non farà. Leur meilleur disque sort en 1993, Viaggio senza vento, concept album sur le voyage imaginaire de Joe, suivi d’un tour qui
rassemble presque 200.000 spectateurs. L’album suivant de 1995 est 2020 Speedball, acte d’accusation contre la drogue, qui obtient un disque d’or. Ils participent
au concert d’hommage à Augusto Daolio, le leader à peine disparu des « Nomadi », et sont consacrés comme un des meilleurs groupes rock d’Italie. Eta Beta sort
en 1997, une contamination de plusieurs styles, du jazz au rock, du rock métal au godpel, et une chanson en français reprise des Négresses Vertes ; ils collaborent
avec Antonella Ruggiero pour Registrazioni moderne.
En 1998, Francesco Renga abandonne « Timoria », pour faire une carrière de soliste, après la publication d’une anthologie des précédentes productions du groupe. À l’occasion d’un
Festival organisé à Milan par Pedrini, consacré à la contamination des genres, et qui rassemble de nombreux groupes et chanteurs, les « Timoria » présentent leur nouvelle
formation, avec Filippo Ummarino, né en 1970, aux percussions et Sasha Torrisi, né en 1973, à la guitare et au chant. Leur nouvel album sort en 1999, et s’appelle 1999. Ils
retournent au Festival de Sanremo en 2002 avec Casa mia, qu’ils insèrent dans leur nouvel album, Un Aldo qualunque sul treno magico, aux fortes couleurs beat. Leur collaboration
est ensuite épisodique.
Écoute 32 : Lasciami in down (Timoria, Viaggio senza vento, 1993)
Casino Royale se forme en 1987 à Milan, empruntant leur nom à l’un des livres de Ian Fleming sur James Bond, avec Alioscia Bisceglia, Giuliano Palma, Michele Paul et
Ferdinando Masi. Ils commencent par chanter en anglais en style reggae (plusieurs disques publiés en Angleterre, avec un contenu politique marqué), puis passent à l’italien dans un
style différent, plus inspiré par le hip-hop et par le rock noir, dans leur disque de 1993, Dainamaita. Ils publient en 1995 Sempre più vicini, dans un mélange de styles musicaux
inconnu jusqu’alors en Italie ; leur tour successif donne naissance à un disque live, Adesso. Ils enregistrent CRX en Angleterre (1997), et Reale est produit en 2006, suivi de 3 autres
disques jusqu’en 2011. Une nouvelle édition de leur huitième album sort en 2017.
Signalons en 1989 la naissance de trois groupes milanais :
* Punkreas, groupe punk qui publie Isterico en 1990, Paranoia e potere, 1995, Live en 2006, Futuro imperfetto, 2008, Noblesse oblige, 2012 avec une participation des 99
Posse deNaples ; en 2014 ils rééditent leurs 4 premiers disques ; en 2016 sort leur dixième album, Il lato ruvido.
* Rossomaltese (Santantonio, 1993, Mosche libere, 1996 ; se dissolvent en1998),
* Sulutumana (du dialecte lombard qui signifie « sur le divan ») : groupe entre jazz et musiques populaires méditerranéennes et lombardes qui se forme en 1989 dans la
Valassina (province de Côme) ; La danza, 2001, Di segni e di sogni, 2003, Decanter, 2005, L’incredibile meravigliosa storia di Prinsi Raimund, 2006, Il lago di Como, 2006, Ciao
piccolo principe, 2007, dédié à Antoine de Saint-Exupéry, Animo, 2008, Oggi non so leggere- 10 canzoni per Pinocchio, 2012, Dove tutto ricomincerà en 2014. Ils sont invités en 2000
par le Club Tenco et reçoivent la targa Tenco comme meilleur artiste inédit.
