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              Nouvelles de ces derniers temps : édition du 1° février 2018
Nouvelles de ces derniers temps - 1er février 2018 * Nomination de Liliana Segre comme sénatrice à vie par le Président de la République, confirmé par le premier Ministre. Le Quirinal a déclaré que sa décision avait pour but de «  cultiver la mémoire contre le racisme, la discrimination et la haine  ». Liliana Segre, 87 ans, est en effet une rescapée d’Auschwitz. Fille d’une famille juive de Milan élevée par son père – sa mère est morte quand elle avait un an –, elle est frappée en 1938 par les lois raciales fascistes et doit abandonner l’école primaire  ; en 1943, alors qu’elle cherchait à fuir en Suisse avec son père et deux cousins avec l’aide de quelques contrebandiers, elle est repoussée par les gendarmes suisses du Canton du Tessin, et réexpédiée en Italie, arrêtée près de Varese, transférée à Milan pour 40 jours de prison d’où ils sont tous les quatre déportés le 30 janvier 1944. Ses grands-parents sont également déportés et ils sont gazés le lendemain de leur arrivée, son père meurt  le 27 avril 1944. Liliana est affectée pendant près d’un an, avec le numéro 75190 tatoué sur son avant-bras, dans l’usine de munitions de Siemens, puis transférée par les nazis en janvier 1945 à travers la Pologne au camp de femmes de Ravensbrück, pour  échapper à l’avancée de l’Armée Rouge, qui la libère le 1er mai 1945. Sur 776 enfants juifs déportés à Auschwitz, elle est une des 25 survivantes. Après son retour, elle se marie en 1948 et aura trois enfants avec un catholique rescapé aussi des camps nazis. Pendant longtemps elle s’est refusée à parler publiquement de son expérience d’Auschwitz et elle ne sortit de son silence qu’au début des années 1990 ; elle a depuis lors multiplié ses interventions auprès des jeunes, dans les collèges, les lycées, les universités, les quartiers, participé à des documentaires et à des livres, voulant faire en sorte que la mémoire ne se perde pas. Elle a été la quatrième femme à avoir été nommée sénatrice à vie, après Camilla Ravera (1889-1988, nommée en 1982), Rita Levi-Montalcini (1909-2012, nommée en 2001) et Elena Cattaneo (1962-   ; nommée en 2013). Rappelons que selon la Constitution républicaine italienne (article 59), sont nommés sénateurs à vie les anciens présidents de la République après la fin de leur mandat ; en outre le Président de la République peut nommer cinq sénateurs à vie parmi des citoyens italiens «  qui aient illustré la Patrie par leurs très grands mérites dans le domaine social, scientifique, artistique et littéraire  ». Vous trouverez la liste complète de tous les sénateurs et sénatrices à vie (il n’y en a eu que 4 dans la totalité des 47 nommés, belle parité  !) nommés depuis 1949 en tapant «  senatore a vita in italia  » sur Wikipedia italiano.  incarcérés beaucoup de Juifs après les lois raciales fascistes de 1938, entre autres l’écrivain Giorgio Bassani  (1916-2000), qui a raconté la vie des Juifs de Ferrare dans ses romans. Relisez au moins à cette occasion Le jardin des Finzi-Contini, et revoyez le film de Vittorio De Sica (1970).Voir ci-contre la tombe de Bassani au Cimetière de Ferrare. Le nouveau musée de Ferrare raconte 2200 ans d’histoire des Juifs en Italie, depuis la Rome antique jusqu’aux persécutions fascistes et nazies. De nombreux livres sont présentés ainsi qu’une grande vidéo. Voyez aussi notre dossier dans  : Venise  : 500 ans de ghetto. Sur Wikipedia italiano, regardez à : Storia degli Ebrei in Italia, vous y trouverez une amorce d’histoire de ce sujet. Rappelons aussi que l’Italie vient d’organiser à la Farnesina (le Ministère des Affaires Étrangères), le 29 janvier dernier, une Conférence sur l’antisémitisme, qui a réuni de nombreux représentants d’États, d’ONG, de communautés israélites, et d’organismes comme Google