La chanson par thème : chants de vacances et de plage - suite
Il faut rappeler encore de 1963 Una rotonda sul mare, de Fred Bongusto : c’est toujours la plage qui reste le lieu des amours et de la fin probable d’un amour. Le succès de cette
chanson dure encore :
Una rotonda sul mare
(Migliacci, Faleni
Int. : Fred Bongusto, 1963)
Una rotonda sul mare
il nostro disco
che suona
vedo gli amici ballare
ma tu non sei
qui con me.
Amore mio
dimmi se sei
triste cosi
come me
dimmi se chi
ci separò è sempre li
accanto a te
se tu sei felice con lui
o rimpiangi
qualcosa di me
io ti penso sempre sai
ti penso.
Una rotonda sul mare
il nostro disco
che suona
vedo gli amici ballare
ma tu non sei
qui con me.
Amore mio
dimmi se sei
triste cosi
come me
dimmi se chi
ci separò è sempre li
accanto a te
se tu sei felice con lui
o rimpiangi
qualcosa di me.
Io ti penso sempre sai
ti penso
una rotonda sul mare
il nostro disco
che suona
vedo gli amici ballare
ma tu non sei
qui con me
qui con me
Ils seront suivis en 1964 de Gianni Meccia (Ferrare, 1931- ), avec La cabina,
La cabina
(Gianni Meccia
1964)
Ecco la mia cabina
Vedo due gambe al sole
Sul corpo c’è un bikini
Sul viso un giornale
Ti vengo più vicino
Perchè lo sai che ti amo
Tu tieni gli occhi chiusi
E non t’accorgi di me.
E prendo un pugno di sabbia
E poi lo lascio cadere
E sulle tue braccia così sentirai
Un bacio caldo come il mio amore
Per te
Dietro la mia cabina
Vedo due gambe al sole
Tu tieni gli occhi chiusi
E non t’accorgi di me
E prendo un pugno di sabbia
E poi lo lascio cadere
E sulle tue braccia così sentirai
Un bacio caldo come il mio amore
Per te
Dietro la mia cabina
Vedo due gambe al sole
Tu tieni gli occhi chiusi
E non t’accorgi di me
Ou Nino Fidenco (Rome, 1933- ) avec Con te sulla spiaggia. Il est le premier à dépasser le million de disques vendus en 1960 avec Legata ad un granello di sabbia :
Con te sulla spiaggia
(Nino Fidenco
1964)
No, quest'anno al mare non andro'
con te sulla spiaggia
con te sulla spiaggia
No, l'altr'anno visto come ando'
con te sulla spiaggia
con te sulla spiaggia
non ci sto
ho, ho, ho, ho, ho, ho
ho, ho, ho, ho, ho, ho.
Se passeggi sotto il sole
poi tutta la spiaggia
poi tutta la spiaggia
si, si volta e se ne vuole
poi tutta la spiaggia
poi tutta la spiaggia
guarda te
eh, eh, eh, eh, eh.
Tu lo sai, tu lo sai
non sono mai, geloso mai
tu lo sai, tu lo sai
per tutti gli altri mesi mai
ma quando sono con te
son geloso di te.
Se ti vedono nuotare
da tutta la spiaggia
da tutta la spiaggia
si, si buttano nel mare
da tutta la spiaggia
da tutta la spiaggia
verso te
Tu lo sai, tu lo sai
non sono mai, geloso mai
tu lo sai, tu lo sai
per tutti gli altri mesi mai
ma quando sono con te
son geloso di te.
No, quest'anno al mare non andro'
con te sulla spiaggia
con te sulla spiaggia
No, l'altr'anno visto come ando'
con te sulla spiaggia
con te sulla spiaggia
non ci sto.
non ci sto.
Et un peu plus tard arrive Lucio Battisti (Rieti, Latium, 1943-1998), dont l’œuvre, réalisée avec Mogol pour parolier, marque un tournant dans l’histoire de la chanson italienne … et de
la chanson d’amour sur la plage. Écoutons sa chanson de 1971, La canzone del sole. C’est un souvenir d’amour adolescent avec une jeune fille maintenant devenue une femme et qui
ne l’aime plus, et la mer qui était verte, qui avait un fond de roches blanches et qui était transparente, devient noire :
La canzone del sole
(Mogol-Battisti,
1971)
Le bionde trecce,
gli occhi azzurri e poi
le tue calzette rosse
e l'innocenza sulle gote tue
due arance ancor piú rosse
e la cantina buia dove noi
respiravamo piano
e le tue corse, l'eco dei tuoi no, oh no
mi stai facendo paura.
Dove sei stata
cos'hai fatto mai ?
Una donna, donna
dimmi
cosa vuoi dir sono una donna ormai.
Ma quante braccia
ti hanno stretto, tu lo sai
per diventar quel che sei
che importa tanto tu non me lo dirai,
purtroppo.