Un autre groupe de pop et de rap est I Gemelli diVersi, formé en 1998 à partir de deux groupes antérieurs, « La Cricca » et « Rima nel Cuore ». En
1998, ils ouvrent tous les concerts de « Articolo 31 » et publient leur premier album, Gemelli diVersi. Ils sont connus pour leur chanson publicitaire de la
Coca-Cola, de 1999-2000. Leur second album est 4x4, de 2000, suivi de Fuego en 2001, année pendant laquelle ils ouvrent les concerts d’Eros
Ramazzotti. Mary, de 2003, est la chanson qui raconte l’histoire d’une jeune fille qui subit les violences sexuelles de son père. Reality Show, de 2004,
est plus chantant et plus loin du rap. Ils ont en 2004 une violente querelle avec Fibro Fibra qui les avait attaqués. Leur album suivant est BOOM ! qui
revient en 2007 au rap antérieur. En 2009, le groupe se présente au Festival de Sanremo avec un rap violent contre la pauvreté, la prostitution des
enfants et la violence domestique, Vivi per un miracolo. Le groupe actuel comprend THG (Alessandro Merli, né en 1973), Strano (Francesco Stranges,
né en 1971), Thema (Emanuele Busnaghi, né en 1972) et Grido (Luca Aleotti, né en 1979, frère de J-Ax). Tutto da capo est leur album de 2012. Leur
huitième album, Uppercut, est de 2016.
883 (prononcez Otto otto tre) est créé en 1991 par Max Pezzali (Voir plus haut), né en 1967, et Mauri Repetto, né en 1968, camarades de classe à Pavie.
Ils s’appellent d’abord « I Pop » (jeu de mots sur Hip-Hop) puis deviennent « 883 », de la cylindrée de leur moto Harley-Davidson. Après quelques covers
en anglais, ils composent en Italien des textes adressés aux jeunes, dans une langue un peu argotique qui leur est proche. Ce langage de BD, avec une
couverture en forme de BD, assure le succès de leur premier album, Hanno ucciso l’uomo ragno, vendu à plus de 600.000 exemplaires. Nord Sud Ovest
Est obtient un succès encore plus grand en 1993 et vend 1.350.000 copies, où commence à apparaître une réflexion sur les problèmes du temps, dont celui
de la drogue. Le duo fait un dernier travail, Remix ’94, une anthologie des meilleurs morceaux des deux premiers disques, et Mauro Repetto quitte le
groupe pour se lancer dans une carrière cinématographique. 9 musiciens (dont 2 femmes, Paola et Chiara Iezzi), qui jouaient déjà dans le groupe «
Elefunky », rejoignent alors Max Pezzali, et ils publient dès 1995 un nouvel album, La donna, il sogno e il grande incubo, qui atteint une vente de un million
d’exemplaires, et le groupe fait en Italie un grand tour de plus de 70 concerts.
Quelques éléments du groupe changent encore, les 2 femmes se lancent dans une carrière de solistes. Un quatrième album sort en 1997, La dura legge
del gol, aux tonalités plus proches de la musique pop, suivi en été 1997 du film Jolly Blu, inspiré des chansons de Max Pezzali. En 1998, sort un nouvel
album, en partie de reprises de chansons déjà publiées, avec quelques inédits, Gli anni, qui dépasse les 800.000 copies, et rassemble plus de 100.000 personnes sur la place du
Dôme de Milan pour un méga concert sous la pluie. La transmission du lendemain par la télévision regroupa plus de 3.500.000 spectateurs.
Un nouveau changement de musiciens précède leur 5e album d’inédits, Grazie mille, vendu à plus de 550.000 exemplaires. Le 6e album, Uno in più, sort en 2001 avec de nouveaux
musiciens et la collaboration de Jovanotti, « Articolo 31 », Alex Britti, Syria. Les « 883 » font leur dernier tour en 2001, et Max Pezzali publie un Cd de ballades et chansons d’amour
du groupe, Love/Life (l’amore et la vita al tempo degli 883). Le nom de 883 est abandonné définitivement en 2003, et Max Pezzali poursuit une carrière de soliste.