et Facebook (Ci-dessous la représentante du Google Cultural Institute, Giorgia Abeltino). La conférence s’est inquiétée de la reprise d’un vieil antisémitisme dans plusieurs pays européens et de la façon de le combattre, en particulier sur les réseaux Internet. * «  Le plus grand vol de l’histoire  », a déclaré en janvier la conseillère économique du Programme de développement de l’ONU, parlant de l’infériorité des salaires féminins, estimée à 23% dans la moyenne mondiale. Elle ajoute qu’il n’y a pas un seul pays où les salaires des femmes ne soient pas inférieurs à ceux des hommes. Les causes  ?  : sous-évaluation du travail féminin, non-rémunération du travail domestique, participation moindre au marché du travail, niveaux de compétence, discrimination. En Italie, souligne le dernier rapport de l’OCSE, la situation ne s’améliore guère, et le pays reste classé 4e en partant de la fin des 35 pays évolués , en ce qui concerne l’emploi féminin. L’accès aux crèches à des prix accessibles est limité, il n’existe pas une flexibilité du travail qui permette aux femmes de concilier travail et famille, le congé après une naissance est plus facile à prendre pour la mère que pour le père. Et ajoutons que dans les mentalités, la fonction première de la femme est de s’occuper des enfants plus que d’avoir un emploi rétribué. Le résultat, c’est que seulement 48,8% des femmes italiennes exercent un emploi, la moyenne des pays de l’Union européenne est de 17 points plus élevée. Un autre domaine où la Constitution n’est pas vraiment appliquée.  ! Le prochain 8 mars devra encore insister sur ce point et pas seulement sur les problèmes de violence sexuelle sur les femmes * Fête des 70 ans de la Constitution italienne, le 27 décembre 2017  : en effet, le 27 décembre 1947 fut votée par l’Assemblée Constituante la Constitution de la République, qui avait été instituée par le référendum du 2 juin 1946. Renzi avait tenté de «  réformer  » ce texte en 2017, mais il a été mis en échec le 4 novembre 2016, la majorité ayant repoussé sa proposition. La Constitution de 1947 est donc toujours celle d’aujourd’hui  ; elle n’a connu depuis lors que des développements de certains points restés des généralités (par exemple la définition des régions en 1974, 1999 et 2001, la réalisation de la Cour Constitutionnelle, dont seul le principe était prévu, en 1955 …), ou quelques modifications (le nouveau règlement des rapports entre l’État et l’Église en 1984, en application du principe posé dans l’article 7 des principes fondamentaux…). Ce texte constitutionnel est très beau, bien rédigé et bien pensé, susceptible de développements ; il fut travaillé pendant plus de 8 mois par l’Assemblée Constituante, et il est le fruit d’un compromis entre les communistes, les socialistes, les démocrates-chrétiens et les autres partis antifascistes d’alors. Il resterait beaucoup d’articles de cette constitution à appliquer, par exemple les droits au travail et à un salaire juste, le refus de la guerre, l’attitude vis-à-vis des immigrants, l’égalité des hommes et des femmes, etc. ; et plusieurs partis devraient être déclarés anti-constitutionnels. Mais le vote du 4 décembre 2016 a montré qu’une majorité d’Italiens tenaient toujours à ce texte. Et Renzi n’aura sans doute aucune majorité avant longtemps pour réussir à s’en débarrasser. * En attendant, toute la vie politique italienne est déterminée par la préparation des prochaines élections législatives du 4 mars 2018. Les directions des partis décident de leurs candidatures dans chaque région et circonscription. La seule question qu’elles se posent est : comment faire pour obtenir le plus de sièges ; et dans une période de fuite des minorités nationales (en Catalogne, Corse, et beaucoup d’autres pays ; du problème historique des Kurdes, on s’en préoccupe peu maintenant qu’ils nous ont aidés à vaincre Daesh, et l’Union