Ma ti ricordi l'acqua verde e noi
le rocce, bianco il fondo
di che colore sono gli occhi tuoi
se me lo chiedi non rispondo.
0 mare nero, o mare nero, o mare ne...
tu eri chiaro e trasparente come me
o mare nero, o mare nero, 0 mare ne...
tu eri chiaro e trasparente come me.
Le biciclette abbandonate sopra il prato e poi
noi due distesi all'ombra
un fiore in bocca può servire, sai
piú allegro tutto sembra
e d'improvviso quel silenzio fra noi
quel tuo sguardo strano
ti cade il fiore dalla bocca e poi
oh no, ferma, ti prego la mano.
Dove sei stata,
cos'hai fatto mai?
Una donna, donna,
donna, dimmi
cosa vuol dir sono una donna ormai.
lo non conosco quel sorriso sicuro che hai
non so chi sei, non so piú chi sei
mi fai paura oramai purtroppo.
Ma ti ricordi le onde grandi e noi
gli spruzzi e le tue risa
cos'é rimasto in fondo agli occhi tuoi
la fiamma è spenta o è accesa ?
0 mare nero, o mare nero, o mare ne...
tu eri chiaro e trasparente come me
o mare nero, o mare nero, o mare ne...
tu eri chiaro e trasparente come me
Il sole quando sorge, sorge piano e poi
la luce si diffonde tutto intorno a noi
le ombre ed i fantasmi della notte
sono alberi e cespugli ancora in fiore
sono gli occhi di una donna ancora pieni
d'amore.
C’en est fini des jeux de plage, et des petits baisers innocents sous l’eau, c’en est fini de l’insouciance, la mer est devenue noire, et je ne sais plus qui tu es, depuis que tu es devenue
une « femme ». Depuis 1968, l’Italie est entrée peu à peu dans les années noires, les années de plomb, les enlèvements, les assassinats, les scandales financiers, qui déboucheront
dans l’assassinat d’Aldo Moro en 1978 et dans l’opération Tangentopoli et Mani pulite de 1992, une autre Italie. Et c’en est fini des chansons de plage !
On aura encore Un’estate al mare de Franco Battiato (1946- ) et Giusto Pio (1926- ) chantée par Giuni Russo (1951-2004) en 1983, où on raconte qu’on brûlait des pneus de voiture
(si bruciavano le gomme d’automobili) quand il faisait froid le soir, et qui se terminait par « Toglimi il bikini » (Enlève-moi mon bikini) : Giuni Russo, grande voix de la chanson italienne,
allait jusqu’imiter à la fin le cri suraigu des mouettes. Et puis Vamos a la playa, en 1983, de S. Righi et C La Bionda, chantée par I Righeira. Citons encore Voglio andare al mare de
Vasco Rossi, sur Siamo solo noi, en 1981 (Il veut toucher « le tette nude » des femmes sur la plage !). Le « rotonde al mare » sont fermées et remplacées par des émissions de
télévision qu’on peut même regarder sur son téléphone ! Et même les disques commenceront à moins se vendre !
On entre dans un autre temps, pour la chanson aussi.
Jean Guichard, 2 novembre 2016
P.S. : Un auditeur de la conférence donnée à la Société Dante Alighieri le 04/11/2016 à partir de ce texte, est venu m’informer qu’à Trieste il y avait encore actuellement une plage très
fréquentée où une palissade séparait les hommes des femmes jusque dans la mer.
Il me rappelle aussi que le 5 juillet 1946, le styliste Louis Bréard présente son nouveau maillot de bain et qu’il l’appellera « bikini » en référence à l’atoll des îles Marshall où venait
d’avoir lieu 5 jours auparavant une explosion nucléaire : il espère que son maillot sera aussi une explosion, « Bikini, la première bombe an-atomique » ! Il fut combattu par les
autorités morales, religieuses et politiques jusqu’à ce que Brigitte Bardot le rende populaire en 1956.
On oubliait que ce type de maillot était déjà connu dans l’Antiquité romaine, comme le montre une mosaïque de Casale, près de Piazza Armerina en Sicile, qui date du IIIe siècle (Cf.
photo ci-dessous).
Une « rotonde » était un édifice rond, sur les grandes plages, où on
faisait de la musique, on dansait, quelquefois on mangeait.
Une rotonde sur la mer
Notre disque
Qui joue
Je vois mes amis danser
Mais tu n’es pas ici
Ici avec moi.
Mon amour
Dis-moi si tu es
aussi triste
que moi
Dis-moi si celui
Qui nous a séparés est toujours là
A côté de toi
Si tu es heureuse avec lui
ou si tu regrettes
quelque chose de moi
Je pense toujours à toi, tu sais,
Je pense à toi.
Une rotonde sur la mer
Notre disque
Qui joue
Je vois mes amis danser
Mais tu n’es pas ici
Ici avec moi.