Écoute 33 : La dura legge del gol (883 : Pezzali, Cecchetto, P.P. Peroni, M. Guarnerio, 1997)
Une autre formation oscille entre groupe et activité de soliste, Quartiere Latino, fondé en 1991 par Paolo Martella (Milan, 1966- ) avec Christian Gardoni et Bruno Durazzi. Le
groupe initie une nouvelle façon de faire de la musique, mêlant de nombreux styles, du rap chanté avec un accompagnement rythmique de rock et de funky. Ils publient Prima di
subito en 1993 et Dove non si tocca en 1995. Paolo Martella se lance alors dans une carrière de soliste en se faisant accompagner par un nouveau groupe « Jenny Piccalo », tandis
que le groupe « Quartiere Latino » continue son activité, publiant Quartiere Latino en 1996.
De nombreux groupes ne cessent de se former à Milan, disparaissant au bout de peu de temps, souvent à cause de l’absence de contrats discographiques. Certains se concentrent
uniquement sur l’activité de concerts, de covers ou de chansons de leur création, attendant un contrat. Parmi les groupes vivants, citons Delta V (= Delta Venere), créé par Carlo
Berlotti (Turin, 1964- ) et Flavio Ferri en 1996, après une collaboration de plusieurs années dans d’autres groupes, Vienna qui dure un an en 1990 et d’autres. Avec la chanteuse
Francesca Touré, ils publient un premier album, Spazio, qui obtient le Prix Ciampi en 1998. Une nouvelle chanteuse, Lu Heredia, participe au second album, Psychobeat, de 1999,
et le groupe fait un tour en Italie avec Ornella Vanoni. C’est encore une autre chanteuse, américaine, Gi Kalweit, qui assure l’enregistrement de plusieurs singles. Mais Pioggia.
Rosso. Acciaio, de 2006, est à nouveau assuré par Francesca Touré. Depuis, le groupe semble s’être dissous, chacun s’orientant vers l’activité de soliste. Ils reviennent en 2017 avec
une nouvelle chanteuse Marti, et ils annoncent leur premier album pour 2018.
La Crus (= la croix en dialecte lombard) assure une transition entre la chanson d’auteur et la musique électronique. Le groupe naît en 1993,
formé de Mauro Ermanno « Joe » Giovanardi (Monza, 1962- ), alors membre du groupe « Carnival of Fools », Cesare Malfatti (Milan, 1964- ),
qui vient de « Afterhours », et Alessandro Cremonesi, qui ne participe au groupe que comme auteur de nombreux textes. Leur premier album,
La Crus, de 1995, obtient le Prix Ciampi et une « Targa » Tenco ; il comportait, avec leurs textes personnels, une réinterprétation de Angela de
Luigi Tenco et de Il vino de Piero Ciampi ; plusieurs tours contribuent à attirer l’attention du public sur ce groupe rock indépendant. Ils publient
Dentro me en 1997, Dietro la curva del cuore en 1999, avec des chanteuses comme Carmen Consoli et Cristina Donà, un des meilleurs disques
de chansons d’amour selon Mauro Ronconi (Nuova canzone italiana, op. cit. p. 397), Crocevia en 2001, composé uniquement de covers, en
collaboration avec plusieurs auteurs importants, dont Patty Pravo, Samuele Bersani et Cristina Donà, et ils participent au concert du Premier Mai
de 2001 à Rome. Ils font plusieurs expériences de musique de théâtre et de colonnes de films, publient un livre joint à leur dernier CD, et
obtiennent le Prix Tenco de l’interprétariat, également en 2001. En 2003, le groupe publie Ogni cosa che vedo, encore en collaboration avec de
nombreux artistes et écrivains. Le groupe s’enrichit de nouveaux musiciens, sort Infinite possibilità en 2005, Io non credevo che questa sera en
2008, puis se dissout la même année après un grand tour et deux concerts d’adieu. Ils ne se reconstituent que pour une participation au Festival de Sanremo en
2011, avec Io confesso, qui obtient la 6e place.
