Poésie en musique - chapitre 2 - suite
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Francesco d’Assisi : Laudes Creaturarum (Cantico di Frate Sole) (Francesco d’Assisi, 1225-26) Enr. : Angelo Branduardi, L’infinitamente piccolo, 2000) (con leggeri cambiamenti nel testo) Altissimu, onnipotente, bon Signore, tue so’ le laude, la gloria et l’honore et onne benedictione. Ad te solo , Altissimo, se konfano, et nullu homo ène dignu te mentovare. Laudato sie, mi’ Signore, cum tucte le tue creature, spetialmente messer lo frate sole, lo qual’ è iorno, et allunmini noi per lui Et ellu è bellu e radiante cum grande splendore : de te, Altissimo, porta significatione. Laudato si’, mi’ Signore, per sora luna e le stelle  : in celu l’ài formate clarite et pretiose et belle Laudato si’, mi’ Signore, per frate vento et per aere et nubilo et sereno et onne tempo, per lo quale a le tue creature dài sustentamento. Laudato si’, mi’ Signore, per sor’aqua la quale à multo utile et humile et pretiosa et casta.            Laudato si’, mi’ Signore, per frate focu, per lo quale ennallumini la nocte : ed ello è bello et jocundo et robustoso et forte. Laudato si’, mi’ Signore, per sora nostra matre terra, la quale ne sustenta et governa, et produce diversi fructi con coloriti fiori et herba. Laudato si’, mi’ Signore, per quelli che perdonano per lo tuo amore et sostengo infirmitate et tribulatione. Beati quelli ke ‘l sosterrano in pace, ka da te, Altissimo sirano incoronati. Laudato si’, mi’ Signore, per sora nostra morte corporale, da la quale nullu homo vivente pò skappare : guai a quelli ke morrano ne le pecata mortali ; beati quelli ke trovarà ne le tue sanctissime voluntati, ka la morte secunda no’l farà male. Laudate e benedicete mi’ Signore et rengratiate e serviateli cum grande humilitate. Et voici trois exemples de « laude » du XIVe siècle, réenregistrés en 1997 à partir des manuscrits originaux. Évidemment le personnage invoqué est essentiellement la  Vierge, la Mère, qui compense la faute d’Eve, de la femme, en engendrant son Fils sauveur. Le style est parfois influencé par la littérature courtoise, comme dans le  3e extrait, mais  c’était déjà souvent le cas des textes franciscains : François invoquait la Dame Pauvreté comme un chevalier honore sa Dame, selon des traditions littéraires qu’il connaissait très bien par sa mère française. O VERGINELLA BELLA (Anonyme, XIVe siècle Source : Cape Town, Grey 3.b.12 Enreg. : Opus 111, Micrologus, 1997) Verginella bella O belle pucelette Piena de charitade pleine de charité Spandi la tua pietade répands ta pitié A chi tanto t’apella : à qui t’invoque tant : Virgine bella Vierge belle Spandi la tua mercede  Répands ta merci  a chi te chiama tanto,  sur qui t’invoque tant receve nel tuo manto  reçois sous ton manteau chi te adora cum fede,  ceux qui t'adorent avec foi, Madre de Dio.  Mère de Dieu. Vestime de quello manto,  Revêts-moi de ce manteau, ch'i' charità e timore  que je sois à toute heure habia da tute hore  rempli d'amour et de crainte de Jesù Christo sancto,  pour Jésus-Christ le Saint Vergine bella.  Vierge belle. SALVE REGINA DE MISERICORDIA (Anonyme, XIV siècle Source  : Cape Towm, Grey 2.b.12 Enreg. : Opus 111, Micrologus, 1997) Salve, Regina de misericordia, Salut, Reine de miséricorde vita e dolcezza de ciascun fidele, vie et douceur de tout fidèle, nostra speranza notre espérance e fonte di concordia. et source de concorde. noi siam concorsi sotto lo tuo velo Nous sommes d’un seul cœur sous ton voile chiamando a te siamo figliuoli d’Eva,        à t’invoquer car nous sommes fils d’Ève, per lei sbanditi                à cause d’elle bannis in pena sì crudele.        