Européenne soutient sans rien voir la cause de l’État espagnol contre les Catalans), on ne se pose pas trop le problème de ce qu’est réellement « l’intérêt national » de l’Italie et sa coordination avec l’unité européenne. L’unique chose qui compte pour chacun, c’est  : est-ce que je vais gagner ? À droite, on reparle dans les sondages de triomphe du centre-droit, et Berlusconi rencontre ses éventuels alliés de la Ligue du Nord et de Fratelli d’Italia ; il affirme que Forza Italia gagnera les élections et désignera le futur premier ministre, lui qui est encore à nouveau en procès à propos de l’affaire Ruby pour subornation de témoins, et inéligible depuis 2013. Il promet pour cela les réductions d’impôts, les privatisations et tout ce qui peut faire plaisir au maximum de gogos. Au centre gauche, on annonce généralement l’écroulement du Parti Démocrate. Renzi n’est certes plus premier ministre, mais il n’a rien lâché à la direction du PD, et il vient de décider à peu près seul qui sera candidat, éliminant ses adversaires dans le PD ou ceux qui y posent trop de questions ; les têtes de listes sont ses amis, comme Minniti à Venise, Casini à Bologne et Maria Elena Boschi à Bolzano, ou Marianna Madia (la ministre de la Fonction Publique) en Toscane et à Rome, Luca Lotti (le ministre des Sports) à Empoli : consultez, si cela vous intéresse, les listes complètes de candidats. Le PD est ainsi devenu complètement « le parti de Renzi » qui a pratiqué une épuration désespérante pour beaucoup d’élus et de militants : on estime que sur 200 élus éventuels, 160 seront des amis de Renzi, les 40 autres recouvrant ceux de ses alliés moins proches de droite et de gauche. Quant à Paolo Gentiloni (photo à gauche), il reste prudent, joue la politique de la « douceur », maintenant avec réserve sa proximité avec Renzi, et il s’est fait relativement mieux apprécier que lui à la tête du gouvernement. Au centre, est née la liste « Civica popolare », guidée par Beatrice Lorenzin (photo à droite), la Ministre de la Santé depuis 2013 dans les gouvernements Letta, Renzi et Gentiloni, une ancienne élue du Partito della Libertà  de Berlusconi (elle a pour symbole une marguerite) et réunira Alternativa Popolare, Centristi per l’Europa, Democrazia Solidale, L’Italièpopolare, Italia dei Valori  ; elle est pour le moment la seule alliée du PD, avec Romano Prodi qui vient d’annoncer son ralliement aux listes du PD À gauche, on trouvera plusieurs listes dont la nouvelle de Liberi e Uguali, qui a présenté son programme et ses candidats, sous la direction du président du Sénat, Pietro Grasso : en priorité l’instruction et la recherche, abolissant d’abord la réforme de la « Bonne école  » de Renzi pour tout reconstruire sur d’autres bases ; ensuite l’emploi, en ouvrant sur une conversion à l’écologie, y-compris dans la relance de l’industrie italienne, l’allégement de la base imposable de l’IRPEF (Imposta sul Reddito delle PErsone Fisiche = impôt sur le revenu), la santé publique, la justice, l’agriculture, la culture, la paix et le désarmement (réduction des dépenses militaires et des exportations de guerre vers l’Arabie Saoudite, soutien du Traité pour l’interdiction des armes nucléaires). On va trouver aussi la nouvelle formation Potere al Popolo, formée de militants de la FIOM (Fédération Italienne des Ouvriers Métallurgistes, section de la CGIL) et de Rifondazione Comunista dont la porte-parole est Viola Carofalo (image ci-contre), une chercheuse en philosophie qui arrive du centre social napolitain du quartier Materdei (l’ex-hôpital Je so pazzo) ; le groupe veut redonner dignité au mot «  gauche  », excluant toute alliance, en particulier avec Liberi e Uguali, dont  le groupe pense que ce n’est qu’un PDbis ; et revendiquant l’égalité sociale, la parité entre les genres (il y a 40% de femmes dans les listes), la lutte pour l’emploi, la défense de