Beaucoup d’autres groupes se sont formés, puis ont disparu, d’autres se formeront ou se tranformeront dans les années qui viennent. Citons encore simplement
les Lacuna Coil (= spirale vide), formés en 1998, après quatre ans d’expérience sous d’autres noms, avec Cristina Scabbia (Milan, 1972- Photo ci-contre),
Andrea Ferro, Marco Coti Zelati, Marco Emanuele Biazzi, Cristiano Migliore et Cristiano Mozzati. C’est un groupe de gothic rock et de hard-rock, auteur de
In a Reverie et de Karmacode, de Dark Adrenaline en 2012, Broken Crown Halo en 2014, Delirium en 2016. Cristina Scabbia, après avoir âssé un diplôme de
technicienne de graphisme et publicité et avoir pratiqué de nombreux métiers (serveuse de bar, femme de chambre, cuisinière et secrétaire) se lance dans la
chanson en 1990 dans ce groupe, mais elle participe aussi à d’autres activités, dont un programme de cuisine en 2008 avec Andrea Fumagalli, saxophoniste de
Bluvertigo.
Un autre groupe de pop rock, Le Vibrazioni, se forme à Milan en 1999, et commence à avoir du succès en 2003 avec une chanson, Dedicato a te, qui sera
reprise par Elio e le Storie Tese et par Frankie Hi-NRG MC, et dont l’album qui la contient, Le Vibrazioni, vend plus de 300.000 copies. En 2004, le groupe sort un DVD, Live
all’Alcatraz, puis un nouvel album, Le Vibrazioni II, dont il présente au Festival de Sanremo une des chansons, Ovunque andrò, en 2005. Ils publient en 2006 Officine meccaniche, en
2009 Le strade del tempo. Après une longue pause à partir de 2012, ils reviennent sur scène en 20147, et se présentent au Festival de Sanremo de 2018 avec Così sbagliato.
Les Finley sont une groupe de rock créé à Legnano en 2002 ; ils sont connus internationalement (et le maire de la commune leur a remis une médaille pour avoir fait connaître le
nome de Legnano dans le monde entier). Leur nom est choisi en honneur d’un joueur célébre de la NBA, association américaine de baskettball. Ils sont appréciés par le producteur
Claudio Cecchetto, et la EMI publie leur premier album, Tutto è possibile, en 2006, qui vend plus de 80.000 copies. Leur second album, Adrenalina, paraît en 2007, qui obtient un
disque d’or. Ils présentent Ricordi au Festival de Sanremo en 2008. C’ezt encore la EMI qui publie leur troisième album, Fuori, en 2010, année où ils rencontrent Edoardo Bennato et
jouent avec lui. Ils fondent en 2012 leur propre étiquette indépendante, où ils publient Fuoco e fiamme (2012) et plusieurs autres disques, dont l’un est destuné à aider la lutte contre la
faim dans le monde. Leur dernier album, Armstrong, est d’octobre 2017. Ils e sont fait remarquer par la qualité de leurs vidéos clips.
Les Bachi da pietra, groupe de rock blues, se forment en 2004 ; en 2017 ils travaillent avec le groupe Afterhours (Voir plus haut).
Le groupe de rock Bambole di pezza (Poupées de chiffon) doit être signalé , c’est un des rares groupes entièrement féminins qui se propose entre autres de lutter contre les
violences de genre et le sexisme.
4) Quelques chanteurs de Lombardie.
Terminons par quelques chanteurs, ils ne sont généralement qu’interprètes plus qu’auteurs, mais ils ont eu une grande importance parce que ce sont eux qui ont souvent fait
connaître les premières chansons des cantautori et les ont lancées.