Mon amour
Dis-moi si tu es
aussi triste
que moi
dis-moi si celui
Qui nous a séparés est toujours là
A côté de toi
Si tu es heureuse avec lui
ou si tu regrettes
quelque chose de moi
Je pense toujours à toi, tu sais,
Je pense à toi.
Une rotonde sur la mer
Notre disque
Qui joue
Je vois mes amis danser
Mais tu n’es pas ici
Ici avec moi.
Ici avec moi.
Voici ma cabine
Je vois deux jambes au soleil
Sur le corps il y a un bikini
Sur le visage un journal.
Je viens plus près de toi
Parce que tu sais que je t’aime
Tu gardes les yeux fermés
Et tu ne t’aperçois pas de ma présence
Et je prends une poignée de sable
Et je la laisse tomber,
Comme ça tu sentiras sur tes bras
Un baiser chaud comme mon amour
Pour toi.
Derrière ma cabine
Je vois deux jambes au soleil
Tu gardes les yeux fermés
Et tu ne t’aperçois pas de ma présence
Et je prends une poignée de sable
Et je la laisse tomber,
Comme ça tu sentiras sur tes bras
Un baiser chaud comme mon amour
Pour toi.
Derrière ma cabine
Je vois deux jambes au soleil
Tu gardes les yeux fermés
Et tu ne t’aperçois pas de ma présence
Avec toi sur la plage
Non, cette année je n’irai pas à la mer
Sur la plage avec toi
Sur la plage avec toi
Non, vu comme ça s’est passé l’autre année
Avec toi sur la plage
Avec toi sur la plage
Je ne marche plus
Ho, ho, ho, ho, ho, ho
Ho, ho, ho, ho, ho, ho
Si tu te promènes sous le soleil,
Toute la plage,
Toute la plage
Oui se retourne et s’en veut
Toute la plage
Toute la plage
Ne regarde que toi.
Eh, eh, eh, eh, eh
Tu le sais, tu le sais,
Je ne suis jamais, jamais jaloux
Tu le sais, tu le sais
Jamais pendant tous les autres mois
Mais quand je suis avec toi
Je suis jaloux de toi.
S’ils te voient nager,
De toute la plage,
De toute la plage
Oui, ils se jettent dans la mer,
de toute la plage
De toute la plage
Vers toi.
Tu le sais, tu le sais,
Je ne suis jamais, jamais jaloux
Tu le sais, tu le sais
Jamais pendant tous les autres mois
Mais quand je suis avec toi
Je suis jaloux de toi.
Non, cette année je n’irai pas à la mer
Sur la plage avec toi
Sur la plage avec toi
Non, vu comme ça s’est passé l’autre année
avec toi sur la plage
Avec toi sur la plage
Je ne marche plus
Je ne marche plus
La chanson du soleil
Tes tresses blondes,
Tes yeux bleus et puis
tes chaussettes rouges
Et l'innocence sur tes joues
Deux oranges encore plus rouges
Et la cave sombre où nous
respirions doucement
Et tes courses et l'écho de tes "non", oh non
Tu me fais peur.
Où as-tu été,
qu'as-tu donc fait?
Une femme, femme,
dis-moi
Qu'est ce que ça veut dire, je suis une femme maintenant ?
Mais combien de bras
t'ont déjà tenue, tu le sais
pour devenir ce que tu es
Qu'importe, de toute façon tu ne me le diras pas
Malheureusement.
Mais tu te rappelles de l'eau verte et de nous
Et les rochers et le fond blanc
De quelle couleur sont tes yeux ?
Si tu me le demandes, je ne réponds pas
Oh mer noire, oh mer noire, oh mer noire...
Tu étais claire et transparente comme moi
Oh mer noire, oh mer noire, oh mer noire...
Tu étais claire et transparente comme moi
Les vélos abandonnés sur le pré, et puis
Nous deux couchés à l'ombre
Une fleur à la bouche, ça peut servir, tu sais
Tout semble plus gai
Et d'un coup ce silence entre nous
Et ton regard bizarre
La fleur tombe de ta bouche, et puis...
Oh non, arrête ta main je t'en supplie
Où as-tu été,
qu'as-tu donc fait ?
Une femme, femme,
Femme, dis-moi
Tu me fais peur désormais malheureusement.
Mais te souviens-tu, les grandes vagues et nous
Les éclaboussements et ton rire
Qu'est-ce qui est resté au fond de tes yeux ?
La flamme est-elle éteinte ou est-elle allumée ?
Oh mer noire, oh mer noire, oh mer noire...
Tu étais claire et transparente comme moi
Oh mer noire, oh mer noire, oh mer noire...
Tu étais claire et transparente comme moi
Le soleil quand il se lève, il se lève doucement, et puis
La lumière se diffuse tout autour de nous
Les ombres et les fantômes dans la nuit
Sont des arbres et des buissons encore en fleurs
Ce sont les yeux d'une femme, encore pleins
d'amour.
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