l’environnement, la lutte pour les faibles, l’antifascisme. Ce groupe trouvera-t-il sa place dans l’échiquier politique jeune et parviendra-t-il à obtenir les 3% nécessaires pour être présent au Parlement ? Quant au M5S, il a aussi désigné ses candidats, ses principaux animateurs et sortants étant têtes de listes, à commencer par Luigi Di Maio (photo ci-dessous), candidat au prochain poste de premier Ministre, Roberto Fico, Paola Taverna, Vito Crimi, Azzurra Cancelleri, Riccardo Nuti, etc. Les listes présentent aussi un certain nombre de candidats nouveaux qui voudraient renouveler la vieille classe politique. Le PD croulant à 22,3%, le M5S deviendrait le seul obstacle réel à la montée du centre droit de Berlusconi. Mais on ne sait  souvent pas que penser de ses projets politiques, en particulier en politique extérieure et sur l’immigration, où il apparaît parfois plus proche de la Ligue du Nord que de la gauche. Suivons cette campagne. Mais ce qui est certain c’est qu’actuellement l’Italie manque autant d’un parti libéral de droite cohérent et non-corrompu (le berlusconisme a détruit tout ce que la droite pouvait apporter dans la construction d’une politique libérale au vrai sens du terme), que d’un parti de gauche, éventuellement réformiste au vrai sens du terme, auquel les groupes révolutionnaires auraient pu apporter un soutien conjoncturel (le  « renzisme » a détruit cette perspective, faisant souvent une politique de droite dans la ligne de celle des berlusconiens, et parfois pire, et en alliance avec eux). L’Italie manque actuellement d’une classe politique de qualité, compétente, inventive et ouverte sur les vrais problèmes de la transformation sociale nécessaire. Pensons toujours à l’alliance qui se fit entre le «  libéral  » Piero Gobetti  et le révolutionnaire Antonio Gramsci durant l’expérience des Conseils Ouvriers de 1920. * Quand FICO et les grands centres commerciaux tuent le petit commerce Le Monde Diplomatique de janvier 2018 consacre deux articles au massacre des petits commerces italiens par la grande distribution. Le premier, de Jean-Baptiste Malet, s’intitule Dans le temple de la «  grande bouffe  », le terroir à toutes les sauces. Il oppose l’hécatombe des petits commerces au succès de FICO Eataly World, «  ce parc d’attraction gastronomique (qui) célèbre une Italie de carte postale, pour le plus grand bonheur des multinationales  » (pp. 18-19) : un parc de 10 hectares au cœur de la zone commerciale de la périphérie de Bologne (outre la «  bouffe  », les magasins de bricolage, d’articles de sport, de luminaires, de jouets, etc.), où le visiteur est accueilli par un mur de plusieurs centaines de pommes (il y en a, paraît-il, 1000 espèces en Italie et 200 dans le reste de l’Europe). FICO (la figue et le figuier) est l’initiale de Fabbrica Italiana Contadina qui couvre les firmes Électrolux, les cafés Lavazza, les tracteurs New Holland, les conserves de tomates Mutti, Samsung, la mortadelle de Bologne, Whirlpool, le mobilier Kartell, les cafetières Alessi, les vins Feudi, le géant laitier Granarolo, etc. et l’enseigne de distribution alimentaire Eataly, sans oublier les cycles Bianchi que l’on vous prête pour parcourir les magasin et faire vos courses . Le complexe a été parrainé lors de son ouverture par le gouvernement Gentiloni  en novembre 2017 ; il est l’héritier d’une puissante industrie agroalimentaire créée sous le fascisme, en application de «  l’autarcie verte  ». Italie de carte postale, car, s’il y a bien un certain nombre de produits italiens, une bonne partie de  ce qui est vendu est importé (blé, huiles d’olive, cafés, laits, produits laitiers,…). «  Meules de fromages, charcuteries, bouteilles d’huile d’olive, de vinaigre balsamique, de vin ou de bière, boîtes de biscuits, confiseries, conserves en tous genres : FICO est d’abord le plus grand centre commercial agroalimentaire de