Rappelons les chanteuses Wilma De Angelis (Milan, 1930 - ), Angelica (Donatella Farinelli, Castelleone, 1947 - ) qui enregistre plusieurs disques et passe au Festival de Sanremo
en 1972 avec Portami via. Après la naissance de ses deux fils, elle se retire avec son mari coiffeur dans sa ville natale, Emiliana (Emiliana Perrina, Milan, 1954 - ), qui commence à
chanter à 14 ans, mais est aussi actrice et enseignante.
Anna Identici est aussi lombarde (Castelleone, 1947 - ) et commence sa carrière dès 1962 à Crema. En 1966, elle participe au Festival de Sanremo avec une
chanson de Bruno Lauzi, Una rosa di Vienna, qui la place au cinquième rang. Après une tentative de suicide, elle retourne à Sanremo en 1970 et 1971 où elle
chante avec Antoine, puis en 1972 pour la dernière fois. Elle se consacre ensuite à la musique populaire et folk, collabore avec Umberto Bindi et Sergio Bardotti.
Rappelons que c’est la chanteuse Dori Ghezzi (près de Seveso, 1946 - ) qui a été la compagne de Fabrizio De André (Voir notre dossier La chanson de
Ligurie). Elle gagne un concours de chant dès 1966 en interprétant la chanson de Lucio Battisti Io che non vivo (senza te). Elle passe au Festival de Sanremo
en 1970 avec Occhi a mandorla, publie en 1972 une chanson écrite par Roberto Vecchioni ; forme un duo qui a un grand succès avec le chanteur afro-
américain Wess (1945-2009), se lie à Fabrizio De André à partir de 1975 et part avec lui en Sardaigne, reprend sa carrière de soliste après leur emlèvement en
1979 et crée la Fondation De André après la mort de ce dernier en 1999 (Ci-contre sa photo en 2011).
Mina (Mina Anna Maria Mazzini (Busto Arsizio, province de Varese, 1940 - ) est une des grandes voix lombardes, considérée comme une des plus grandes
chanteuses de tous les temps. Elle a enregistré environ 1500 chansons qui ont vendu 150 millions de disques. Elle a été admirée par tous les grands chanteurs
contemporains, en particulier par Louis Armstrong. Nous lui consacrerons un dossier.
Adriano Celentano (Milan, 1938 - ) est surtout chanteur mais parfois cantautore comme dans son disque de 1972, I mali del secolo. C’est sans doute le chanteur le plus connu du
XXe siècle italien, nous lui consacrerons plus tard un dossier.
Fausto Leali (Nuvolento, province de Brescia, 1944 - ) est une autre chanteur important de Lombardie. Il commence à jouer dans des orchestres à partir
de 14 ans, et il enregistre ses premières chansons, des covers des Beatles ou des textes de lui), puis se consacre à la musique noire, au soul. Sa chanson
de 1967, A chi, obtient un grand succès, est reprise par plusieurs chanteurs dont Francesco De Gregori et vend environ 4 millions de copies. Il participe au
Festival de Sanremo de 1968 où il est classé quatrième avec Deborah (de Vito Pallavicini e Giorgio Conte). Il est encore quatrième au Festival de 1969
avec Un’ora fa. Il y retourne en 1987 avec Io amo et il y triomphe en 1989 en couple avec Anna Oxa (ci-contre avec Fausto Leali) en interprétant Ti lascerò.
Eri tu, de 2003 vend plus de 130.000 copies en 15 jours. Sa dernière participation à Sanremo est de 2009 et son dernier album de 2016, Non solo Leali.
J.G. 29 mai 2018
Elio e le Storie Tese années ‘90
Elio e le Storie Tese au Festival de Sanremo 2013
NOTES :
18. Storia di un minuto et Per un amico sont publiés dans la série Progressive Rock Italiano, N. 1 et 9 en 2014.
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