dans une peine si cruelle. E dopo questo esilio sì dolente,        Et après cet exil si douloureux, Dimostra a noi quel fruto benedecto        montre-nous ce fruit béni Del ventre tuo,                de ton ventre, Yhesu tanto lucente.        Jésus si lumineux. CANTI ZOIOSI E DOLCE MELODIA (Anonyme, XIV siècle Source  : Panciatichi 27 Enreg. : Opus 111, Micrologus, 1997) Canti zoiosi e dolce melodia Chants joyeux et douce mélodie tutti cantiamo a l'humile Maria.        Chantons tous à l'humble Marie. L'umel Maria sopra li cieli è çita,         L’humble Marie demeure  dans les cieux, Ii ançoli fan festa in quella eterna vita, les anges font fête dans cette vie éternelle, tutti se inchina e tutti se invita         tous s’inclinent avec révérence ala regina de gran cortesia.        devant la reine de grande courtoisie. Ançoli e archançoli e le vertute sancte Anges et archanges et les saintes vertus Foron le prime che te foron davante,         furent les premiers devant toi, humelmente se inclinano tutti quanti,         humblement ils s'inclinent tous dicendo : «Viva l'umel Maria! »         en disant: « Vive l'humble Marie! » o voi seraphin in grande amor somersi, Ô vous, séraphins submergés dans un grand amour per la seraphina mutasti i vostri versi : pour la séraphine vous avez changé vos paroles : de « sanctus, sanctus », «  sancta » vu' dicesti, de « sanctus sanctus », vous êtes passés à « sancta » poi che si piaque al' alta Signoria. pour que cela plaise à la haute Dame Li propheti sancti faceano gran festa ; Les saints prophètes menaient grande fête ; Chi se inclinava e chi salutava questa ils s’inclinaient et saluaient celle Che tracti li avea for de personia. qui les avait délivrés de leur captivité. Canti zoiosi e dolce melodia. Chants joyeux et douce mélodie.         RETOUR A LA TABLE DES MATIERES             CHAPITRE SUIVANT - 3 - Littérature chevaleresque  au Moyen-Age en Italie
Très Haut, tout-puissant, bon Seigneur, à toi louanges, gloire, honneur et toute bénédiction. à toi seul ils conviennent, ô Très Haut, et nul homme n’est digne de te nommer. Loué sois-tu, mon Seigneur, avec toutes tes créatures, spécialement messire frère soleil, par qui tu nous donnes le jour, la lumière. Et il est beau, rayonnant d’une grande splendeur, et de toi, Très Haut, il nous offre le symbole. Loué sois-tu, mon Seigneur, pour sœur lune et les étoiles  : dans le ciel tu les as formées claires, précieuses et belles. Loué sois-tu, mon Seigneur, pour frère vent, et pour l’air et les nuages, pour l’azur calme et tous les temps, par lesquels tu donnes soutien à tes créatures. Loué sois-tu, mon Seigneur, pour sœur eau, qui est très utile et humble et précieuse et chaste. Loué sois-tu, mon Seigneur, pour frère feu, par qui tu éclaires la nuit : et il est beau et joyeux et robuste et fort. Loué sois-tu, mon Seigneur, pour sœur notre mère la terre, qui nous porte et nous nourrit, et produit divers fruits, des fleurs colorées et des herbes. Loué sois-tu, mon Seigneur, pour ceux qui pardonnent par amour pour toi et supportent maladies et tribulations. Bienheureux ceux qui les supporteront en paix, car par toi, Très Haut, ils seront couronnés. Loué sois-tu, mon Seigneur, pour notre sœur la mort corporelle, à qui nul homme vivant ne peut échapper malheur à ceux qui mourront en état de péché mortel ; bienheureux ceux qu’elle surprendra faisant tes très saintes volontés, car la seconde mort ne pourra leur nuire. Louez et bénissez mon Seigneur et rendez-lui grâce, et servez-le en toute humilité.