la planète  », un «  Disneyland de la gastronomie  », dit la presse française  ! Avec ses 45 restaurants, ses petits enclos de vaches et de cochons, ses «  ateliers paysans  » qui racontent des histoires et veulent synthétiser  un spectacle optimisant de la production agricole. Et dans tout cela, une agence de recrutement qui propose des emplois d’une durée maximale de 4 mois : FICO repose sur la précarité d’un personnel surexploité, dont on ne prévoit même pas les repas (ils gagnent 43 euros par jour et dépensent 12 euros pour un plat de pâtes), auquel il faut ajouter le travail gratuit des mineurs en alternance, étudiants dans le secteur de l’hôtellerie : trois cent mille heures de travail non rémunéré assurées par vingt mille étudiants en provenance de deux cents écoles italiennes. Est-ce le modèle du monde vers lequel nous voulons nous acheminer ? Tapez sur Internet FICO Eataly World et vous trouverez des quantités d’images de FICO et de son extension internationale résumée sur la carte ci-dessous. L’autre article est de Francine Lancini : Et pendant ce temps le petit commerce italien se meurt (pp. 12- 13). À Milan, commence-t-elle, «  l’agglomération se  transforme en une cité-dortoir, où s’entassent immigrés et personnes âgées, tandis que les petits commerces disparaissent les uns après les autres  ». Entre 2008 et 2016, l’Italie a vu disparaître 13,2% de ses boutiques, dont 134 par jour en 2013 ; aujourd’hui, le quart des magasins (600.000 boutiques fermées) a disparu, et l’inquiétude est grande : dans beaucoup de villes, les services de base seront-ils assurés ? Pourquoi ? D’abord la récession économique qui atteint l’Italie depuis plusieurs années et diminue les dépenses de consommation, frappant surtout les petits commerces ; 4,7 millions d’habitants sur 60 millions vivent dans un état de       « pauvreté absolue ». Une seconde raison est à chercher dans le progrès du commerce en ligne, même s’il est moins important en Italie qu’en France ou en Allemagne, et dans le développement des grands centres de distribution (Cf. FICO). La crise de la presse fait que les kiosques ferment, la désaffection pour la lecture affecte les librairies, etc. L’absence d’une autorité  chargée de l’aménagement du territoire a fait que les banlieues (l’article prend l’exemple de celle de Milan) se sont développées de façon anarchique, multipliant les hypermarchés depuis le premier créé en 1971, dans une concurrence effrénée qui en conduit un certain nombre à la faillite. L’article décrit un quartier populaire de la banlieue de Milan avec des rues où traînent les sacs poubelles, et où seuls les migrants ont réoccupé les commerces abandonnés, créant des «  commerces pour pauvres  ». Les artisans, installés depuis le Moyen-Âge, disparaissent :  il n’y a plus de menuisiers, de charpentiers, de tapissiers, et seuls quelques grands architectes, comme Renzo Piano (voir l’article de Marialuisa Vianello sur «  le raccommodage de  Marghera  ») s’occupent de restructurer certaines banlieues, mais en l’absence d’action gouvernementale, cela reste fragile ; les boutiques de luxe du quartier du design de Milan sont les seules à subsister, épiceries fines, cavistes, fleuristes, sièges de marques  de luxe, etc. L’auteur conclut  : «  tandis qu’une poignée de nantis peut s’offrir des biens de qualité, les autres sont toujours davantage condamnés aux produits bas de gamme, jetables, assemblés à bas coût, aussi vite fabriqués et vendus qu’utilisés et remplacés  ».                     Jean Guichard, 1er février 2018
Cette nomination d'une rescapée juive à un poste de sénatrice à  vie est une occasion de parler de la situation des Juifs en Italie, comme l'a fait le numéro 381 (janvier 2018) du mensuel Bell'italia, en annonçant l'ouverture du Musée National du Judaïsme de Ferrare (Émilie-Romagne), qui a été installé dans l'ancienne prison, où furent